EdF : les confessions de Djibril Cissé

France-Chine, l’évocation de cette rencontre pourrait donner des sueurs froides à Djibril Cissé. Mais l’attaquant du Panthinaïkos et son moral d’acier sont loin ce genre de considérations. Le buteur s’est confié à France Football sur son retour en grâce.

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Panathinaikos Athènes @Maxppp

15 minutes. Voilà le temps de jeu récolté par Djibril Cissé lors des deux premiers matches de préparation de l’équipe de France. Un petit quart d’heure face à la Tunisie, où l’attaquant du Panathinaïkos eut la charge de l’aile droite, pas vraiment son poste idéal. Mais Cissé se contente largement du statut accordé par Raymond Domenech. Il revient de si loin.

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« Je suis une sorte de superjoker. Dix, vingt minutes, une mi-temps ou un match, je suis prêt à tout. Je sais désormais que c’est un honneur et un privilège de porter ce maillot. Je suis aussi là pour piquer les autres attaquants et les obliger à se dépasser. La concurrence est saine, mais elle existe. Il faut compliquer la vie du sélectionneur pour qu’il ait du mal à choisir. Si tout le monde est dans cet état d’esprit, on ira loin. Personnellement, avec la saison que je viens de réaliser, je suis en pleine confiance », confie-t-il à France Football. Et pourtant, rien n’était gagné lorsqu’il décidait de rallier la Grèce et le Panathinaïkos pour se relancer.

« Je voulais un nouveau challenge où je savais que je pourrais marquer. Le but est mon moteur. Et ma grande force est de ne jamais douter. Par rapport aux Bleus, le risque était énorme, mais aussi calculé. Au Pana, j’ai retrouvé une deuxième jeunesse. J’ai aujourd’hui le même état d’esprit, la même fraîcheur et la même confiance que lorsque j’étais à Auxerre. Il ne faut jamais m’enterrer. » Inébranlable, le moral de Djibril Cissé est à nouveau plus haut. Mais il eut à se remettre en question pour revenir à son meilleur niveau. Et à l’écouter, ce ne fut pas si facile.

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« Je m’étais installé dans un certain confort par rapport aux Bleus, mais également dans ma vie. Mon éviction à Tignes en 2008 a alors agi comme un déclic. Ça m’a réveillé et mis un coup. Mon absence de deux ans aussi. Cette parenthèse tricolore a provoqué un sursaut d’orgueil. Je me suis rendu compte du vide que j’avais par rapport aux Bleus. J’ai beaucoup réfléchi. J’ai fait le point sur moi-même pour prendre certaines décisions importantes. Avant, je pensais être invincible, presque au-dessus des autres. Ces claques m’ont fait du bien. Elles m’ont poussé à réagir »
, admet-il aujourd’hui. Lui le malchanceux qui a raté l’Euro 2004 en raison d’une suspension avec les Espoirs puis la Coupe du Monde 2006 suite à sa terrible blessure survenue face à la Chine a vu le vent tourner en l’espace de quelques mois. Enfin en sa faveur…

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