Premier League : c’est quoi le problème à Wolverhampton ?

Par Aurélien Macedo
4 min.
Romain Saïss avec Wolverhampton contre Burnley @Maxppp

Sensation de Premier League lors des deux dernières saisons, Wolverhampton s'est acquis avec Leicester le statut de poil à gratter pouvant rivaliser avec le Big 6. Pourtant, malgré plus de 82 millions d'euros dépensés, la formation de Nuno Espirito Santo semble bien moins armée pour faire de belles choses cette saison. Irréguliers, les Wolves vont vite devoir rectifier le tir s'ils veulent avoir de belles ambitions.

Promu en 2018 en Premier League, Wolverhampton est depuis deux ans une équipe respectée et crainte de Premier League. Septièmes du championnat lors des deux derniers exercices, les Wolves se sont affirmés grâce à un jeu vertical basé sur la contre-attaque. Mais depuis septembre, c'est plus compliqué. Englués depuis de longues semaines dans le milieu du tableau, les joueurs de Nuno Espirito Santo ne parviennent pas à se montrer réguliers dans les résultats et pointent à une décevante onzième place. Pire, le club au maillot orange compte seulement un succès lors des quatre derniers matches et affiche des lacunes qui risquent de fragiliser toute ambition cette saison.

La suite après cette publicité

Un mercato pourtant ambitieux

Pourtant, l'heure était à l'optimisme il y a encore 3-4 mois. Souhaitant se maintenir dans le haut du panier, le club a misé sur les réseaux de Jorge Mendes qui a permis de faire venir Fabio Silva (18 ans, 40M€, FC Porto), Nelson Semedo (26 ans, 30M€, FC Barcelone) ou encore Rayan Aït Nouri (19 ans, prêt, Angers SCO). Ki-Jana Hoever (18 ans, Liverpool), Fernando Marçal (31 ans, Olympique Lyonnais) et Vitinha (20 ans, FC Porto) sont également arrivés pour renforcer l'équipe. Dans le même temps, Helder Costa a été définitivement cédé à Leeds United, Ruben Vinagre a été prêté à l'Olympiakos et Matt Doherty est allé à Tottenham. Néanmoins, le seul départ impactant est celui de Diogo Jota, parti à Liverpool.

À lire PL : Liverpool dit certainement adieu au titre, Manchester United s’en sort bien

Si ce dernier explose tout sur son passage depuis son arrivée chez les Reds, il alternait entre titularisations et entrées en jeu avec Wolverhampton. Malgré tout, c'était une cartouche intéressante d'un point de vue offensif avec 7 buts et 1 passe décisive en 34 matches de Premier League la saison dernière. Un apport non négligeable certes mais qui pouvait être compensé par Fabio Silva, arrivé cet été, ainsi que Daniel Podence et Pedro Neto qui prennent de plus en plus d'importance dans l'effectif. Cependant, dans les faits, c'est bien plus compliqué.

La suite après cette publicité

Raul Jiménez manque beaucoup, Adama Traoré doit se relancer

Si défensivement l'équipe reste encore très fiable comme lors des dernières saisons avec 19 buts encaissés (6e meilleure équipe de Premier League sur ce plan), c'est clairement du côté offensif que ça coince. Certes, Wolverhampton n'a jamais été une véritable machine à buts (47 en 2018/2019 et 51 en 2019/2020) mais on est bien loin de ces standards pour l'instant, car l'équipe n'a marqué que 14 fois en 14 journées. C'est trop peu pour espérer faire quelque chose et cela peut s'expliquer par l'absence du buteur mexicain. Après des débuts irréguliers, Wolverhampton montait en puissance en novembre avec notamment une belle victoire 2-1 contre Arsenal. Mais c'est dans ce match où le Mexicain s'est blessé au crâne et se retrouve indisponible depuis.

Sans son référent offensif, Wolverhampton offre plus de temps de jeu au jeune Fabio Silva mais malgré un talent certain, celui-ci rencontre des difficultés à assumer ce rôle et a d'ailleurs seulement marqué son premier but de la saison lundi dernier contre Burnley sur penalty (2-1). Il va devoir clairement montrer plus pour compenser l'absence de son coéquipier. Excellent la saison dernière, Adama Traoré avait permis à son équipe de terminer fort l'exercice. Cependant, l'ailier espagnol, qui est pourtant devenu international récemment, a perdu sa place de titulaire. Stéréotypé dans son jeu et faisant de moins en moins de différence, il a marqué 0 but et délivré 0 passe décisive en 15 matches.

La suite après cette publicité

Si les soucis du secteur offensif expliquent la dynamique compliquée des Wolves, il y a de bonnes choses à retenir malgré tout. Tout d'abord à la création et dans le dribble avec Pedro Neto (4 buts et 1 passe décisives en 14 matches) et Daniel Podence (3 buts et 1 passe décisives en 13 matches) qui prennent le jeu de l'équipe à leur compte et montrent de belles choses. Le mercato agité des Wolves n'a pas aidé également et explique une certaine irrégularité dans les performances. Le retour prochain de Raul Jiménez peut également permettre d'espérer une réaction des Wolves tout comme un retour en forme d'Adama Traoré qui est capable de beaucoup mieux. Cependant, il faudra résister au Boxing Day puisque les Wolves affrontent Tottenham ce dimanche puis Manchester United le mardi 29 décembre et Brighton & Hove Albion le samedi 2 janvier pour ne pas être décroché du peloton qui vise les places européennes.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité