La folle journée de la LFP

Par Maxime Barbaud
3 min.
Raymond Domenech est passé par tous les états aujourd'hui @Maxppp

Avant que Nathalie Boy de la Tour ne soit finalement élue à la tête de la Ligue de Football Professionnel, l’organe est passé par plusieurs états au cours de la journée avec la vraie-fausse élection de Domenech.

La Ligue de Football professionnel se souviendra longtemps de cette journée... mais pas forcément en bien. Fatiguée par 14 ans de présidence de Frédéric Thiriez, la LFP a besoin d’un nouvel élan. Elle organisait aujourd’hui des élections pour élire son nouveau président. Après l’intérim assuré durant 4 mois par Jean-Pierre Denis, l’ancien trésorier de l’institution, c’est finalement Nathalie Boy de la Tour qui a été élue nouvelle présidente de la Ligue. Elle devient au passage la première femme européenne responsable à ce poste.

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Diplômée d’une école de commerce, elle est devenue membre du conseil d'administration de la Ligue en juillet 2013. Plutôt appréciée, elle avait déjà été approchée en avril dernier pour prendre la succession de Thiriez, comme le rappelle l’Equipe. Âgée de 48 ans, elle est également membre du CA d’OL Fondation et dirigeante de la Fondation du football, un organisme rattaché à la FFF qui promeut « une vision citoyenne du football. » C’est dire si elle a déjà un pied dans le milieu et qu’elle possède déjà un carnet d’adresses fourni.

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L’imbroglio Domenech

Elle devient la 11e présidente de la LFP et c’est une vraie surprise. Car avant elle, de nombreux candidats avaient été sondés comme Michel Denisot. L’ancien animateur de Canal Plus et président du PSG entre autres avait refusé le poste, préférant conserver son poste de directeur de la rédaction du magazine Vanity Fair. Suite à son refus, d’autres candidats se sont positionnés comme Jean-Michel Roussier (président de l’OM entre juillet 1995 et septembre 1999) ou encore Michel Seydoux qui aurait attendu d’être désengagé du LOSC pour se présenter. Mais la plus grande surprise est sans aucun doute venue de Raymond Domenech. Le plus grand fiasco également.

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En quelques minutes, on apprenait que l’ancien sélectionneur avait proposé président par intérim de la LFP avant de se voir rejeté par l’assemblée générale après le premier tour de votes. Domenech n’a alors pas attendu le second tour pour retirer sa candidature, laissant la voie libre à Nathalie Boy de la Tour. « Jamais je n’aurais pu voter pour Raymond Domenech, ceux qui ont décidé de ce choix à un moment donné assumeront. Je souhaite un candidat de consensus et non pas quelqu’un qui ramène aux heures les plus sombres du foot français », a notamment envoyé Bertrand Desplat, le président de Guingamp, sur RMC, lui reprochant sa personnalité trop clivante et de déjà occuper le poste de président de l’UNECATEF (le syndicat des entraîneurs)

Boy de la Tour devra régler le conflit de la répartition des droits télés

La LFP s’est alors tournée vers Nathalie Boy de la Tour qui ne s’attendait pas à être élue. « Je connais bien le football professionnel, (...) J’ai déjà travaillé à de nombreuses reprises avec Didier Quillot (le directeur général de la Ligue de football professionnel), mais il faut maintenant nous laisser un tout petit peu de temps pour qu’on se réunisse et qu’on définisse les priorités à venir » a-t-elle déclaré suite à son élection. Durant son mandat de 4 ans, elle aura du pain sur la planche comme régler en premier lieu, la répartition des droits télévisuels qui oppose les petits clubs professionnels (9 équipes de Ligue 1 et les clubs de Ligue 2) aux plus grands clubs de Ligue 1 (les 11 équipes restantes). La partie ne fait que commencer.

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