PSG : le poste de sentinelle, un casse-tête à venir pour Emery

Sans vouloir faire injure aux principaux concernés, le contraste est saisissant. L'an dernier, Paris renforçait son attaque avec les arrivées d'Hatem Ben Arfa et de Jesé Rodriguez. Un an plus tard, le club de la capitale a réussi l'impensable exploit d'enrôler la doublette Neymar-Mbappé. Un coup d'éclat qui permet au PSG de se constituer un trident Neymar-Mbappé-Cavani à faire saliver plus d'un grand club d'Europe. Pourtant, au moment où l’officialisation de la signature de Mbappé se faisait attendre, une question revenait avec insistance du côté des observateurs du club de la capitale : malgré ce recrutement éclatant, la priorité des Rouge-et-Bleu n'était-elle pas de recruter un milieu défensif ?

Interrogé à ce sujet, Unai Emery avait bien déclaré en juillet dernier qu'il souhaitait étoffer ce secteur de jeu. «On veut un milieu récupérateur qui joue bien avec le ballon et s’intègre au jeu de l’équipe». Un désir qui n'avait surpris personne puisque Paris, qui cherchait à l'époque à se séparer de Blaise Matuidi et de Grzegorz Kyrchowiak, ne disposait pas de joueur de ce profil, hormis l'expérimenté Thiago Motta (35 ans). Piliers de l'entrejeu francilien, Marco Verratti et Adrien Rabiot peuvent certes dépanner dans le rôle de sentinelle, mais aucun des deux n'a exprimé la folle envie de s'éterniser dans ce rôle. Et notamment Adrien Rabiot, dont la mère (et agent) a fait savoir que cela pourrait influer sur les négociations concernant la prolongation du jeune milieu.

Une carte à jouer pour Callegari ?

Cet été, le vice-champion de France n'est toutefois pas resté insensible aux besoins d'Emery. Fabinho (Monaco), Danilo Pereira (FC Porto) ou encore Jean-Michaël Seri (Nice) ont ainsi été approchés. Sans réussite. Face à ce constat et au grand nombre de matches qui attend le PSG, les choix qui s'imposeront à Emery ne seront pas multiples et la rotation devra se faire, qu'il s'agisse d'un système en 4-4-2 ou en 4-3-3, entre Motta, Rabiot et Verratti. A moins d'une dernière solution ne soit envisagée, surtout si Paris parvient à prendre rapidement de l'avance en championnat. Alors qu'il devait être prêté au Genoa, le jeune Lorenzo Callegari a finalement vu l'affaire capoter durant les dernières heures du mercato. «Il n'est pas parti pas parce que lui ou le PSG n'ont pas voulu. Ils n'ont pas réussi à s'arranger avec le Genoa, c'est tout », nous a expliqué son agent Alessandro Canovi.

Reparti pour une saison sous le maillot francilien, le joueur âgé de 19 ans aura-t-il la chance d'être davantage sollicité en équipe première par Unai Emery ? Pour rappel, Callegari, qui fait partie avec Alec Georgen des jeunes talents parisiens les plus cotés, s'était distingué avec le groupe pro lors de la tournée estivale 2016 aux États-Unis avant de retrouver son quotidien au sein de l'équipe réserve. Cette saison peut-elle être celle de la promotion ? Son agent préfère ne pas s'emballer. «Oui bien sûr, il peut évoluer en 6. Il joue à ce poste, avec différentes qualités. Il est à disposition d'Emery. Il est disponible pour le PSG, il a toujours accepté les choix du club à son égard. Ce n'est pas à moi de décider. Il y a des clubs qui étaient intéressés et qui pensent que c'est un bon joueur. J'espère que Paris pense la même chose. C'est aussi à Lorenzo de démontrer qu'il est disponible. Mais quand il a joué avec les pros, je pense qu'il a joué avec l'équipe première sans trop de problème.» Et si pour le moment Emery ne devrait pas chambouler son système de rotation, le calendrier chargé du PSG pourrait apporter son lot de changements.