Info FM, Nancy : Alou Diarra : « Je suis fier de ma carrière »

Foot Mercato : Pourquoi avez-vous choisi Nancy l'été dernier ?

Alou Diarra : Je pense que ça s'est fait naturellement. Il y a eu une opportunité pour moi ici. J'entretiens de bonnes relations avec le club depuis mon dernier passage en France il y a deux-trois ans. Je pense qu'il y avait une demande respective. Ils cherchaient un joueur de mon profil et moi, après quatre années passées à l'étranger, je voulais revenir en France. C'est un challenge qui s'est proposé à moi à un moment où je voulais retrouver mon pays (...) J'étais très bien en Angleterre. J'ai vécu une belle expérience humaine là-bas. Je ne me voyais pas revenir. Mais par la force des choses, je suis revenu. C'était aussi une question d'opportunités. Nancy m'a contacté et ça s'est fait rapidement.

FM : Comment vous sentez-vous au sein du club lorrain ?

A.D : Bien. Il y a un bon groupe, un groupe sain. Il y a aussi beaucoup de potentiel avec beaucoup de jeunes. C'est un groupe inexpérimenté au niveau de l'élite. Mais il y a beaucoup de qualités, de très bons jeunes. Je pense qu'il faut encadrer, faire progresser. C'est un club assez familial. Le président est proche de ses équipes. Il s'est aussi beaucoup investi pour le club. J'aime ces ambiances, ces clubs familiaux où il y a une vraie communion entre les personnes travaillant au club. C'est important.

FM : Vous l'avez dit l'ASNL a une équipe jeune. En tant que joueur expérimenté, j'imagine que c'est important pour vous d'aider les plus jeunes.

A.D : Je trouve ça naturel. Je suis arrivé à un stade de ma carrière où je peux partager mon expérience. Ça se fait naturellement. C'est spontané, il n'y a pas de calculs. J'aime discuter, échanger avec les plus jeunes. Ça se passe très bien. Je suis à l'écoute d'eux. Si j'ai une chose à leur dire, je peux le faire sans problème car ils sont réceptifs.

FM : Vous avez 35 ans, ce qui est considéré comme étant "vieux" par certains dans le milieu du football en France. Pourtant Nancy n'a pas hésité à vous faire confiance.

A.D : Je veux continuer à prendre du plaisir (2 buts en 18 matches cette saison). Mais il n'y a qu'en France que l'on pense qu'en ayant 35 ans on est vieux. Quand je vois dans d'autres championnats notamment en Angleterre, c'est monnaie courante. On ne se pose pas la question de l'âge. On regarde surtout ce que le joueur est capable d'amener, si physiquement il est au niveau. On regarde aussi son état d'esprit, sa motivation et bien sûr ses qualités. Je ne suis pas le seul dans ce cas-là. Il y a plusieurs clubs de Ligue 1 qui font confiance à des joueurs âgés de plus de 30 ans car ils se rendent compte que trop miser sur les jeunes ça comporte un risque. C'est sûr qu'au niveau des conditions physiques, de la fraîcheur mentale, le jeune a cette fraîcheur-là. Mais le foot ce n'est pas que ça.

«Rester dans le milieu du football après ma retraite»

FM : Avez-vous fixé déjà l'âge de votre retraite ?

A.D : Non, ça se fera naturellement. Je ne préfère pas me fixer de date de fin de carrière. Tant que l'on a la condition, qu'on peut enchaîner les matches et qu'on n'a pas de problèmes particuliers, on peut continuer. On fait un métier fantastique. Il faut profiter de chaque moment. Je suis fier de ma carrière et je suis fier de me battre encore à mon âge, de jouer des matches de haut niveau. Ça prouve que j'ai fait ce qu'il fallait pour rester à ce niveau et que physiquement, j'ai fait ce qu'il fallait.

FM : On l'a dit vous êtes un joueur doté d'une sacrée expérience. Elle sera très importante pour Nancy (17ème de Ligue 1) qui joue le maintien cette saison. Comment vivez-vous cette période ?

A.D : Ce n'est pas une période évidente. Jouer le maintien, c'était l'objectif de Nancy. On le savait en début de saison. On y était préparé, je m'y étais préparé. C'est une chose que je connais. On a un groupe relativement jeune, ce n'est pas évident. C'est un combat de longue haleine, très psychologique, très mental où il faut maintenir le niveau d'exigence. Il faut être très costauds mentalement car on voit qu'en cas de mauvais résultat, on est tout de suite en danger. Il faut être régulier tout au long de la saison. Cela demande beaucoup d'efforts physiques et psychologiques. Il faut être frais mentalement et aussi retrouver la fraîcheur après chaque match.

FM : Avez-vous déjà pensé à votre après-carrière ?

A.D : Oui, bien sûr. J'ai des idées. J'ai des opportunités. Je pense que cela se concrétisera complétement à la fin de ma carrière. Je joue encore, je ne peux pas me projeter sur ce que je veux faire vraiment. Rester dans le milieu du football après ma retraite m'intéresserait. C'est un milieu qui m'a beaucoup donné, beaucoup appris et qui m'a construit en tant qu'homme. J'aimerais aussi redonner ce que le milieu du foot m'a donné. C'est une chose qui se fera naturellement. J'ai envie de rester dans le milieu du foot car je m'y sens bien.

FM : Vous voyez-vous devenir entraîneur ?

A.D : Une chose est sûre, je veux rester dans le milieu du football. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, tout va dépendre des opportunités. Je suis plutôt un homme de terrain donc ça veut dire que le terrain va me manquer après l'arrêt de ma carrière. Etre à proximité du terrain, c'est la chose qui m'irait le mieux. Tout va dépendre des opportunités, de ce que j'ai envie de faire. Je n'ai pas encore choisi mais une chose est sûre j'ai envie de rester dans le football. C'est une certitude.