Le rapport de la DNCG déplore de nouvelles pertes colossales pour les clubs français

Par Maxime Barbaud
2 min.
Le trio Neymar-Mbappé-Messi peine encore à faire des étincelles au PSG @Maxppp

Les clubs professionnels français déplorent pour la seconde saison de suite des pertes de plus de 600 M€. Il y a aussi quelques motifs d’espoirs.

Comme chaque année, la Direction nationale de contrôle de gestion remet son rapport de la saison précédente. Et comme l’an passé, les chiffres ne sont toujours pas bons. Les effets de la pandémie due au Covid-19 et la défection de Mediapro se font encore ressentir pour les clubs professionnels français, qui cumulent, pour la seconde saison de suite, plus de 600 M€ de pertes. Ce chiffre est tout de même en baisse, ce qui peut laisser entrevoir un léger motif d’espoir. Après 645 M€ l’année précédente, les pertes nettes s’élèvent cette fois à 601 M€.

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La faute notamment au PSG, dont le résultat net s’élève à -368 M€. La masse salariale du club de la capitale explique en partie cela. Elle est de 729 M€ sur l’ensemble de l’exercice et est de très loin la plus importante de France. L’OM boucle son exercice avec 31 M€ de pertes, quand Bordeaux déplore 53 M€ de déficit. L’OL en est lui à 13 M€ de pertes quand certains clubs parviennent à tirer leur épingle du jeu. On pense par exemple au SCO (+ 8,7 M€) ou au Stade Brestois (+ 12 M€).

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La dette a explosé

«Ce qui est intéressant, c’est que la moitié des clubs de Ligue 1 n’affichent pas de pertes, retient tout de même Jean-Marc Mickeler, le patron de la DNCG interrogé dans Les Echos ce vendredi. Ces clubs ont entamé une démarche vertueuse pour maîtriser leur base de coûts, développer leurs revenus hors droits audiovisuels et réduire leur dépendance à la vente de joueurs. Ils démontrent qu’ils peuvent obtenir des résultats équilibrés avec des performances sportives en ligne avec les investissements consentis.» Autrement dit, les clubs sont moins à la merci du mercato pour équilibrer leurs comptes.

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Il s’agit là d’un point positif. D’ailleurs, le nombre de transferts a légèrement diminué pour atteindre une plus-value totale de 381 M€ cumulés entre la Ligue 1 et la Ligue 2. Point noir en revanche, la dette globale se creuse. Et de beaucoup même. Elle est passée de 522 M€ lors de la saison 2018/2019 à 981 M€ pour la saison dernière. Ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle, regrette Mickeler. «Soyons clairs : sans les efforts conjugués des actionnaires, des pouvoirs publics et de la Ligue, le football français aurait fait faillite. Ce milliard, c’est le plafond absolu. Aujourd’hui, une dynamique de redressement a débuté, qui nécessite une augmentation de la base des revenus stables.» La limite est atteinte.

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