PSG : un couac qui fait tache

Par Dahbia Hattabi
5 min.
PSG @Maxppp

Le Paris Saint-Germain s'est incliné hier soir pour la troisième fois de la saison. Un nouveau revers dû à plusieurs raisons. Décryptage.

Vendredi soir, le Paris Saint-Germain est tombé de très haut. Perché sur la première marche du podium de la Ligue 1 Conforama, le club de la capitale (1er, 27 points) a été battu par Dijon, lanterne rouge et plus mauvaise attaque du championnat avant le coup d'envoi de la rencontre. Un revers qui est le troisième de la saison pour l'écurie présidée par Nasser Al-Khelaîfi. Le tout en "seulement" douze journées. Cela n'était jamais arrivé au PSG depuis son rachat par le Qatar. Sur l'année civile 2019, il s'agit de la huitième défaite des pensionnaires du Parc des Princes, soit le pire total depuis 2010 (13 défaites) rappelle Opta. Des chiffres qui n'expliquent pas tout. Face à Dijon, les Parisiens ont déjoué ou ont plutôt oublié de jouer en première période. Une mi-temps disputée sur un faux rythme avec un manque d'engagement, voire d'envie, de la part des coéquipiers d'Angel Di Maria, qui ont pourtant ouvert le score grâce à Kylian Mbappé (19e). Après la rencontre, Thomas Tuchel était plutôt amer. Le technicien allemand estimait que son équipe était meilleure, mais qu'elle ne s'était pas donnée à 100%, notamment en première période.

La suite après cette publicité

« On a été très passifs en première mi-temps. On a manqué de précision, de rythme. On a joué très passif, trop passif. Pas seulement défensivement, offensivement aussi. On n’a pas joué ensemble. On n’a pas joué sur nos principes de jeu. En deuxième mi-temps, c’était mieux car en première on a dû faire trois frappes et dix-sept en deuxième. On n’a peut-être pas mérité d’avoir de la chance aujourd’hui. C’est une victoire pour Dijon. (...) On a eu beaucoup d’occasions. C’était possible de gagner en deuxième mi-temps ». Effectivement, le club français, pas vraiment inspiré en première mi-temps malgré un but inscrit, a eu plusieurs opportunités en deuxième période. Mais il a manqué de réussite, d'efficacité et de lucidité dans la finition à l'image de Mauro Icardi. Paris a donc flanché de nouveau face à une équipe dite plus petite (défaites contre Reims et Dijon, en plus de Rennes) «On doit avoir la chance aussi, pour gagner un match, et il nous manquait six joueurs. Nous sommes critiques avec nous. Avec la même performance, on aurait pu gagner, car on a eu des occasions. Tout le monde a dit qu'on évoluait dans un autre championnat, qu'il était facile de marquer beaucoup de buts. Mais on a perdu, et c'est toujours quelque chose qu'on n'aime pas».

À lire Monaco : l’impressionnante prise de pouvoir de Youssouf Fofana

Une défense bousculée, une attaque sans réussite

Un entraîneur qui a pointé les manques offensifs comme défensifs. Car défensivement, l'équipe parisienne n'a pas été franchement rassurante, elle qui a par exemple subi 5 tirs cadrés en première période. Ce alors qu'il s'agit du secteur qui était l'un des points forts du PSG. «Ils ont la pire attaque, ils sont derniers... Vous savez, je ne regarde pas le match comme ça. Tout le monde regarde le match comme ça pour écrire ce genre de choses. Dans le foot, ce n'est pas comme ça. Si vous regardez les statistiques qui comptent dans le football, ils ne sont pas derniers de Ligue 1 (...) On a concédé trop de tirs aujourd'hui (hier). Trop. C'est comme en deuxième mi-temps contre Marseille. Ils ont plusieurs frappes sur notre but, pas dangereuses. On a fait beaucoup de matches sans concéder de frappes sur notre but. On a été trop passifs. Ce n'était pas comme les autres matches (...) C'était difficile pour nous de nous adapter, je ne sais pas pourquoi. Nous nous étions bien préparés à toutes ces choses. C'était peut-être pire pour nous d'avoir marqué car on pouvait penser que rien n'allait arriver derrière (...) On n'a pas eu la chance et la précision en attaque et à la fin c'est une victoire pour Dijon».

La suite après cette publicité

Alignés en défense centrale, Marquinhos et Presnel Kimpembé n'ont pas été dans un grand soir. Cela a montré à quel point Thiago Silva, capitaine impérial depuis le début de la saison, est indispensable à cette équipe parisienne. L'absence d'un Marco Verratti s'est aussi faite sentir dans l'entrejeu. Malgré ces forfaits, Thomas Tuchel pouvait tout de même compter sur une équipe plutôt séduisante sur le papier. Sur le papier seulement, car sur le terrain, ce n'était pas toujours le cas. Si Kylian Mbappé voire Angel Di Maria ont tenté à plusieurs reprises, la plupart des Parisiens sont passés à côté de leur match à l'image de Gueye, de retour de blessure, Paredes, Bernat, Diallo ou encore Navas, qui a fait quelques arrêts avant de sombrer. Une défaillance collective qui interpelle, même si Paris aurait pu l'emporter avec plus de chance et de précision. Au niveau du jeu comme de l'état d'esprit, le PSG n'a pas été au rendez-vous, faisant preuve de suffisance selon Stéphane Jobard. Tuchel n'était pas forcément en désaccord, expliquant que son équipe avait peut-être pris ce match à la légère. Ce que ne doit pas faire Paris selon Marquinhos. «On connaît la motivation des équipes qui vont jouer contre le PSG. Nous sommes vraiment la référence en France, l'équipe à battre et c'est un espoir pour les équipes qui font un bon résultat contre nous. C'est un match vraiment différent pour les autres équipes, il faut qu'on se mette ça dans la tête, on ne doit pas se faire surprendre comme aujourd'hui, il faut rentrer tout de suite dans le match». Après les paroles, place aux actes. Les Parisiens auront l'occasion de se rattraper mercredi face à Bruges en Champions League, une compétition que le PSG prend tout sauf à la légère.

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité