AS Monaco - Olympique Lyonnais : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Monaco @Maxppp

En inauguration de cette nouvelle saison de Ligue 1, l'OL a largement triomphé à Monaco sur le score de 3-0. Si Lyon a affiché une forme ascendante, l'ASM fait elle peur pour la suite.

C'est reparti pour une nouvelle saison de Ligue 1. Pour démarrer ce nouvel exercice, deux acteurs majeurs de notre championnat se donnaient déjà rendez-vous. Dans un Louis II rempli aux trois quarts, l'AS Monaco recevait l'Olympique Lyonnais. Revanchard après une saison plus que loupée l'an dernier, le club asémiste se présentait sur la pelouse avec un tout autre visage. Signe que le mercato a fait son effet, Jardim alignait une défense à quatre avec la nouvelle recrue Aguilar côté droit et Ballo-Touré à gauche. Henrichs et Jemerson montaient d'un cran pour s'associer avec Fabregas quand les Portugais Rony Lopes, et Gelson Martins faisaient équipe devant avec le tout jeune Lyle Foster. L'OL aussi affichait un visage new-look entre un nouvel entraîneur et un effectif remanié. En défense, Sylvinho associait Andersen à son capitaine Denayer. Koné prenait le couloir gauche alors que Tousart démarrait titulaire dans ce 4-3-3.

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Traoré, Dembélé et Depay se chargeaient de l'animation offensive. Le trio ne tardait pas à faire mal à la défense adverse. Profitant des largesses, ils se trouvaient facilement, bien aidés par un Aouar percutant et un Thiago Mendes omniprésent. Il n'aura suffi que d'un corner pour voir Lyon prendre les commandes de cette rencontre. Traoré trouvait Dembélé, qui devançait Glik, pour inscrire son premier but de la saison d'une tête rageuse (0-1, 5e). Déjà menée au score, l'ASM tentait de passer par les ailes sans vraiment y parvenir. Au milieu, elle ne trouvait pas les solutions, la faute à un Fabregas trop discret et un Jemerson dont les placements posaient question. Il fallait d'ailleurs attendre la 20e minute pour enfin voir la première frappe (non-cadrée) monégasque.

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Le réalisme lyonnais prend le dessus sur un faible Monaco

Déjà en difficulté, le club princier se rendait la tâche encore plus compliquée. Sur un ballon anodin, Fabregas arrachait l'arrière du mollet et de la cheville de Dubois. L'Espagnol s'excusait immédiatement mais héritait d'un jaune dans un premier temps, puis d'un rouge après le passage de M. Buquet devant le VAR (30e). Ce tournant dans le match excitait tout le monde. Après un peu de tension, Depay calmait le stade. Seul aux 25 mètres, le Néerlandais envoyait une frappe travaillée qui trompait un Lecomte franchement pas exempt de tout reproche (0-2, 36e). Sous les sifflets des supporters asémistes, l'arbitre sifflait la pause peu de temps après et l'OL semblait en excellente position. Il fallait tout de même se méfier car Jardim sortait le malheureux Foster à la place de Boschilia à la pause.

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Dans un premier temps, cela ne produisait aucun effet. Pire même, L'OL essayait de se mettre définitivement à l'abri. Dembélé se jouait de Panzo avant d'échouer devant Lecomte (47e). C'est ensuite Jemerson qui sauvait les siens en se jetant dans les pieds d'un Traoré seul face au gardien monégasque (56e). Dubois tentait lui depuis l'extérieur de la surface sans parvenir à trouver le cadre (60e). Encore en vie dans cette rencontre, l'ASM tentait de réagir. Suite à une jolie combinaison entre Rony Lopes et Henrichs, Gelson échouait face à Lopes (61e). C'était trop peu. L'OL reprenait sa marche en avant et après les échecs de Tousart (65e) et de Depay (70e, 76e), le capitaine des Espoirs marquait un joli but d'une reprise tendue à ras de terre de 20 mètres (0-3, 80e), suite à un nouveau gros travail de Dembélé. Face à une équipe de Monaco franchement inquiétante, les Gones, encore perfectibles dans certains domaines, ont commencé fort ce championnat.

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L'homme du match : Dembélé (8) : l'attaquant n'a pas mis longtemps pour ouvrir son compteur but cette saison. Le Français est parfaitement entré dans cette rencontre avec un coup de tête victorieux dès la 4e minute. Une réussite totale qui a eu comme effet de mettre le numéro 9 en confiance. Disponible et précieux dos au but, le meilleur buteur de l'OL la saison passée a constamment mis la défense monégasque sous pression.

Monaco :

  • Lecomte (3) : il est allé chercher le ballon au fond de ses filets dès la première situation lyonnaise. Une entame frustrante pour le nouveau portier de Monaco mais ce n’est rien avec ce qui a suivi. Largement fautif sur la frappe de Depay, il est trompé par l’effet et voit le ballon lui glisser entre les jambes (36e). Il retarde un peu la déroute de son équipe en sortant vainqueur de son duel face à Dembélé (47e) mais est à nouveau battu sur ce tir puissant de Tousart (80e).

  • Aguilar (4,5) : à peine arrivé sur le Rocher, l’ancien Montpelliérain n’a pas eu la tâche facile face à Depay. Un début de rencontre un peu compliqué où la vitesse et la justesse adverse lui ont donné du fil à retordre. Il se rattrape bien ensuite, faisant parler son physique. Cela lui a permis de prendre davantage son couloir et de se rendre disponible. Insuffisant néanmoins car il est en retard sur le dernier but lyonnais (80e).

  • Glik (3) : titulaire ce soir, le Polonais est reparti sur les mêmes bases que l’an passé. Déjà fautif après 5 minutes de jeu en lâchant le marquage de Dembélé, le défenseur a eu beaucoup de mal à contrôler l’attaquant lyonnais. Rarement bien placé, il a semblé régulièrement en retard dans ses interventions, comme sur ce déplacement de Depay dans la surface (69e). Inquiétant pour la suite...

  • Panzo (4) : le jeune Anglais était l’une des curiosités du soir côté monégasque. Malgré la rencontre et le résultat, il n’est pas le plus critiquable. Il a livré un beau combat avec Dembélé (4e, 35e) mais a fini par craquer, comme l’ensemble de ses coéquipiers. À la course, il est déposé par son adversaire, qui perd son duel (47e). Il reste malgré tout dans son match mais s’est montré inefficace dans sa surface de réparation, à l'image de son tacle sur le dernier but (80e).

  • Ballo-Touré (3) : trop maladroit par séquences (3e, 13e), l’ancien Lillois a souffert dans son couloir. Souvent mis dans de bonnes dispositions, Traoré a régulièrement pris le dessus par sa vitesse et ses dribbles (17e, 39e, 56e). Il est d’ailleurs averti suite à une feinte du Burkinabé (54e). Offensivement, on ne l’a presque pas vu à part sur ce centre frappé directement dans les mains de Lopes (49e). Un match à oublier.

  • Jemerson (4,5) : l’habituel défenseur central jouait à la pointe basse d’un milieu à trois ce soir mais ça ne lui a pas forcément réussi. Trop laxiste au marquage, il se loupe sur ce centre sans danger de Traoré (12e) et son placement a mis son équipe dans le dur. Mieux par la suite notamment dans l’apport physique et ses tacles, même s’il a commis trop de fautes. Le Brésilien effectue un retour salvateur dans sa surface devant Tousart (35e) et surtout dans les pieds de Traoré (56e).

  • Henrichs (4) : aligné au milieu du terrain, l’Allemand a tenté d’enrayer la machine lyonnaise au milieu. Il a livré un joli duel avec Aouar mais n’est pas vraiment sorti vainqueur. Auteur des deux premières frappes monégasques (20e, 22e), celui qui est courtisé par le Werder Brême a un peu disparu au fur et à mesure de la rencontre. Il a affiché quelques difficultés dans le pressing mais il est à la passe sur l’une des meilleures occasions de son équipe (61e). Remplacé par Adama Traoré (74e), qui a tardé à monter sur Tousart (80e).

  • Fabregas (non-noté) : l’Espagnol n’a pas eu beaucoup de temps pour se montrer. Léger dans les duels, il a peiné à prendre l’organisation du jeu de son équipe en main. Averti dans un premier temps pour une semelle involontaire, mais dangereuse, sur l’arrière du mollet et de la cheville de Léo Dubois (26e), il est finalement expulsé après consultation du VAR. Il a laissé ses partenaires à dix pendant plus d’une heure de jeu.

  • Martins (3,5) : recrue phare de l’été (Monaco a levé son option d’achat), l’ailier portugais a déçu ce soir. Rarement servi et souvent isolé, il n’a pas réussi à provoquer balle au pied ni à faire parler sa technique. La rentrée de Boschilia lui a fait du bien et a permis de mettres en place quelques connexions. Insuffisant pour tromper Lopes sur ce duel alors qu’il avait été servi dans le bon tempo par Henrichs (61e).

  • Foster (4) : assez peu mobile mais costaud dans les airs, il a posé quelques problèmes à la défense centrale lyonnaise. C’était trop peu malgré tout. Le Sud-Africain n’a quasiment pas touché de ballon. Difficile de juger sa prestation du soir puisqu’il a fini par céder sa place à la pause à Boschilia (46e - 5). Le milieu offensif a participé au léger redressement monégasque en seconde période. Le Brésilien a pu impulser un nouveau souffle grâce sa relation technique avec Lopes et Gelson Martins. À l’origine de l’action menant au duel perdu par l’ancien de l’Atlético, il a su montrer un visage séduisant... le temps d'un éclair.

  • Lopes (3,5) : lui non plus n’a pas donné satisfaction dans ce premier match de la saison. Discret voire absent en première période, le Portugais n’est jamais parvenu à se distinguer offensivement. Ses permutations avec Gelson Martins étaient elles aussi inefficaces. Il a redressé un peu la barre en seconde période, arrivant à produire de rares séquences de dribbles ou en lançant la meilleure opportunité monégasque (61e). Remplacé par Moussa Sylla (80e), qui n’a pas eu le temps de faire quelque chose.

OL :

  • Lopes (5) : en première mi-temps, le Portugais n'a pas été inquiété. Les rares fois où Monaco s'est présenté dans sa surface, il s'est imposé avec autorité. Le carton rouge précoce de Fabregas a anéanti les espoirs de l'ASM de se projeter vers l'avant. Le gardien lyonnais a passé une soirée tranquille. La seule fois où il a été sollicité, il s'est montré décisif (61e) face à Gelson Martins.

  • Dubois (6) : la grosse semelle de Fabregas (27e) l'a fait lever le pied en fin de première mi-temps. Avant cela, l'ancien Nantais s'était montré actif dans son couloir, délivrant quelques centres intéressants. Après la pause, il a régulièrement cherché la profondeur derrière Traoré. Ses projections sur son côté ont fait souffrir les défenseurs de l'ASM.

  • Andersen (5) : le Danois a eu du mal à trouver ses repères. Solide physiquement, il a souvent manqué de précision dans ses relances (10e, 42e, 58e). Pas totalement en confiance, sa complémentarité avec Denayer laisse tout de même présager une belle association. S'il prend encore ses marques, l'ancien de la Sampdoria n'a pas hésité à donner de la voix pour replacer ses coéquipiers. Une entrée en matière mitigée.

  • Denayer (7) : très concentré, le Belge n'a rien laissé passer. Toujours bien placé, il n'a pas eu besoin de se jeter. Il a empêché les Monégasques de revenir dans le match grâce à son sens de l'anticipation. Il a souvent eu la bonne idée de passer par les joueurs de côté pour relancer. Sérieux à l'image de son équipe.

  • Koné (6) : les quelques incursions de l'ASM ont eu lieu de son côté, notamment à l'heure de jeu où il a semblé piocher physiquement. L'ancien Lillois n'a pas eu froid aux yeux pendant cette rencontre. Intelligent sur ses déplacements défensifs, il a bien pris les couloirs lorsque Depay descendait d'un cran. Encore présent en phase offensive, il remet très intelligemment à Tousart pour le but du KO (80e). Remplacé par Kenny Tete (85e).

  • Tousart (7) : des fautes intelligentes, des ballons récupérés, des remises, des duels et un but. Voilà comment on pourrait résumer le match du Français ce soir. Placé devant la défense, le milieu de terrain a été le moteur de son équipe. Parfait dans son registre, il a compensé les projections d'Aouar avec l'intelligence d'un vieux briscard. L'international Espoirs a envoyé un message fort à son entraîneur ce soir.

  • Mendes (6) : discret en début de rencontre, le Brésilien est monté en puissance. Si tout n'a pas été parfait, le milieu a fait parler sa puissance dans l'entrejeu et sa qualité de relance. L'ancien Lillois joue juste et facilite la vie de ses partenaires, grâce notamment à sa qualité technique et sa grande mobilité. Sa vision du jeu sera, à coup sûr, une arme pour les Lyonnais cette saison.

  • Aouar (7) : mobile, dribbleur, le milieu de terrain a été dans son registre. Et même un peu plus puisqu'il a récupéré quelques ballons. Grâce à sa qualité technique dans les petits espaces, le meneur a orienté le jeu de son équipe. Sa science de la passe et sa capacité à résister sous la pression ont été des atouts bien exploités par les attaquants lyonnais. Remplacé par Jean Lucas (76e). Moins offensif, le Brésilien a géré sa rentrée.

  • Traoré (7) : impliqué dans les replis défensifs, le Burkinabé a délivré sa première passe décisive de la saison sur corner. C'est notamment sur les coups de pied arrêtés que l'ailier s'est distingué. Il n'a pas ménagé ses efforts dans son couloir, respectant à la lettre les consignes de son coach. Remplacé par Maxwell Cornet (82e).

  • Dembélé (8) : voir ci-dessus.

  • Depay (7) : il a certainement frappé au but pour se mettre en confiance, finalement sa frappe, anodine, termine au fond des filets (36e). Discret jusque-là, le Néerlandais redescendait plus bas pour participer au jeu de son équipe et créer des espaces dans son dos. Même si son jeu produit du déchet, l'ancien Mancunien a été concerné et impliqué. Il aurait pu s'offrir un doublé sur un excellent service de Dembelé (69e).

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