Julien Cazarre : « je souhaite à l’OM d’avoir un Leonardo »

Par Antoine Grasland - Sébastien DENIS - Quentin Dagbert
8 min.
Julien Cazarre a répondu aux questions de Foot Mercato @Maxppp

Après 6 ans passés sur Canal + et dans J+1, Julien Cazarre est de retour sur RMC. L'homme est affuté et n'a pas son pareil pour commenter l'actualité du foot avec son ton décalé et ses tacles appuyés. Comme à son habitude, l'ancien abonné 93 227 est sans filtre et les victimes sont déjà nombreuses. Interrogé par nos soins, il nous explique les raisons de son retour à la radio et nous lâche quelques bons mots sur l'OM, le Barça, et bien évidemment... Neymar. Morceaux choisis.

Après plusieurs années à régaler les fans de foot sur sa rubrique de l’abonné 93 227 dans J+1 qu’il animait en fin d’émission depuis 2013, Julien Cazarre est revenu à ses premiers amours, la radio. Et pas n’importe où puisque c’est sur RMC, la radio qui a été la première à croire en lui, qu'il a débarqué fin août avec son humour, ses tacles à la gorge et son fusil de sniper. Que ce soit dans l’émission Team Duga entre 18h et 20h où dans l’after foot (22h-0h), le monde du foot en prend pour son grade tous les soirs et Cazarre n’épargne personne, à commencer les consultants de la radio et notamment un certain Christophe Dugarry. FM est parti à sa rencontre dans les locaux de son nouvel employeur pour faire un tour d’horizon de l’actualité foot et notamment Neymar, Leonardo, André Villas-Boas, l’OM et bien sûr son ennemi juré, le FC Barcelone. Mais il nous explique pourquoi il a décidé de revenir sur RMC, 6 ans après son départ pour Canal+. Morceaux choisis avec un vrai passionné de foot… et de mercato.

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Foot Mercato : pourquoi avoir choisi de revenir sur RMC après votre passage sur Canal + ?

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Julien Cazarre : je n'ai pas eu as le choix, parce que France Inter ne me voulait pas et que Wit FM c'était trop loin parce que c'est à Bordeaux. Non la vraie réponse, c’est que RMC c'est un peu comme une deuxième maison pour moi. J'ai commencé là tout ce qui est football. Les premiers qui m'ont donné ma chance c'est RMC et Gilbert Bribois. À l'époque personne, y compris à Canal, ne croyait à l'humour dans le foot. Ça paraît dingue, mais en 2009, personne ne faisait des blagues sur le foot. J'ai fait un essai, ça s'est bien passé et après il y a eu tout le reste. Pour moi, c'était partir qui était bizarre que de revenir. J'avais fait le tour de la question à J+1. Après J+1, il n'y avait rien qui ne m'intéressait vraiment dans les nouveaux projets à Canal. Je ne convenais plus à ce qu'ils voulaient donc on s'est quittés sur un commun accord. De toute façon, je voulais refaire de la radio.

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FM : certains parlent du retour du "vrai after foot" avec ce come-back, qu'est-ce que cela vous inspire ?

JC : est-ce que c'est le vrai OM depuis le retour de Dimitri Payet ? On ne sait pas ! Non, sérieusement, je ne sais pas ce que c'est le "vrai After Foot". Et puis, le "vrai After Foot" faisait moins d'audiences que maintenant, donc bon. C'est des termes à la con, c'est bien, ça flatte, mais on s'en fout.

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FM : faut-il s'attendre à un nouveau Julien Cazarre à l'antenne ?

JC : quoi ? t'as peur que je vous emmerde avec les mêmes choses, c'est ça que tu es en train de dire ? Tu cherches les ennuis ? (rires) Plus sérieusement, je ne vais pas faire les mêmes choses qu'avant, à part les chansons parce que c'est vraiment un truc que j'avais envie de refaire, ça m'éclatait. Il y a plein de nouveaux joueurs qui méritent une chanson comme Choupo-Moting, ça serait dommage qu'il n'ait pas sa chanson. Ce qui est nouveau, c'est que je vais amener de l'opinion de manière marrante dans le foot. Je vais participer aux émissions et amener de l'opinion, mais à ma manière.

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« Dugarry, tout ce qu'il a fait de plus impertinent, c'est d'avoir un serre-tête »

FM : qui de vous ou de Christophe Dugarry est le plus gros sniper de RMC selon vous ?

JC :, mais je ne sers qu'à ça ! Moi c'est ma spécialité, l'impertinence et la pertinence. Dugarry, tout ce qu'il a fait de plus impertinent, c'est d'avoir un serre-tête. Il faut qu'il y ait des jeunes qui démarrent, je ne suis pas trop inquiet.

FM : Que pensez-vous du début de saison du PSG ?

JC : je ne suis pas inquiet, j'ai déjà pris mes billets pour Istanbul. J'ai déjà réservé les billets d'avion, l'hôtel et les places, on va aller en finale. Je suis très confiant. Les grands clubs démarrent toujours mal leur saison, c'est pour ça qu'ils sont bons au mois de mars. On démarre toujours en trombe les saisons, on met des branlées à tout le monde et après on est déçus. Là, on démarre doucement et ça va se décanter petit à petit. Je suis vraiment très confiant.

FM : que vous inspire le feuilleton Neymar ?

JC : peu importe. Je pense que le club est plus fort qu’un joueur. Moi avec ou sans Neymar, j’en ai rien à cirer. Je tiens à rappeler que 99 % des Ligues des champions ont été gagnées sans Neymar. Sauf une. Donc on peut la gagner sans Neymar. A priori, l’année dernière il n'était dans aucune des deux équipes en finale, c’est fou hein ! J’ai vécu le même mercato il y a deux ans, c’était assez excitant, mais là c’est dans l’autre sens, et c’était un peu relou.

FM : Qu’attendez-vous du retour de Leonardo ?

JC : Leonardo, c’est mon idole. Il faut savoir que dans la chambre de mon fils, j’ai arraché le poster de Neymar, mais j’ai mis un poster de Leonardo parce que quand tu mets un joueur à chaque fois tu es déçu. Leonardo, c’est le garant. Je souhaite à tous les clubs d’avoir un Leonardo. Lyon a son Leonardo puisqu’ils ont Juninho. Je souhaite à l’OM d’avoir un Leonardo. Qui peut être leur Leonardo ? Carlos Mozer ? Quel autre Brésilien a marqué le club ? Brandão peut-être ? Brandão, directeur sportif, là ça serait pas mal ! Il pourra dire : « pas touché » sur les transferts.

FM : André Villas-Boas est-il l'homme de la situation à l'OM ?

JC : j’aime que l’OM soit une grosse équipe pour que ce soit drôle et qu’il y ait un vrai truc. Battre l’OM quand l’équipe est à la rue, tu ne prends aucun plaisir. À l’inverse, Marseille ne prendrait aucun plaisir non plus. C’était plus intéressant quand il y avait l’OM de Bielsa, qu’ils étaient premiers et que ça chauffait. Honnêtement, je ne vois pas quel plaisir on peut prendre à voir l’OM dans cet état-là. Ça dévalorise complètement les Classicos. Je ne suis pas très confiant, je ne crois pas vraiment à la direction sportive de ce club. Je pense qu'il faudrait une autre direction sportive. C'est une centrifugeuse à joueurs.

« J'ai vu Toulouse, c'est bon je suis rassuré, il y a toujours des équipes d’athlétisme, des équipes de coureurs à pied, les déménageurs bretons »

FM : que pensez-vous du niveau de la L1 en général ?

JC : là, je suis confiant. Je vais avoir des trucs à dire, ça va être sympa. J'ai toujours un peu peur que des équipes haussent leur niveau. Mais là, j'ai vu Toulouse, c'est bon je suis rassuré, il y a toujours des équipes d’athlétisme, des équipes de coureurs à pied, les déménageurs bretons, c'est bien, on a encore de tout !

FM : on vous entend très rarement parler des autres championnats. Suivez-vous un club en particulier ?

JC : je suis pas mal la Premier League, je me remets à la Serie A et la Liga surtout les grosses équipes, j'ai un peu de mal à suivre le reste. J'ai une tendresse particulière pour le Serie A, parce que c'est l'Italie, c'est l'huile d'olive, le vin, les femmes... L'Italie quoi ! Quand je regardais l'Équipe du Dimanche avec les gros matches, Inter/Juve, Milan/Juve, les Marco Van Basten, les Roberto Baggio, il a une petite nostalgie de ça. Après, j'ai des tendresses pour des clubs. J'aime bien Tottenham parce qu'il y avait Gary Lineker dans les années 90.

FM : est-ce qu'il a un club que vous détestez par-dessus tout ?

JC : j'aime bien les clubs qui jouent contre le Barça, tous les clubs, quels qu’ils soient. J'ai adoré le Betis Séville récemment. Les clubs qui jouent contre le Barça sont mes clubs de cœur. C'est politique, je n'aime pas Manuel Valls (rires). Tout m'énerve dans ce club, je trouve que c'est une ville de ploucs, que c'est un club de ploucs !

FM : que pensez-vous de l'évolution du foot en général ?

JC : je n'ai aucun problème avec le business. Il y a autre chose que le business, la preuve avec l'Ajax, tu peux encore faire du foot. Le business est plus mis en valeur aujourd'hui avec internet parce qu'on sait tout, mais quand la Juve ou le Milan avaient plus d'argent que tout le monde, tes joueurs tu les gardais un an et c'est tout. Leonardo, il est resté un an, il est allé à l'AC Milan. Djorkaeff pareil. Il y avait déjà du business. On ne va pas se mentir, ça a toujours été les clubs les plus riches qui avaient les meilleurs joueurs. Le business n'est pas nouveau. La vidéo (NDLR : le VAR) m'embête plus. La vidéo, ça tue le foot, ça n'apporte aucune justice en plus.

FM : est-ce que vous aimez la période du mercato ?

JC : Oui, je suis à mort le mercato. Là, par exemple j'étais à fond pour que l'OM ait des joueurs sinon on ne va pas se marrer, il n'y a pas d'équipe. Aucun intérêt ! Moi je veux qu'ils aient une belle équipe, pour qu'ils perdent avec une belle équipe. Là ils vont perdre, ça va être normal, c'est nul !

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