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Rafael Ratão : « terminer champions d’automne avec le TFC puis monter en Ligue 1»

Par Alexis Pereira
5 min.
Rafael Ratão, au centre, célèbre un succès avec Toulouse @Maxppp

Buteur lors de chacun des trois derniers matches de Toulouse (5 buts en 11 apparitions toutes compétitions confondues), Rafael Ratão (26 ans) commence à trouver la bonne carburation. L’attaquant brésilien, arrivé en provenance du Slovan Bratislava en fin de mercato estival, a confié à Foot Mercato son bonheur d’avoir rejoint la France, espérant y trouver la stabilité qu’il n’a jamais vraiment eue au Brésil. Entretien.

Foot Mercato : bravo pour vos buts contre Niort, Rodez et Nîmes. Vous en êtes à 4 réalisations en 8 apparitions en Ligue 2. Quel premier bilan faites-vous de votre aventure à Toulouse et en France ? Comment évaluez-vous votre adaptation ?

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Rafael Ratão : mes trois premiers mois à Toulouse sont très positifs. Je suis très content de ces débuts, même si une petite blessure m’a contrarié à mon arrivée. J’ai réussi à récupérer et à rejouer vite. J’ai marqué mon premier but rapidement. Là, je sens que je suis sur une belle lancée, que je vais pouvoir enchaîner les matches, être mieux physiquement et donc gonfler mes statistiques. Mes débuts sont positifs, j’espère continuer comme ça !

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FM : Toulouse figure dans le haut du classement en Ligue 2 mais la lutte est acharnée, avec plusieurs équipes en quelques points. Comment le TFC vit-il cette situation ?

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RR : le championnat est très difficile, les matches sont très compliqués que ce soit contre les équipes de tête ou les équipes du bas de tableau. Si tu n’es pas prêt, tu peux souffrir contre n’importe quelle équipe. On a perdu des points récemment qui auraient pu nous offrir une certaine marge. Le classement est très serré. On cherche à rester concentré, focalisé, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs et retrouver la première place au plus vite.

FM : la saison passée, le club a été tout proche de monter en Ligue 1 mais a échoué en play-offs. Avez-vous trouvé un groupe touché ou au contraire encore plus motivé ?

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RR : il y a eu beaucoup de changements dans le groupe depuis. J’ai trouvé un groupe jeune, avec beaucoup de qualités. De ce que je vois et vis depuis mon arrivée, c’est un club qui doit être en Ligue 1. Il est possible qu’il y ait eu un petit traumatisme en fin de saison dernière mais l’heure est au travail pour réussir à monter cette saison.

FM : le groupe compte des joueurs de plusieurs nationalités : des Suédois, des Danois, des Finlandais, des Camerounais, des Néerlandais, des Guinéens, un Belge, un Japonais, un Anglais, vous-même un Brésilien. Comment ces cultures cohabitent-elles dans le vestiaire ? Quelle est la langue officielle ?

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RR : c’est vrai qu’il y a beaucoup d’étrangers, c’est cool, il y a un bon mix. On parle beaucoup anglais. On arrive à se comprendre, à blaguer aussi, en échangeant quelques mots. Le groupe est humble en tout cas, ça rend les choses plus simples.

FM : un mot sur vos partenaires d’attaque : Rhys Healey, le buteur, et Ado Onaiwu, que le public français a découvert cet été.

RR : ce sont de bons joueurs. Ils marquent des buts. Tous nos attaquants ont beaucoup de qualités. Healey est le meilleur buteur du championnat de L2. On a des joueurs qui font la différence et c’est pour ça qu’on obtient des résultats quels que soient les joueurs qui sont alignés sur le terrain.

Séduit par la Ligue 2

FM : Toulouse est déjà le 15e club de votre carrière. Votre contrat court jusqu’en juin 2024. Voyez-vous le TFC comme le club de la stabilité ?

RR : le Slovan Bratislava, mon précédent club, a été une porte d’entrée pour me faire connaître en Europe. Auparavant, mon parcours illustre un problème du modèle brésilien, où il n’y a pas de stabilité, ni dans les clubs, ni au niveau des agents. C’est pour ça que beaucoup de joueurs brésiliens veulent partir en Europe ou en Asie. Les contrats sont très courts au pays, parfois à peine quatre mois, et les joueurs en souffrent. Le respect pour les joueurs est différent. À Toulouse, c’est le moment d’avoir cette continuité. J’ai 26 ans, tout le monde me connaît déjà, je peux montrer que je peux aller plus haut encore.

FM : plusieurs joueurs brésiliens ont joué à Toulouse avant vous comme Fernandão, Paulo César, Fabinho, Somalia, etc. Le saviez-vous en signant ? Qué connaissiez-vous du club ?

RR : je suivais déjà Toulouse quand ils étaient en Ligue 1. Je me souviens de Fabinho, un milieu qui avait joué aux Corinthians. Le public apprécie les Brésiliens. Je sens leur affection quand j’entame une action. C’est cool. Je veux donner mon meilleur sur le terrain pour eux.

FM : comment avez-vous trouvé l’annonce officielle de votre arrivée, à la mode Pokemon ?

RR : ç’a été très chouette, ç’a généré beaucoup de commentaires, les gens m’en ont beaucoup parlé. C’était top, différent et drôle. J’ai aimé ce qu’ils ont fait. Ça m’a beaucoup plu.

FM : appréciez-vous le football que vous avez découvert en France ?

RR : je connaissais un peu la Ligue 1, pour avoir vu quelques affiches à la télé, mais peu la L2. J’ai pu voir que le niveau était élevé. Il y a beaucoup de jeunes joueurs de talent. Je suis heureux et content. C’est un jeu dynamique, vivant, qui donne envie d’être sur la pelouse et de jouer.

FM : que pouvons-nous vous souhaiter pour la fin de l’année et la fin de la saison ?

RR : terminer champions d’automne puis monter en Ligue 1. Sur le plan personnel, jouer et marquer plus. Je suis content de mes premiers pas, mais je sais que je peux faire mieux. Je suis très content d’être ici à Toulouse et je vais tout faire pour que cela continue.

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