Les pires flops du mercato hivernal en L1, acte 1

Par Léo Vanpoulle - Sébastien DENIS
4 min.
Koji Nakata, l'une des pires recrues hivernales de l'OM ! @Maxppp

Le mercato hivernal 2014 est pour l’instant plutôt calme, les clubs ayant décidé de prendre leur temps à l’affût de la moindre opportunité. Plutôt une bonne idée à la vue de la longue liste des pires flops hivernaux en Ligue 1. Voici un petit florilège du meilleur du pire.

Généralement moins animé que son cousin estival, le mercato d’hiver est principalement utilisé comme marché d’appoint ou d’ajustement. Toutefois, il n’est pas rare que des clubs l’utilisent pour préparer la saison prochaine ou tenter de rafler une opportunité ou tenter un pari. Et si l’arrivée de certains joueurs ont métamorphosé le visage de leur nouvelle équipe, d’autres se sont révélés être des flops monumentaux. Du retour raté d’un international tricolore vieillissant au pari exotique en passant par la soi-disant pépite sud-américaine, il y en a pour tous les goûts. Foot Mercato vous propose sa sélection en deux épisodes des pires flops de L1 de ces dix dernières années, du lourd.

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On commence par l’année 2005. Une année faste où quatre recrues hivernales vont faire parler d’elles, mais pas forcément comme celles-ci l’auraient souhaité. Débutons par l’une des recrues les plus mythiques de ce dossier, à savoir Koji Nakata. Le défenseur japonais, débarqué à Marseille le 31 janvier 2005, va vivre un baptême du feu incroyable à Saint-Étienne avec une séquence vidéo qui est entrée dans l’histoire du championnat de France. Celle où l'on voit Nakata tenter une passe… sans ballon, sur le terrain enneigé de Geoffroy Guichard. Une erreur dont ne se remettra jamais le joueur qui quittera l’OM en décembre de cette même année dans l’indifférence générale. Si l’arrivée de ce joueur était inattendue, celle de Serguei Semak au PSG l’était encore moins. L’attaquant russe, véritable bourreau du club de la capitale, avait inscrit un mémorable triplé face à Paris quelques mois plus tôt. Flairant la bonne affaire, la direction parisienne de l’époque a cru bien faire en le recrutant quelques semaines plus tard pour 2,5 M€. Une fausse bonne idée puisque l’ancien du CSKA ne réitérera jamais pareille performance sous les couleurs parisiennes. Pire, en 26 matches avec le PSG, il ne marquera qu’un seul but et fera ses valises un an après son arrivée. Si ces deux joueurs ont déçu, que dire du come-back raté de deux anciens internationaux et non des moindres, Christian Karembeu et Martin Djetou. Le premier est venu terminer sa riche carrière à Bastia à un niveau très loin de celui qui était le sien lors du mondial 98 et au Real Madrid. Le second, affaibli par des blessures récurrentes, a effectué une pige pas vraiment concluante à Nice. Deux retours que l’on préférera volontairement oublier à la vue du palmarès et de la carrière des deux hommes.

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Contrairement à ses deux anciens coéquipiers en Équipe de France, Fabien Barthez évoluait déjà en France lorsqu’il a rejoint le FC Nantes pour un ultime challenge en L1. Sorti de sa retraite pour sauver des Canaris déjà à la dérive, le divin chauve va connaître près de cinq mois cauchemardesques avec 22 buts encaissés en 14 matches. Après une gifle 4-0 reçue au Parc face au PSG puis après une énième défaite contre Rennes (0-2), le gardien est pris à parti par des supporters. Prétextant que sa sécurité n’est plus assurée, il quitte un navire promis à la relégation avant même la fin de la saison. Et que dire du passage chaotique de Christian Vieri à Monaco. En France, on avait gardé l’image du bison italien, celui si percutant et si tranchant en équipe d’Italie lors du mondial 98 ou aperçu à l’Inter Milan et à l’Atletico Madrid. Malheureusement pour Monaco, c’est le Vieri en pré-retraite qui a débarqué sur le Rocher. Si le sens du but était toujours présent, la preuve avec ce doublé inscrit face à Rennes, les kilos superflus et le poids des ans ont écourté son aventure monégasque qui n’aura duré qu’un trimestre. Résultat, seulement 3 buts en 7 matches et un départ dans l’anonymat le plus complet.

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Si Vieri avait réalisé une grande carrière avant de débarquer en France, il y a des joueurs qui n’ont fait qu’un passage éclair en L1, laissant une bien mauvaise trace parmi les supporters, autant du fait de performances catastrophiques que d’un potentiel limité, voire inexistant. C’est typiquement le cas de Pavel Fort. L’attaquant tchèque, arrivé pour renforcer le TFC durant l’hiver 2007, n’a pas mis longtemps à faire l’unanimité. Lent, peu mobile et doté d’une technique limitée, ce jouer ne va pas inscrire le moindre but en 10 matches de L1. Disposant d’un contrat longue durée, Fort va être prêté à plusieurs reprises au Slavia Prague puis au FC Brussels. Finalement revendu à l’Arminia Bielefeld, le Tchèque évolue aujourd’hui en Slovaquie, un championnat bien plus adapté à ses qualités, sans moquerie aucune. Enfin pour terminer notre premier volet des pires flops de ces dix dernières années, parlons d’un joueur qui a fait rêver bon nombre de supporters en L1 au début des années 2000, un certain Marcelo Gallardo. Comme souvent, le come-back passé la trentaine n’est pas toujours la meilleure idée. Revenu en France à 31 ans après 4 saisons passées à River Plate, El Muñeco n’est plus que l’ombre de lui-même. Les supporters parisiens qui se faisaient une joie de retrouver l’Argentin vont vite déchanter. Avec seulement 2 buts en 28 matches et une influence quasi nulle sur le jeu du PSG, Gallardo quitte définitivement la France un an plus tard et rejoint la MLS et DC United.

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