Investir massivement ou rester fidèle au plan d'investissement prévu. Sébastien Bazin, revigoré par la victoire en Coupe de France, a envie de renforcer un effectif qu'il croit capable de grandes choses. Toutefois, s'il semble prêt à mettre quelques deniers sur le mercato, il ne va pas chambouler les prévisions de Colony Capital.

« J’ai compris qu’il faut qu’on ait plus de moyens pour aller plus loin, plus haut ». Cette déclaration de Sébastien Bazin juste après le coup de sifflet final au Stade de France samedi soir pouvait laisser espérer un changement de direction de la part de l’actionnaire majoritaire Colony Capital. Le passé est déjà de rigueur, car malgré la joie apportée par le gain de la Coupe de France et la qualification en Ligue Europa, Bazin a rectifié le tir hier après-midi à l’Hôtel de Ville de Paris. « Ce trophée ne change pas le plan d’investissement », a-t-il annoncé.
Cependant, la recherche d’un nouvel investisseur capable d’amener des fonds pour le mercato estival continue. « Je travaille beaucoup là-dessus. Paris attire, mais ce n’est pas facile », a affirmé Bazin, repris par Le Parisien.« Le principal souci, c’est l’image donnée par le club à l’extérieur. Cette coupe va améliorer cette image. Je suis sûr qu’on va y arriver ». Et si cela peut bouger en coulisse, l’actionnaire majoritaire a lui ciblé les manques du club parisien sur le terrain. « On a conscience qu’il en faut (ndlr : des sous). Je vous promets qu’on est très lucides. Je ne crois pas que les individualités de Marseille soient plus fortes que celles de Paris. Mais ils ont un banc beaucoup plus fort que le nôtre. La chose sur laquelle il faut réfléchir, c’est le banc », a-t-il expliqué. Difficile de lui donner tort sur ce point.
Au regard des difficultés parisiennes récurrentes et d’une enveloppe de recrutement au montant mystérieux, il ne sera pas aisé d’attirer de bons joueurs capables d’accepter une situation de remplaçant. Comme le disait Didier Deschamps hier soir sur le plateau duCanal Football Club, une saison réussie ou non dépend à 60 % du mercato estival. Espérons que l’analyse du champion du monde 98 tombera dans l’oreille des dirigeants parisiens…
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