Les débuts fracassants de la pépite Fouma, symbole de la nouvelle génération de l'équipe de France efoot

Par Sebastien Denis
5 min.
Equipe de France efoot, de gauche à droite : Fouma (Atlantide) - Mino (AS Monaco) - Maestro (Levante UD) - NKantee (PSG) - LJR Peiwoto (Atlantide). Crédit photo : @efootdefrance @Maxppp

Ce n'est un secret pour personne, l'esport est en pleine explosion ces dernières années. Le football n'est pas en reste puisque via FIFA, de nombreux joueurs professionnels continuent d'inonder le circuit. A commencer par Fouma, un jeune garçon de 19 ans qui a raflé un titre de champion de France et d'Europe pour sa première saison professionnelle. Zoom sur ce jeune garçon, qui fait partie des 50 personnalités qui vont marquer l'esport en 2022 et dont vous allez entendre parler.

On vous parle peu souvent d’esport sur FM mais ça ne veut pas dire qu’on ne suit pas l’actualité de ce secteur. Comme l’année dernière, nous profitons de la sortie des 50 personnalités qui feront de l’esport en 2022 pour faire le point sur ce secteur, en particulier sur FIFA. Une année où l'écosystème esport s'est encore professionnalisé, notamment sur le célèbre jeu vidéo dédié au football. Nous vous avions d’ailleurs annoncé dans nos colonnes le recrutement de Mino par l’AS Monaco il y a quelques semaines. Cette année nous avons choisi de faire un zoom sur l’Equipe de France efoot, avec son sélectionneur Brian Savary (28 ans). L’occasion aussi de vous présenter Fouma, le jeune joueur champion de France et champion d’Europe. D’ailleurs, ils sont 5 à avoir été sélectionnés en Equipe de France efoot par Brian Savary le 25 novembre dernier à Clairefontaine. L’objectif des Bleus est clair : remporter le deuxième titre de champion d’Europe de l’histoire de la France et ajouter une deuxième étoile comme leurs homologues de l’équipe de France de foot, double championne du monde.

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Ci-dessus Equipe de France efoot, de gauche à droite : Fouma (Atlantide) - Mino (AS Monaco) - Maestro (Levante UD) - NKantee (PSG) - LJR Peiwoto (Atlantide).

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L’équipe de France eFoot n’en est pas à ses débuts puisqu’elle existe depuis 2018. Brian Savary était d’ailleurs l’adjoint du sélectionneur depuis deux ans avant de prendre sa succession à la sélection cette année. L’organisation monte en puissance, rythmée par la professionnalisation des compétitions internationales, «Il y a deux ans la FIFA a organisé la première compétition majeure entre les pays, la eNations cup (en juillet / août 2019). Une vraie compétition sur FIFA 19, que nous avons remportée». Stoppée nette par le COVID comme la plupart des compétitions sportives, l’édition 2020 n’a pas eu lieu, mais la compétition fera son grand retour cette année.

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L'efoot, un phénomène mondial

Il faut savoir que quasiment toutes les fédérations internationales ont créé leur équipe efoot aussi bien en Europe que dans le reste du globe. Mais ce sont tout de même les nations européennes qui dominent comme le détaille très bien Savary. «Les nations les plus fortes sont assez identiques au foot. Angleterre, Allemagne, Italie, Espagne. Dans le monde, l'Arabie Saoudite est très bien placée, c’est un peu l'exception à la règle». Il faut savoir que les compétitions internationales se déroulent le plus souvent en 2vs2. «J’ai la possibilité de convoquer 3 joueurs pour chaque rassemblement international et de faire les changements en fonction de la forme de chacun. Je sélectionne 5 joueurs pour pouvoir m’adapter et avoir plus de solutions».

Cette année encore le tournoi de sélection de l’équipe de France efoot s’est déroulé à Clairefontaine, dans les pas de l’illustre sélection de l’équipe de France de football, celle de Didier Deschamps, Paul Pogba, Karim Benzema ou encore Kylian Mbappé. «Nous sommes accueillis comme les joueurs de l’équipe de France de football. C’est très agréable et cela nous permet d’avoir les meilleures conditions possibles. Et puis ça montre l’importance de l’esport pour la fédération française de football» complète le sélectionneur national qui regrette tout de même le manque de grande synergie entre le staff foot et efoot. «Mais le covid n’a pas aidé et on est persuadé que cela va s’améliorer», précise-t-il avant d'aller plus loin : «à terme, je pense même qu’à termes les deux staffs bosseront ensemble aussi bien pour les tactiques (un peu comme ca se fait en F1 où les pilotes s'entraînent sur console) que pour le management des joueurs car ils sont jeunes.» Il faut dire que que les esportifs sont fans de foot et que les joueurs de foot sont fans de jeux vidéo. Il suffit de voir l'impact que peut avoir les notes de joueur sur FIFA pour s'en convaincre.

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La pépite Fouma, symbole de la nouvelle génération de l'équipe de France efoot

Fouma et son sélectionneur Brian Savary. Crédit photo @efootdefrance

Symbole de la nouvelle génération du efoot en France, Fouma, qui vient d’Orléans et qui évolue sous les couleurs d’Atlantide Wave, une équipe cofondée par le joueur pro de Schalke 04 Salif Sané, a performé pendant ce tournoi de sélection, à l’image de son année. Retenez bien son nom car c’est la nouvelle pépite efoot. A 19 ans et pour sa première saison en pro, il a remporté le titre de champion de France, de champion d’Europe et a obtenu des gains de 110 000 $. Une performance XXL. ”«C’est un jeune joueur insouciant qui n’était pas attendu. Il a un gros niveau et ne se pose pas de question. En 2022 il sera scruté, le plus dur pour lui sera de confirmer, il a tout pour réussir dans le temps»”, détaille Savary. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

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Fouma fait d’ailleurs partie des 50 personnalités qui feront de l’esport en 2022 selon le média spécialisé esport aAa. Comme ses partenaires, il est joueur professionnel, 100 % de son temps est alloué à l’efoot sur FIFA. Progressivement, ils sont de plus en plus nombreux à vivre de leur passion et de leurs performances. C’est encourageant pour le secteur. «L’efoot n’est pas l’esport le plus en vue, c’est dommage, par rapport à League of Legends notamment. J’espère que EA (l’éditeur de FIFA) va pouvoir aller plus loin dans la mise en avant des compétitions, j’y crois», conclut Brian Savary qui pour sa part est aussi professionnel et partage son temps entre la sélection et son poste de manager pour la Team Vitality, l’une des plus célèbres équipes de esport en France.

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