Andrew Jung, le meilleur buteur de National agite le mercato

Par Maxime Barbaud
3 min.
Andrew Jung survole le classement des meilleurs buteurs en National @Maxppp

Prêté par Châteauroux à QRM, Andrew Jung est l'un des grands artisans de la montée du club normand en Ligue 2. Avec un statut de meilleur buteur de National, l'attaquant risque fort de bouger cet été.

Cette fois ça y est. Après avoir manqué deux premières opportunités de monter il y a dix jours contre Annecy (1-1) puis Bastia-Borgo le week-end dernier (1-1), Quevilly Rouen Métropole a officialisé son accession à la Ligue 2 (tout comme le SC Bastia). Les deux promus n'ont même pas eu besoin de jouer puisque la défaite d'Orléans contre Villefranche (3-1) mercredi soir leur suffit. Ils vont pouvoir terminer cette saison en toute décontraction mais il y a tout de même un titre de National 1 à aller chercher. Bastia et QRM sont à égalité de points, la lutte sera terrible jusqu'au bout.

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Pour le titre de meilleur buteur, Andrew Jung (23 ans) n'a lui aucun souci à se faire. L'attaquant du club normand cumule 21 buts en 27 rencontres de championnat, très loin devant ses plus proches concurrents, son coéquipier Ottman Dadoune, et Wilson Isidor (Bastia-Borgo) avec leurs 13 réalisations. Problème, le buteur se retrouve dans une situation paradoxale. Alors qu'il a grandement aidé QRM à monter, le solide avant-centre n'est que prêté par Châteauroux, qui est lui lanterne rouge de Ligue 2 et déjà condamné à retrouver le National la saison prochaine.

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Une situation compliquée avec Châteauroux

«C'est particulier, mais c'est comme ça. Je continue de regarder tous les matchs de la Berrichonne, et la suite, on verra. Je suis sous contrat avec Châteauroux, j'ai prolongé avant de partir en prêt à QRM... Avant ça, il y a une saison à boucler et des buts à planter» expliquait-il à So Foot en mars dernier. Après une telle saison, difficile d'imaginer Andrew Jung rester au 3e échelon. Il y a peu de chance que cela arrive. Alors qu'il est sous contrat jusqu'en 2022 avec le club cher à Michel Denisot, son avenir commence doucement à se décider.

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Tout juste racheté à 80% par le prince saoudien Abdullah bin Mosaad, Châteauroux est entré dans la galaxie World United Group, qui regroupe déjà les clubs de Sheffield United (Premier League), K Beerschot VA (Pro League), Kerala United FC (Inde) et Al Hilal (Émirats Arabes Unis). Une de ces destinations est donc possible selon Patrick Trotignon, le nouveau directeur du club, interrogé par La Nouvelle République il y a quelques jours. «Je ne sais pas s’il va partir, mais proposer à un garçon comme ça de rester en National si on descend, il risque de nous rire au nez. Il a forcément envie d’aller au-dessus. C’est un sujet qu’on verra avec United. Peut-être qu’il ira à Sheffield ou en Belgique à Beerschot. Cela nous offre une panoplie de solutions séduisantes. En tout cas, ce serait bien qu’il y ait des exemples comme cela.»

Les courtisans ne manquent pas

D'autres options existent. QRM aimerait le conserver mais manquera probablement de moyens pour cela, même en Ligue 2. D'autres courtisans pointent le bout de leur nez. C'est le cas pour de grosses écuries de 2e division comme Toulouse et l'ESTAC, dont la montée en L1 est proche. Cet hiver, Brest et Nîmes avaient un œil sur celui qui a été formé à Reims, avant de partir pour Concarneau. L'attaquant d'1m92 ne manque pas non plus de prétendants pour cet été puisque Metz, Montpellier, Bordeaux ou encore Saint-Étienne sont sur les rangs, tout comme Fribourg en Allemagne.

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