Premier League

Manchester City : le message accablant de Pep Guardiola

En conférence de presse, Pep Guardiola s’est confié sur la crise de City. Et il estime que son équipe n’est plus capable d’assumer son style de jeu en plus d’être dépassée sur le plan physique.

Par Hanif Ben Berkane
3 min.
Guardiola @Maxppp

Mais quand Manchester City va réussir à sortir de la crise ? Depuis plusieurs mois maintenant, la formation de Pep Guardiola est méconnaissable et enchaîne les défaites. Le technicien espagnol, qui a fini par prolonger son contrat en octobre dernier, n’arrive pas à trouver la solution. Si son équipe n’a pas été épargnée par les blessures avec celle de Rodri, elle est aussi méconnaissable dans son style de jeu avec des joueurs timorés et en manque de confiance.

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Après avoir réalisé un mercato hivernal intéressant avec plusieurs recrues, City s’attendait sûrement à inverser la tendance. Mais il n’en est rien et la défaite, sur le fil, face au Real Madrid lors des barrages de C1 a confirmé les maux de cette équipe. En conférence de presse ce vendredi, Pep Guardiola a encore tenu un discours qui n’a pas de quoi rassurer les fans. L’ancien coach du Bayern semble sans solution et impuissant face à cette situation. «Le grand succès de l’équipe, c’est quand on a réussi à faire 20, 25, 30 séquences de passes dans la moitié de terrain adverse, et maintenant on n’y arrive plus. Bien sûr, il faut insister, l’équipe est faite pour ça. Le succès vient de ça, de cette façon de construire», a-t-il d’abord lancé, semblant regretter la perte de l’identité tiki taka.

Une équipe larguée physiquement

«Maintenant, nous ne le faisons pas parce que nous voulons marquer, parce que nous voulons accélérer. Parce que les joueurs se disent : "ah, marquons le deuxième but." Non, non, arrêtez, arrêtez. Pour marquer en premier, nous devons jouer. Avant, nous avions la confiance pour jouer avec le ballon et maintenant nous souffrons quand nous avons le ballon. J’accepte que lorsque les adversaires ont le ballon, je vais souffrir. Je l’accepte. Mais maintenant, nous souffrons quand nous avons le ballon. Cela n’était jamais arrivé auparavant. Nous étions à l’aise avec ça. C’est comme ça. Maintenant, je ne peux pas changer ça», a expliqué Guardiola. Le coach espagnol a aussi pointé du doigt le déficit athlétique entre son équipe et les concurrents directs. S’il a longtemps demandé à sa direction de privilégier des profils techniques, Guardiola estime désormais que son équipe est larguée sur le plan athlétique face aux gros du championnat avec des cadres sur la fin.

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«Pensez-vous que nous pouvons rivaliser avec la force physique de Newcastle ? Ils sont plus forts, ils sont plus rapides, ils sont plus vifs que nos joueurs. Mais ça l’a toujours été. Zinchenko aussi quand il était là et Sergio (Gomez) aussi, et ce que j’ai dit, c’est que beaucoup de milieux de terrain n’étaient pas forts physiquement. Et que s’est-il passé ? Nous avons gagné. Maintenant, je ne peux pas aller à la salle de sport pendant trois jours et mettre des joueurs plus forts, plus vifs et plus rapides. Cela n’arrivera pas. Par exemple, De Bruyne, il n’est plus le même. Il a 33 ans. Il est revenu d’une blessure de 5 mois, et n’a pas eu de vacances à cause de l’Euro. À l’époque, il courait, il faisait les courses avec Fernandinho et Rodri, aujourd’hui, c’est plus compliqué. C’est l’un des joueurs ayant le plus joué ses 9 dernières années», a-t-il balancé avant de conclure sur une note un peu plus positive. «Je n’abandonne pas, je continue à le faire même quand c’est dur. C’est la première fois que moi et beaucoup de joueurs vivons cette situation mais il faut l’accepter. L’exception, c’est ce que nous avons fait avant dans toutes nos carrières. Ce n’est pas normal non plus, mais c’est peut-être moins exceptionnel. Peut-être que nous finirons 14e ou 15e du championnat, mais nous sommes 5e, pas en chute libre comme l’ont peut-être fait d’autres équipes qui ont connu du succès dans le passé». Voilà qui pourrait redonner du sourire aux supporters.

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