Entretien avec… William Vainqueur : « Mon arrivée au Standard m’a permis de me libérer »

FM : William Vainqueur, quel premier bilan faites-vous de cette saison 2011 ?

WV : À titre personnel avec Nantes, c’était un peu difficile vu le contexte. À l’inverse, mon arrivée au Standard, en deuxième partie d’année, s’est, elle, faite dans les meilleures conditions. Que ce soit en termes d’intégration que de plaisir. Le plaisir notamment de retrouver des sensations, d’enchainer les matches en ayant la chance d’être épargné par les pépins physiques.

FM : Que gardez-vous de vos six saisons à Nantes ?

WV : Il y a beaucoup plus de choses positives que négatives. Ce sont eux qui m’ont formé, qui m’ont fait débuter en pro et je les en remercie, car j’ai appris beaucoup de choses là-bas. Il n’y a aucune amertume envers eux.

FM : Vous avez vécu la lente descente aux enfers de Nantes. Avez-vous une explication concernant la chute de ce monument du football français ?

WV : Nantes c’est particulier et c’est compliqué pour moi de parler de ça. Il y a eu des hauts et des bas. Ils sont en phase de reconstruction et il me semble que d’après les résultats ils sont sur la bonne voie.

FM : Est-ce par ambition que vous avez décidé de quitter le club ?

WV : J’avais fait le tour de la question à Nantes. J’avais envie de voir autre chose et je me disais que je pouvais faire mieux dans un autre club. C’est le pari que j’ai pris en rejoignant le Standard Liège qui m’a entre autres permis de découvrir la coupe d’Europe.

FM : Malgré votre centaine de matches pro dans l’Hexagone, on vous connait mal en France. Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?

WV : C’est toujours difficile de parler de soi. Après c’est vrai que ce sont mes anciens coaches qui pourraient parler le mieux de moi.
J’ambitionne en tout cas de tendre vers un style de "box to box player" mais je dois me montrer plus décisif. Ça demande beaucoup de travail.

FM : Depuis cinq mois, vous vivez un conte de fées au Standard Liège puisque vous vous êtes installé immédiatement en tant que titulaire indiscutable, voit-on enfin le vrai William Vainqueur, celui qui était considéré il y a peu comme un grand espoir tricolore ?

WV : Je me suis remis en question après les échecs que j’ai connus à Nantes. Je sais désormais là où je veux aller, la tournure que je veux donner à ma carrière et le chemin qu’il me reste à accomplir pour franchir ces paliers. Mon arrivée au Standard a été très bénéfique dans la mesure où tous les facteurs, transfert dans un nouveau championnat notamment, m’ont permis de me libérer.

FM : Vous avez effectué un parcours brillant en Ligue Europa en terminant premier de votre groupe. Comment expliquez-vous cette performance ?

WV : Il me semble que l’on sous-estime beaucoup le championnat belge. Moi je peux vous assurer qu’il y a des bons clubs et de très très bons joueurs dans pas mal d’équipes belges. Personnellement, je ne suis pas étonné des performances belges en Ligue Europa. Ce championnat tend d’ailleurs à devenir la rampe de lancement de nombreux joueurs avant de rejoindre de grosses écuries européennes. Il n’y a qu’a regarder le nom des clubs qui suivent les plus gros joueurs de ce championnat (Manchester United, Chelsea, Porto…)

FM : Le Standard n’est qu’une étape pour vous. Quel est votre plan de carrière à court et moyen terme ?

WV : Bien sûr que j’ai un plan de carrière. Mon objectif est d’aller le plus haut possible et je sais ce que je dois faire pour y arriver. Mais cela passe pour l’instant par le Standard et l’enchainement des performances de haut niveau.

FM : Selon nos informations, le FC Valence vous a supervisé à plusieurs reprises. Être courtisé par un tel club, cela doit vous faire plaisir, est-ce qu’une expérience en Espagne vous intéresserait ?

WV : Ce n’est pas un aboutissement. Je sais que si je fais bien le job, il y aura des clubs qui se positionneront, c’est le jeu. Tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre, voila pourquoi il faut s’épargner ce genre de réflexion et se concentrer sur le terrain. Le reste j’ai mon conseiller qui s’en occupe. Alors, bien sûr le championnat espagnol comme l’anglais sont très attractifs, mais la seule chose que j’ai à faire pour le moment est de continuer à travailler, être performant avec mon club et remporter des trophées. Le reste…

FM : À ce propos, un retour en France fait-il partie de vos priorités ?

WV : On fera les bons choix en temps voulu. De bonnes fêtes à tous les lecteurs de Foot Mercato.