PSG : le onze des joueurs formés au club

Par Augustin Delaporte
6 min.
PSG : le onze des joueurs formés au club @Maxppp

Avant que Tanguy Nianzou Kouassi ou que Colin Dagba viennent peut être un jour rejoindre cette sélection, on fait l’état des lieux. Avec, forcément, un peu de subjectivité.

Gardien de but

Alphonse Areola (27 ans, gardien de but)

Si ses 9 buts concédés en 10 tirs cadrés à l’hiver 2016 ont marqué les esprits, Alphonse Areola reste un gardien fiable. Avec plus de 100 rencontres en Rouge et Bleu (107 pour être exact) et plusieurs matches références comme celui effectué lors de sa première sélection avec les Bleus face à l’Allemagne (6 arrêts, un record qui datait de 10 ans), l’actuelle doublure de Thibaut Courtois au Real Madrid n’a pas à rougir de sa carrière.

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Défense à quatre à plat

Presnel Kimpembe (24 ans, latéral gauche)

Incontournable quand il faudra coucher sur le papier les années qataries du PSG. Impérial face à Messi pour sa première en C1, il est préféré à Silva par Emery contre Madrid l’année suivante, avant d’être buteur inattendu puis fautif impardonnable face à Manchester… pour finir en position yoga afin de rendre la politesse à Haaland à l’issue de la double confrontation contre Dortmund. Presko pêle-mêle c’est : un amour avoué du maillot parisien, 136 parties en Rouge et Bleu, treize titres domestiques, une Coupe du monde (et la chanson qui va avec), une traversée du désert après cette dernière et des masterclass. Le tout à 24 printemps. Et puis à ce poste, où il a été formé, ses trous d’air feront moins de casse.

Mamadou Sakho (30 ans, défenseur central gauche)

Surement pas la relance la plus sûre des cinquante dernières années, mais un mental en béton armé qui lui a permis de devenir, à 17 ans et 8 mois, le plus jeune capitaine de l'histoire de la Ligue 1. Un cœur de lion dans un corps de fer. Et puis, du maintien en Ligue 1 acquis face à Sochaux (entré à la 86e) au premier titre de Champion de France sous pavillon Qatari, il était là, Mamad.

Jean-Marc Pilorget (61 ans, défenseur central droit)

Comment faire un onze de « Titis » sans un des quatre mousquetaires ? Premier joueur du centre (ce dernier ayant été créé quelques semaines plus tôt) à passer pro un soir de décembre 1975 en compagnie de François Brisson, Lionel Justier et Thierry Morin, Pilorget est une part de l’histoire du club à lui tout seul. Et puis 435 apparitions avec le PSG (record absolu) ça ne s’efface pas d’un revers de la main, n’en déplaise à un certain Suédois.

Françis Llacer (48 ans, latéral droit)

On le place là parce que la formation parisienne n’a pas forcément accouchée de latéral gauche de premier plan, mais aussi pour son amour indéfectible du club et son sens du devoir. Habitué du Kop Boulogne étant jeune, puis pris en flag avec un maillot de Paris sous la liquette des Verts alors qu’il évolue à Saint-Etienne, Françis Llacer a même trouvé le moyen de grignoter un petit quart d’heure du plus grand moment de l’histoire du club en entrant lors de la finale remportée de Coupe des Coupes 1996 à la soixante-dix septième minute de jeu à la place de Laurent Fournier.

Milieu à trois avec une pointe basse

Luis Fernandez (60 ans, milieu défensif)

Le capitaine de ce onze, sans l’ombre d’un doute. Il apporte au PSG son premier titre de Champion de France en tant que joueur, puis est à la tête de l’équipe qui soulève la Coupe des Coupes 1996. Comme pour boucler la boucle, il sera même le directeur sportif du centre de formation lors de l’exercice 2017-2018.

Adrien Rabiot (24 ans, milieu relayeur gauche)

L’arrogance à la parisienne personnifiée, mais un talent brut. Une confiance en soi hors-norme, aussi, digne des grands. Rabiot c’est un nom de famille écorché par Unai Emery, une relation hors-terrain tumultueuse avec le club mais c’est surtout l’un des meilleurs milieux de terrain que le centre de formation ait vu naître. Aussi à l’aise devant la défense qu’un cran plus haut, puissant, fin techniquement et précieux pour ses projections, le Duc est une rose… avec les épines qui vont avec.

Jérôme Leroy (45 ans, milieu relayeur droit)

Dans ce milieu à trois, Jérôme Leroy amène son énergie (parfois excessive) et ne jure pas techniquement. Fort contre les forts, c’est aussi le Facteur X, capable du meilleur - comme son doublé face l’OM qui offre la première victoire parisienne au stade Vélodrome depuis 1988 - comme du pire, en dégoupillant très tôt dans un match par exemple. Enfin, c’est un sacré passeur qui pourra profiter des déplacements vers l’intérieur de Nkunku pour débouler dans le couloir droit.

Attaque à trois avec un ailier « centreur » et un ailier « organisateur »

Christopher Nkunku (22 ans, ailier droit)

Son penalty qui s’envole dans le ciel du Stade de France et qui offre la Coupe de France à Rennes ? Indéfendable mais un peu simpliste aussi. Avant ce fâcheux incident, le garçon n’a touché qu’un pauvre ballon puisqu’il est entré à la 106e minute de jeu. Pas terrible pour se mettre en condition. On rembobine encore ? Alors qu’il brille en jeune dans une position de milieu offensif, Christopher Nkunku est baladé aux quatre coins du terrain et utilisé avec une extrême parcimonie par ses entraîneurs. Etrange qu’il ait peiné à trouver une certaine forme de continuité… Etrange aussi qu’il soit devenu, en très peu de temps, l’un des maîtres à jouer (14 passes décisives et 4 buts en 23 matches de Bundesliga) du délicieux Leipzig de Julian Nagelsmann.

Kingsley Coman (23 ans, ailier gauche)

Un nom qui résonne comme une jurisprudence du côté de la Porte d’Auteuil. L’ailier à la tresse de padawan n’a que 18 ans quand il fait vaciller son club formateur et le force à revoir sa politique vis-à-vis de ses jeunes. Mécontent de son temps jeu lors de l’exercice 2013-2014 (3 apparitions pour un total de 52 minutes), le joyau du Camp des Loges refuse le contrat professionnel proposé par le PSG et rejoint libre la Juventus Turin le 7 juillet 2014. S’il ne s’impose pas dans le Piémont, il y dispute les dernières minutes de la finale de Ligue des champions 2015 (rêve ultime de son club formateur), avant de s’en aller suivre les traces de Franck Ribéry à Munich. Là-bas, il devient peu à peu un titulaire indéboulonnable même si les blessures l’handicapent (trop) régulièrement (25 au total depuis son arrivée en Allemagne).

Nicolas Anelka (41 ans, attaquant)

Nicolas Anelka, c’est de l’argent (un transfert record), des péripéties à dormir debout - comme celle de la quenelle ou de ses mots doux à Raymond Domenech -, et du talent. Un film de Guy Ritchie quoi. C’est aussi un sentiment d’échec(s) mais un palmarès de mammouth. Un paradoxe. C’est un homme peut-être mal compris mais un buteur au sang froid et à la vitesse dévastatrice. Avec lui à sa pointe, ce onze tient sa star.

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