Les stars de l’Allemagne n’en peuvent déjà plus de Julian Nagelsmann

Par Maxime Barbaud
3 min.
Julian Nagelsmann après Autriche-Allemagne @Maxppp

Les deux défaites contre la Turquie et l’Autriche compliquent la tâche d’un Julian Nagelsmann déjà contesté en interne pour ses méthodes.

La tendance n’est pas vraiment à l’optimisme. C’est même un euphémisme. À un peu plus de six mois de l’Euro organisé à domicile, l’Allemagne vit une période presque inédite dans son histoire. Même la période pré-Coupe du Monde 2006, à la maison déjà, n’avait pas été aussi délicate. Hansi Flick n’a pas réussi à amorcer une transition positive après 15 ans (!) de Joachim Löw et a fini par rendre son tablier. Paradoxalement, la seule victoire de prestige de ces dernières semaines aura été acquise par l’intérimaire Rudi Völler face aux Bleus (2-1) en septembre, juste avant la prise de fonction de Julian Nagelsmann.

La suite après cette publicité

L’ancien entraîneur du Bayern vit des débuts délicats. Il y a la victoire contre les États-Unis (3-1), certes, qui a d’ailleurs été entachée d’une polémique en raison du lointain déplacement, mais depuis, le nouveau sélectionneur a enchaîné par un nul contre le Mexique (2-2) et deux défaites face à la Turquie (3-2) et en Autriche (2-0). Les premières critiques ont été données par la presse mais aussi par les premiers concernés, les joueurs et le staff technique lui-même et certains membres de la DFB. «J’ai le sentiment que nous sommes trop solitaires, que chacun est préoccupé par lui-même», remarquait même le sélectionneur.

À lire FC Porto : le premier casse-tête du nouveau président André Villas-Boas

Nagelsmann, un «entraîneur de club»

Un peu plus de 48 heures ont passé depuis le match à Vienne, où rappelons-le, Leroy Sané a également écopé d’un rouge très grossier en se rendant coupable d’un geste violent envers Philipp Mwene. Les joueurs sont rentrés dans leurs clubs respectifs et les langues commencent à se délier. Bild a pu récupérer les sentiments de pas mal de joueurs de la Mannschaft et le constat est implacable. Ça ne sent pas bon, notamment pour Nagelsmann, qualifié d’«entraîneur de club» par certains cadres. En filigrane, il lui est reproché d’avoir des idées de jeu trop ambitieuses par rapport au temps de travail disponible lors des rassemblements.

La suite après cette publicité

Des joueurs de la sélection préféreraient aller à l’essentiel et défendre des idées plus pragmatiques. On lui reproche aussi un trop grand nombre de séances vidéos et de corrections tactiques pendant les entraînements, alors même que les joueurs préféraient continuer à jouer, quitte à revoir certaines choses en fin de séance. Les reproches passent également par remettre certains éléments à leur vraie place. Leroy Sané, qui joue pourtant à un poste d’ailier droit où il a ses habitudes, n’est pas satisfait du dispositif tactique. Et Kai Havertz a carrément évolué latéral gauche face à l’Autriche.

Une remarque sur la défense qui passe mal

C’est d’ailleurs une remarque sur la défense qui passe mal auprès des appelés de ce dernier rassemblement. «Nous ne sommes pas des monstres défensifs», admettait un Julian Nagelsmann perspicace, mais sans doute trop honnête aux yeux de certains. Bild précise tout de même que le nouveau sélectionneur n’est pas du tout remis en cause et que l’ambiance reste globalement bonne au sein de la sélection. Seulement, il ne reste plus beaucoup de temps, les deux matchs de mars puis les rencontres de préparation de fin de saison, pour rendre l’équipe performante à l’Euro…

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité