Ligue 1

Saint-Etienne : le méconnu Eirik Horneland fait les présentations

Intronisé entraineur de l’AS Saint-Etienne, qu’il tentera de maintenir en Ligue 1, Eirik Horneland (49 ans) est un parfait inconnu en France.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Eirik Horneland salue un coach en Ligue Europa Conférence @Maxppp

Du changement et pas qu’un peu. L’AS Saint-Etienne a décidé de confier le sort de son équipe première à Eirik Horneland. Le Norvégien est aussi méconnu en France qu’Olivier Dall’Oglio est une figure bien identifiée de notre Ligue 1. Ce dernier a rendu son tablier après la défaite de trop contre Toulouse le week-end dernier. C’est donc à son successeur que revient la délicate de mission de maintenir les Verts dans l’élite. Ils occupent pour le moment la 16e place, synonyme de barrage en fin de saison, avec la 2e pire attaque (12 buts marqués) et la 2e pire défense (34 encaissés). Horneland a du pain sur la planche, lui dont les méthodes et la personnalité sont totalement inconnues en France.

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Sa conférence de présentation était autant une manière de le découvrir que d’obtenir quelques indications sur la façon dont il compte faire jouer l’ASSE dans les prochaines semaines. «Je suis là pour amener un style collectif : donner de la confiance, capitaliser sur l’énergie donnée par les fans. Nous allons travailler à court terme, oui, mais aussi à long terme» entame celui qui a signé dans le Forez «jusqu’en 2027 avec option supplémentaire». L’engagement de l’ancien sélectionneur U18 et U19 de la Norvège se fera donc sur le temps long, comme souhaité par l’actionnaire, Kilmer Sports, et Huss Fahmy, le directeur des opérations. C’est ce dernier qui est allé chercher ce nouvel entraîneur.

Horneland veut imposer son style

«Chaque fois que nous discutions avec lui, nous étions toujours plus certains qu’il correspondait à nos valeurs, à notre souci du détail, à l’intensité que nous souhaitions» confirme ce dernier lors de ce point presse. Outre la barrière de la langue qui risque d’être un petit frein malgré la présence du francophone Hassan El-Fakiri comme adjoint (il a évolué à Monaco entre 2000 et 2005), Horneland a la réputation d’être un entraîneur aimant avoir le ballon, le récupérer haut et le plus vite possible. Un jeu aventureux dans un contexte qui ne convient peut-être pas à une équipe qui se bat pour sa survie. Il aime surtout l’intensité développée par ses joueurs.

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«On doit avoir un style de jeu discipliné, que ce soit défensivement ou offensivement. Je veux une équipe active, qui passe très vite à l’offensive, tout en étant rigoureuse défensivement. C’est quelque chose qui me semble possible avec l’aide de ce stade. (…) Avec notre travail, au fil du temps, j’espère que les observateurs verront une vraie identité» affirme l’ex-technicien du SK Brann avant de détailler encore un peu plus son projet. «Nous devons être proactifs. Les valeurs et l’esprit d’équipe sont des choses qui comptent beaucoup pour moi. Il faut de la présence offensive, c’est-à-dire faire rentrer beaucoup de joueurs dans la surface» précise le coach de 49 ans, affirmant qu’il a vu beaucoup de matchs des verts en vidéo.

Un bourreau de travail

C’est l’une de ses autres caractéristiques. On le dit personnage intense. Il est surtout passionné par son métier et s’accorde de lourdes charges de travail tout au long de la semaine pour préparer au mieux son équipe. C’est un caractériel également. À la manière d’un Jorge Sampaoli, il n’hésite pas à montrer son caractère éruptif depuis son banc de touche. Pour le voir à l’œuvre, il faudra attendre un peu en revanche. Hornerland dirigera son premier entraînement lors de la reprise le 29 décembre prochain. En attendant, c’est Laurent Huard, directeur du centre de formation, qui dirigera les Verts pour le match de Coupe de France contre l’OM ce dimanche (14h45).

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