La Norvège se prend à rêver après les premières étincelles d'Erling Braut Håland en sélection
Grâce à ses trois premiers buts en sélection lors de cette trêve internationale, Erling Braut Håland permet à la Norvège de croire en ses chances en Ligue des Nations. Mieux encore, son association fructueuse avec Alexander Sørloth fait des étincelles. De bon augure avant les barrages pour l'Euro 2020, alors que la sélection scandinave n'a plus disputé de compétition internationale depuis 20 ans.
Ça y est Erling Braut Håland est devenu prophète en son pays. Brillant sur ces 12 derniers mois sous les maillots du Red Bull Salzbourg (28 buts en 22 matches) et du Borussia Dortmund (16 réalisations en 18 rencontres), le serial buteur ne s'était pas encore distingué sous la tunique rouge de l'équipe nationale. Lors de cette trêve internationale, il a corrigé cette anomalie. Ou plutôt il a rattrapé le temps laissé en route par l'arrêt des compétitions. Buteur contre l'Autriche (défaite 2-1) et auteur d'un doublé face à l'Irlande du Nord hier (victoire 5-1), Håland a débloqué son compteur en sélection. Ce n'est sans doute que le début d'un très long chemin personnel mais aussi collectif.
Muet lors de ses premières sélections en septembre de l'année dernière, l'attaquant n'avait pu participer aux rassemblements de l'automne 2019 pour cause de blessure. Durant ces deux derniers matches, il a inscrit trois buts magnifiques, tous plus beaux les uns que les autres ; les trois du pied gauche. Face à l'Autriche, il vient couper la trajectoire du centre, devançant au passage son défenseur. Contre l'Irlande du Nord, il signe deux bijoux. Une reprise instantanée depuis l'extérieur de la surface suite à une remise de la tête, puis un enroulé dans la lucarne opposée après être parti dans le dos. Le voilà désormais à 3 buts en 4 sélections, s'adjugeant au passage la place de meilleur buteur de la Ligue des Nations.
Håland, c'est 3 buts et 1 passe décisive pour Sørloth sur ces deux matches, Sørloth c'est 2 buts et 2 assists pour Håland
«Je pense qu'il y a peu d'innée mais c'est surtout le résultat d'un travail acharné. C'est beaucoup de travail à l'entraînement et aujourd'hui, la balle est rentrée parfaitement, tant mieux pour moi. J'ai hâte de revoir l'équipe nationale, s'est enthousiasmé le numéro 23 norvégien au micro de TV2 après la rencontre, sans oublier d'avoir un mot pour son complément d'attaque Alexander Sørloth, lui aussi buteur à deux reprises, notamment sur un service d'Håland. Ça a très bien marché pour nous. Je pense vraiment qu'avec toutes nos discussions, on travaille bien ensemble. Nous nous sommes bien amusés et c'était un bon match.» Plus que d'avoir trouvé un avant-centre de top niveau pour la prochaine décennie, la Norvège s'est sans doute découvert un duo pour quelques années.
«Nous avons une très bonne relation. Je pense que nous réfléchissons de la même manière où nous voulons voir le ballon. Vous pouvez le constater sur le deuxième but qu'il ne lève pas les yeux une fois. Il sait que je suis là. C'est assez agréable d'avoir un tel partenaire», appuyait le joueur de Crystal Palace tout sourire aux côtés de son partenaire pour qui il avait déjà été passeur contre l'Autriche. «Ils ont des qualités complémentaires. Håland est bon dans la profondeur et fantastique dans la finition. Sørloth joue plus en retrait et attrape tous les ballons dans les airs», expliquait à la télévision norvégienne hier soir Egil Olsen, le sélectionneur de la précédente génération dorée entre 1990 et 1998.
La Norvège peut rêver d'un retour sur la scène internationale
Il est même allé plus loin dans le jeu des comparaisons. «En tant que paire d'attaque, c'est l'une des meilleures que j'ai vues. J'ai eu John Carew, Tore André Flo et des attaquants à un niveau très élevé, mais ils n'avaient pas une telle alchimie», osa même celui qui a également eu sous ses ordres Ole Gunnar Solskjær. C'était une époque où la Norvège comptait sur la scène internationale, disputant les coupes du monde 1994 et 1998 puis l'Euro 2000, et atteignant même la 4e place du classement FIFA en 1993. Dans cette génération, la sélection nationale s'appuyait sur Alf-Inge Håland et Gøran Sørloth, pères de. Faut-il y voir un signe du destin, alors que les Scandinaves jouent leur place pour le prochain Euro dans un mois lors d'une demi-finale de barrage face à la Serbie ? On serait tenté de répondre pour l'affirmative.
Plus d'infos sur...
Fil info