Ligue des champions : le Paris Saint-Germain une nouvelle fois puni par sa gestion calamiteuse des fins de matchs

Par Alexis Pereira - Mathieu Rault
5 min.
Presnel Kimpembe et le PSG sont à terre. @Maxppp

Eliminé hier soir, au stade des huitièmes de finale de la Ligue des champions, pour la troisième année consécutive, le Paris Saint-Germain a une nouvelle fois vu ses espoirs réduits à néant par une gestion de fin de match calamiteuse. Retour sur des précédents qui ont marqué les esprits des Parisiens mais ne les ont pas vacciné. Avec comme bourreaux, Demba Ba, Neymar, Sergi Roberto, Cristiano Ronaldo ou Marcelo.

La leçon ne semble toujours pas avoir été apprise dans les rangs parisiens. Et à la fin de la récréation, la punition tombe. Une fois de plus, le Paris Saint-Germain a manqué le rendez-vous coché sur le calendrier depuis l’été. Ce pour quoi l’effectif pléthorique du club de la capitale vibre à chaque saison, Graal fixé par la direction qatarie, à la tête du club depuis 2011 : la Ligue des champions. Ces dernières années, Paris a tout tenté. Sans réussite. De tous les échecs passés et présents, un élément semble commun. L’incapacité des Parisiens à résister à la pression, notamment dans les derniers instants de rencontres couperet. En voici quelques exemples marquants.

La suite après cette publicité

PSG vs Manchester United (1-3) - 6 mars 2019, 8e de finale retour au Parc des Princes :

À lire Nasser Al-Khelaïfi est fan d’Ousmane Dembélé

Quatre-vingt-dixième minute. Mené 2 buts à 1 dans son stade, le PSG tient malgré tout sa qualification pour les quarts de finale, grâce au score acquis à l’aller à Old Trafford (0-2). Alors, Presnel Kimpembe tente de se protéger, esquisse un mouvement du bras et contre la frappe de Diogo Dalot. Était-elle cadrée ? Toujours est-il que le défenseur parisien est dans sa surface au moment de dévier le ballon de sa trajectoire. Après quelques secondes d’hésitation et alors que les Mancuniens s’apprêtent à tirer le corner, l’arbitre slovène de la rencontre, Monsieur Skomina, accourt pour visionner les images et accorde, après utilisation de la VAR, un penalty à Manchester United. Marcus Rashford prend ses responsabilités et inscrit son premier penalty en match officiel (90e+4, 1-3). Le Paris Saint-Germain de Thomas Tuchel est éliminé.

La suite après cette publicité

Real Madrid vs PSG (3-1) - 14 février 2018, 8e de finale aller à Santiago Bernabeu :

Soir de Saint-Valentin dans la capitale espagnole, l’an passé. Dans l’antre madrilène, le Paris SG d’Unai Emery a eu de nombreuses occasions de prendre l’avantage. Mais c’est finalement le Real Madrid de Zinédine Zidane, dont les changements (entrées d’Asensio, Vazquez et Bale) ont été payants, qui y parvient dans les 10 dernières minutes, par l’inévitable Cristiano Ronaldo (83e) tout d’abord, par Marcelo ensuite (86e). Au match retour, les Parisiens ne parviennent jamais à faire jeu égal avec les Merengues, encaissent un premier but de Ronaldo, et un second, à dix minutes du terme, par Casemiro. Un nouveau but tardif qui condamne le PSG, défait 5 buts à 2 sur l’ensemble de la confrontation par le futur vainqueur de la compétition. Après un deuxième échec, une nouvelle fois contre un club espagnol au stade des huitièmes de finale, Unai Emery sera remercié à la fin de la saison.

La suite après cette publicité

FC Barcelone vs PSG (6-1) - 8 mars 2017, 8e de finale retour au Camp Nou :

Malgré la déconvenue qui se profile en terres catalanes (3-0, 50e pour le FC Barcelone), le Paris Saint-Germain s’accroche coûte que coûte à son ticket pour les quarts de finale, au bénéfice de la brillante victoire acquise au match aller, au Parc des Princes (4-0). Lorsqu’à la 62e minute de la rencontre, Edinson Cavani réduit l’écart, portant le score à 3 buts à 1, le banc parisien exulte. Il faut désormais trois buts au Barça pour inverser la tendance. Mission impossible, pense-t-on. Mais le Camp Nou pousse les Blaugranas jusque dans les ultimes soupirs d’une rencontre rendue complètement folle par un doublé de Neymar (88e, 90e+1 s.p.). Un dernier coup franc pour Barcelone, Neymar récupère le ballon et glisse un piqué par-dessus la défense parisienne. Messi et Piqué sont battus, mais Sergi Roberto surgit de nulle part pour devancer Kevin Trapp et offrir une impensable remontada à Barcelone (6-1, 90e+5).

La suite après cette publicité

PSG vs Manchester City (2-2, 0-1) - 6 et 12 avril 2016, quarts de finale :

Cette saison là, Manchester City atteint le dernier carré pour la première fois, huit ans après l’arrivée des investisseurs du Golfe, profitant d’énormes erreurs parisiennes lors du match aller à Paris. Une passe manquée de Blaise Matuidi est sanctionnée par l’ouverture du score de Kevin De Bruyne (0-1, 38e). Sur une action confuse de Serge Aurier, de retour dans le onze pour la première fois depuis son dérapage sur Periscope, c’est Fernandinho qui profite d’un gros cafouillage (2-2, 72e). Si le PSG menait 2 buts à 1 grâce à Zlatan Ibrahimovic et Adrien Rabiot, l’égalisation brise l’élan parisien.Un penalty raté par Zlatan Ibrahimovic, une barre pour le Suédois et une collection d’occasions manquées qui se paieront au moment de faire les comptes. Au retour, à Manchester, un but tardif de Kevin De Bruyne (1-0, 76e) met fin aux espoirs parisiens. Sur le banc parisien, Laurent Blanc se verra reprocher sa frilosité et le 3-5-2 peu conventionnel aligné au retour. Il quittera son poste à l’été.

Chelsea vs PSG (2-0) - 8 avril 2014, quart de finale retour à Stamford Bridge :

La victoire 3-1 acquise à l’aller au Parc des Princes, a semblé tellement loin ce soir d’avril 2014. Pour sa deuxième participation consécutive en quarts de finale, le PSG aura manqué d’expérience et de nerfs pour tenir jusqu’au coup de sifflet final. Il aura subi la première d’une série de trois remontées en six ans. Dans un Stamford Bridge archicomble, malgré deux buts d’avance, les Parisiens n’auront pas tenu (0-2). Cédant à trois minutes de la fin du temps réglementaire sur un but de Demba Ba, arme secrète d’un José Mourinho qui donnait la leçon à Laurent Blanc. Le technicien portugais, qui n’avait jusque-là jamais été éliminé en quarts de finale de la C1, faisait la différence grâce à son coaching. Les deux buts étant inscrits par deux joueurs sortis de banc : André Schürrle et Demba Ba. Paris quittait la compétition au même stade que l’année précédente, quand le FC Barcelone avait mis un terme à son rêve européen.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité