Le Brésil fracasse Dunga et la Seleção

Une honte, un camouflet. Le Brésil se réveille une nouvelle fois avec la gueule de bois. Deux ans après la correction reçue contre l'Allemagne (7-1, demi-finale de la Coupe du Monde 2014) et un an après l'élimination sévère face à la Colombie (2-1, quart de finale de la Copa América), les supporters auriverdes ont encore subi une terrible désillusion. La défaite concédée ce dimanche soir contre le Pérou (1-0) a provoqué l'élimination de la bande à Dunga. La Seleção n'avait plus été éliminée au premier tour d'une Copa América depuis 1987. Et la presse n'épargne pas les acteurs de ce nouveau désaveu de poids pour le football brésilien, même si le but de Raul Ruidiaz est entaché d'une grossière faute de main. «La Copa América perd une équipe et un entraîneur sans talent», ose O Globoesporte. Le sélectionneur national en prend évidemment pour son grade.

«Dunga est mort avec deux remplacements encore à effectuer. Il y aurait pu avoir un changement. Pourquoi ne pas avoir lancé un attaquant comme Jonas à la place d'un des deux milieux défensifs ? Pourquoi ne pas faire entrer Lucas ? (...) Aucun changement tactique et technique. Le train-train des incapables. Dunga n'a pas la capacité à être entraîneur de la sélection brésilienne, et ce, même si on sait que nous n'avons pas de joueurs qui assume leurs responsabilités, qui changent un match. Des joueurs comme Lucas Lima, Willian et Philippe Coutinho, si fragiles émotionnellement. Dunga, tu es l'un des grands du football brésilien. Tu es dans l'histoire du football brésilien. Penses à ton passé et demande à partir. Et prends avec toi ton ami Gilmar Rinaldi», s'est lâché le commentateur Menon sur son blog sur UOL Esporte.

Dunga descendu en flammes

Le technicien s'est défendu en une seule phrase. «L'équipe était bien, se créait des situations», a-t-il expliqué en conférence de presse d'après-match pour justifier son absence ou presque de coaching, demandant encore et toujours du temps. «L'Allemagne, dont on parle tant, a fait un travail de 14 ans, il a eu de la continuité. On ne peut pas tout changer d'un coup, vouloir tout changer en un ou deux ans. C'est quelque chose qui prend du temps, une reconstruction, un renouvellement que nous sommes en train de faire», a-t-il expliqué avant de conclure. «Je n'ai peur que de la mort». Selon les informations du quotidien Estadão, l'entraîneur devrait être remercié avant le début des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, durant lesquels il devait être aux commandes de l'équipe.

Il faut dire que l'objectif de Dunga était d'arriver au minimum en quarts de finale de la compétition... Certains observateurs réclament déjà l'arrivée aux manettes de Tite, coach réputé du Corinthians. Les joueurs sont déjà eux aussi dans la réflexion au sujet de l'après. «Il est inadmissible que le Brésil soit éliminé au premier tour. Nous devons réfléchir à ce que nous devons faire, pour nous améliorer. Les supporters ne peuvent plus le supporter», a indiqué Daniel Alves en zone mixte, sans spécialement soutenir son sélectionneur. Incapable de battre l’Équateur (0-0) et le Pérou (0-1), le Brésil n'aura fait valoir son statut que face à Haïti (7-1). Sans son astre Neymar, que le FC Barcelone n'a autorisé à disputer que les JO, la Seleção est une équipe ordinaire. Triste réalité...