Barrages CM 2014 : la France soulagée, l'Ukraine inquiète...

L'équipe de France sait quel adversaire elle devra laisser sur sa route pour se qualifier pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Il s'agit de l'Ukraine. Les Bleus se montrent plutôt satisfaits de ce tirage, à commencer par le sélectionneur national Didier Deschamps. «Un tirage favorable, je ne sais pas, mais évidemment, ça aurait pu être pire. L'Ukraine n'a pas ce vécu international qu'ont le Portugal, la Grèce ou la Croatie. C'est une équipe qui a fait de bonnes qualifications avec un collectif très soudé qui ne prend pas beaucoup de buts. On va se plonger dans le travail avec confiance, mais aussi avec respect. Mais le fait de recevoir au retour est une bonne chose. On prendra les dispositions pour être le plus armé», a-t-il expliqué au micro de L’Équipe 21.

Même son de cloche pour le président de la Fédération Française de Football Noël Le Graët. «D'abord, recevoir au retour, c'est satisfaisant, assez intéressant. Le tirage, avec ce deuxième match à domicile, me plaît bien. Il n'y a pas d'adversaire facile. Ils sont juste devant nous. C'est un adversaire difficile qui a fait un bon parcours. C'est un match équilibré avec une équipe de France en progrès. Franchement, les joueurs ont montré, en marquant beaucoup de buts et en n'en prenant pas, contre l'Australie et la Finlande. Il n'y a plus de petites équipes. L'équipe de France va mieux, elle a trouvé un foot offensif avec un Franck Ribéry au sommet», a-t-il lâché sur L’Équipe 21. L'optimisme mesuré est donc de rigueur dans le clan bleu. Les réactions des joueurs le confirment.

«C’est ce qu’on espérait le plus, on évite le Portugal et la Suède. Mais ça ne sera pas facile, quoi qu’il en soit. L'Ukraine, c’est une équipe très jeune, il va falloir jouer les deux matches pour les gagner. L’objectif principal, c’est d’aller au Mondial. Il ne faudra pas se poser de questions et jouer à fond. On les avait affrontés lors du deuxième match de l’Euro 2012, c’est un très bon souvenir collectif. J’avais marqué et on avait gagné. On avait fait un bon match», s'est rappelé le Magpie Yohan Cabaye sur Infosport +. Le sentiment est le même du côté du Gunner Olivier Giroud, interrogé par BFM TV. «Honnêtement, je préférais éviter le Portugal. C’est chose faite, tant mieux. L’Ukraine, on les connaît. On les a joués à plusieurs reprises. On reste sur un bon résultat contre eux à l’Euro (victoire 2-0, ndlr) », a-t-il confié avant de poursuivre.

«Il va falloir rester prudent parce que c’est une équipe en devenir, avec de bons joueurs. Mais c’est faisable. C’est une équipe qui a une belle génération. Peut-être qu’elle a moins d’expérience que nous. Mais elle est très talentueuse. Il faudra s’en méfier. On va devoir aborder ces matchs avec beaucoup de concentration et beaucoup de confiance. On a les moyens de passer. Il faudra mettre la pression de côté. On est capable de passer. Il le faut quoiqu’il arrive, je n’envisage pas de ne pas aller au Brésil», a-t-il indiqué. Mais si les partenaires de Franck Ribéry sont soulagés, c'est la soupe à la grimace chez leur futur adversaire, pourtant invaincu depuis octobre 2012. Il suffit de lire les propos d'Oleksandr Zavarov, l'adjoint du sélectionneur ukrainien pour s'en rendre compte.

«Chaque adversaire potentiel était compliqué, mais là, c'est vraiment celui qu'on voulait éviter. Nous avons fait un très long chemin pour arriver jusque-là et les joueurs méritent de disputer ce duel, d'avoir une chance d'accéder au Mondial. Je pense que la France nous prendra au sérieux, vu notre parcours. Nous avons des joueurs qui ont leur place dans les meilleures équipes d'Europe. De toute façon, si on veut y aller, il faut éliminer la France. C'est tout», a-t-il lâché, relayé par lequipe.fr. À l'équipe de France de confirmer son statut d'épouvantail pour les Ukrainiens (aller le 15 novembre, retour le 19)...