Si Julien Lepers devait le présenter, sa fiche ressemblerait un peu à ça: «Footballeur franco-ivoirien, j’évolue au poste d’attaquant où je m’impose grâce à mes qualités physiques impressionnantes (1,98 m pour 97 kg). Après avoir été révélé au Mans …» et là, vous crieriez: «DIDIER DROGBA!» Et vous auriez tort.
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En attendant un peu, au lieu de vous jeter sur le buzzer, vous auriez entendu que le joueur en question a fait les beaux jours de clubs français sans jamais tenter l’aventure étrangère, au contraire de son illustre compatriote. Car Dagui est Français avant tout. En 2002, appelé par Robert Nouzaret, le buteur du LOSC refuse sa convocation chez les Éléphants «pour se consacrer exclusivement à sa carrière en club». Officieusement, il s’est dit à l’époque que Bakari caressait l’espoir de rejoindre les Bleus …
Dagui Orphie Bakari a donc traîné sa grande carcasse sur tous les terrains de L1 et L2. De Noisy-le-Sec à Nancy, en passant par Lens et Lille. C’est d’ailleurs avec les Dogues qu’il va connaître la gloire en étant l’un des grands artisans des bonnes performances du club nordiste en Ligue 1. Caractérisé par une efficacité implacable en dépit d’un style peu académique, Bakari est le digne représentant de ce « Boring Lille » qui va rapidement se faire un nom en championnat à grands coups de 1-0. Avec un but de la tête de Bakari à la 93e.
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Le coeur a dit non
En 2002, il rejoint les rangs du club voisin et rival du Racing Club de Lens où il n’a pas laissé un souvenir impérissable. Une période plus délicate pour l’international ivoirien, régulièrement montré du doigt par les supporters pour sa pauvre efficacité devant le but. "Consécration" suprême, il manqua même de peu le Ballon de Plomb cette année-là. À l’été 2005, Bakari va chercher à se relancer en signant à l’AS Nancy-Lorraine, qu’il rejoint après un vrai-faux transfert en Espagne. Le 5 mars 2004, en effet, Valladolid annonce son prêt (avec option d’achat) jusqu’à la fin de saison. Le joueur est présenté à la presse, s’entraine avec ses coéquipiers… Pourtant une dizaine de jours plus tard, Dagui est de retour à Lens, Valladolid n’ayant semble-t-il pas respecté un des points permettant le transfert. L’aventure à Marcel-Picot aussi tourne court pour Dagui. Peu de temps après son arrivée, les médecins du club diagnostiquent une anomalie cardiaque qui le rend «incompatible avec la pratique du football». Contraint à un arrêt-maladie, Bakari annonce par prudence au mois d’octobre 2005 qu’il préfère mettre un terme à sa carrière.
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Il habite aujourd’hui à Lille où il «travaille désormais dans le management de jeunes talents. Je passe mon temps entre la France et la Côte d’Ivoire. L’arrêt de ma carrière m’a au moins permis de renouer avec mes racines.» Pas question pour le champion de quitter le monde du foot.
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