Finalissima : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
L'Argentine écrase l'Italie. @Maxppp

Devant une belle ambiance dans les tribunes de Wembley, l'Argentine, vainqueur de la Copa America, remporte la première édition de la Finalissima face à l'Italie, championne d'Europe en titre (2-0).

Ce mercredi soir, l'Italie et l'Argentine s'affrontaient dans un match de prestige pour la Finalissima. Une rencontre qui voit s'opposer le vainqueur de l'Euro et le vainqueur de la Copa America. Ce trophée, qui avait existé pendant seulement 2 éditions avant ça (en 1985 remportée par la France et en 1993 remportée par l'Argentine) était donc de retour cette année. Pas qualifié au Mondial 2022, l'Italie avait l'occasion de sauver un peu l'honneur en remportant ce trophée. Roberto Mancini, toujours sélectionneur, décidait d'aligner une équipe globalement remaniée avec tout de même Donnarumma, Bonucci ou encore Chiellini. De son côté, l'Argentine se présentait à Wembley avec une composition assez offensive avec notamment les deux Parisiens (ou ancien pour le second) Messi et Di Maria. Ces derniers étaient accompagnés de Martinez devant.

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Dominateurs dans le début de rencontre, la Squadra Azzura se faisait surprendre à la demi-heure de jeu par l'Argentine. Très loin de son niveau en club, Lionel Messi multipliait les courses avec et sans ballon pour bouger le bloc italien. La Pulga après un très joli numéro entrait dans la surface et déposait le cuir dans les pieds de Lautaro Martinez qui n'avait plus qu'à marquer dans le but vide (28e). De quoi confirmer qu'il y a maintenant un Messi en sélection et un autre en club. Ce but redonnait confiance aux Argentins qui faisaient le break grâce à un très bon travail de Lautaro Martinez. L'attaquant de l'Inter se jouait de Bonucci et envoyait en profondeur Angel Di Maria. L'ancien du PSG dominait à la course Chiellini et ajustait Donnarumma d'un petit piqué dont il a le secret (45eme). Le gardien du PSG sauvait les siens au retour des vestiaires en réalisant une multitude de parades monstrueuses face à Di Maria (60e, 62e) et Messi (66e, 69e) et après avoir rattrapé une mauvaise passe de Bonucci qui filait tout droit dans son but (58e). Impuissants, les Italiens ne parvenaient pas à revenir et subissaient jusqu'en fin de rencontre concédant même un dernier but par Dybala (90e+4). L'Argentine remporte donc une nouvelle fois la Finalissima et Messi connaît donc un nouveau succès en sélection.

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L'homme du match : Messi (8) : si on doit comparer ses prestations avec le PSG et la copie rendue ce soir à Wembley, on est pas loin de se demander s'il s'agit du même joueur. Comme à son habitude aligné dans le cœur du secteur offensif, l'ancien numéro 10 du FC Barcelone a été sur tous les bons coups de l'Albiceleste, offrant même un but à Lautaro Martinez. Toujours très juste dans ses prises de balle, il n'a pas été loin d'inscrire son 82e but en sélection sans la présence de son coéquipier en club Donnarumma (65e, 67e, 70e). Sur un contre favorable, il a servi Dybala pour le troisième but de l'Albiceleste en toute fin de match.

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Italie

  • Donnarumma (6) : peu sollicité en début de rencontre, le gardien italien a cependant été propre dans son jeu au pied. Le portier parisien a réussi un premier arrêt devant Messi (27e) mais s’est incliné quelques instant plus tard, sur un débordement de La Pulga, Lautaro Martinez passait devant tout le monde et poussait le ballon au fond (28e, 0-1). Il a ensuite concédé un nouveau but juste avant la pause, bien lancé dans la profondeur par Martinez, Angel Di Maria le trompait d’un superbe ballon piqué (46e, 0-2). Au retour des vestiaires, il aurait pu concédé un but gag sur une passe loupée de Bonucci (56e), avant de réaliser une superbe parade sur une frappe enroulée de Di Maria (60e). L’Italien a évité un naufrage à son équipe en s’interposant une nouvelle fois devant Di Maria (62e), puis devant Messi (65e). Il a concédé finalement un troisième but dans le temps additionnel sur une belle frappe à ras de terre de Paulo Dybala (94e, 0-3).

  • Di Lorenzo (3) : il a effectué un gros travail sur son côté droit en réussissant à bien repousser les montées adverses, cependant sur l’ouverture du score, le latéral napolitain s’est complètement fait déposer par Lionel Messi qui a pu ensuite centrer pour Martinez (28e, 0-1). En seconde période, il a été beaucoup plus en difficulté à l’image de toute son équipe, l’Italien a logiquement été averti pour un mauvais geste (72e).

  • Bonucci (3) : en début de match, il a fait parler sa vista pour réaliser plusieurs bonnes relances vers l’avant, mais sur le but de Lautaro Martinez, il laisse beaucoup trop d’espace dans son dos au buteur argentin qui peut reprendre le ballon à bout portant (28e, 0-1). Le défenseur italien a ensuite logiquement été averti pour un coup de coude sur Messi (39e), avant de se faire encore trop facilement effacer par Martinez sur le deuxième but argentin (46e, 0-2). En seconde période, ça n'a pas été mieux pour lui, il a même failli inscrire un CSC sur passe manquée, mais heureusement Donnarumma était vigilant (56e).

  • Chiellini (3) : très attentif lors des premières minutes, le capitaine italien a bien repoussé les premières tentatives argentines notamment grâce à son bon placement sur la pelouse. Sur l’ouverture du score, il a pourtant lâché le marquage de Martinez qui a pu marquer tranquillement (28e, 0-1). Le défenseur de 37 ans, s’est ensuite fait prendre de vitesse par Di Maria qui a pu aller marquer lui aussi (46e, 0-2). Pour son dernier match avec la Squadra Azzurra, il a été remplacé à la mi-temps par Lazzari (3,5). Le milieu de la Lazio n’est jamais rentré dans son match, ne faisant pas le poids face à la pression des adversaires dans l’entrejeu.

  • Emerson (4,5) : il est bien rentré dans son match en mettant beaucoup d’impact sur son côté gauche et en n’hésitant pas à monter pour aller centrer. L’Italien a livré un très gros duel face à Angel Di Maria, même si l’ailier argentin a souvent réussi à prendre l’avantage. Il a été remplacé par Bastoni à la 77e minute. Le défenseur interiste a immédiatement sauvé son équipe en s’interposant sur une frappe de Lo Celso qui prenait le chemin du but (81e).

  • Pessina (5) : présent d’entrée dans les duels, il a bien répondu à la grosse pression des milieux argentins en réalisant plusieurs bonnes interventions. Offensivement, il s’est très souvent projeté pour aller apporter le surnombre. Il a été remplacé par Spinazzola à la 63e minute. Pour son retour avec l’Italie, il n’a pas vécu une entrée en jeu facile subissant les nombreux assauts de l’Argentine.

  • Jorginho (2,5) : en difficulté en début de rencontre, il a commis quelques fautes et a eu beaucoup de déchet dans ses premières transmissions, il est ensuite rentré dans son match, sans pour autant réussir à prendre le dessus sur les milieux adverses. Il n’a jamais réussi à se sortir de la pression mise par l’Argentine.

  • Barella (3,5) : il a réalisé un début de match sérieux au milieu de terrain en récupérant quelques bons ballons et en empêchant les Argentins de construire leurs offensives. Mais il été globalement décevant ne réussissant pas à exister dans l’entrejeu, malgré quelques fulgurances. En seconde période, il a sombré comme tous ses partenaires au milieu. Agacé par la domination adverse, il a été averti pour une faute à retardement sur Di Maria (78e).

  • Bernardeschi (3) : il n’a pas été juste dans ses prises de balles, faisant très souvent les mauvais choix. L’ailier de la Juve n’a cependant pas rechigné pour effectuer les taches défensives, réalisant plusieurs bons retours pour venir soutenir Di Lorenzo. Il a été remplacé à la mi-temps par Locatelli (4,5). Le milieu turinois a réalisé une bonne entrée au milieu du terrain, en mettant beaucoup d’impact et en effectuant de bonnes interventions. Il a également pris sa chance de loin, mais sa frappe déviée était tranquillement captée par le gardien de l’Albiceleste (59e). L'Italien a ensuite progressivement baissé pavillon et n’a rien pu faire face à la domination des sud-américains au milieu du terrain.

  • Belotti (4) : en début de rencontre, le buteur italien a réalisé un gros pressing sur la défense adverse mais a touché très peu de ballons. Souvent bien placé dans le surface, il aurait pu ouvrir le score sur sa première et seule opportunité mais son coup de tête lobé était capté par le portier argentin (19e). Il a été remplacé à la mi-temps par Scamacca (4). Très remuant, le nouvel entrant a réalisé un gros travail dos au but. Faisant parler sa puissance, il a effectué plusieurs bons décalages pour ses coéquipiers mais n’a jamais réussi à se mettre en bonne position pour prendre sa chance.

  • Raspadori (4) : il n’a pas hésité à redescendre assez bas pour récupérer quelques ballons et il a ensuite réussi à bien se projeter sur vers l’avant pour apporter le danger, c’est d’ailleurs lui qui a allumé la première mèche sur une frappe en pivot, trop molle pour inquiéter Martinez (12e). Au retour des vestiaires, il n’a pas existé face à des Argentins bien plus déterminés.

Argentine

  • E. Martínez (6) : le gardien de but d'Aston Villa n'a pas connu une soirée compliquée, peu dérange par les offensifs italiens en première période. Les tentatives de la Squadra Azzurra terminaient souvent dans les gants de l'ancien Gunner (12e, 22e), présent même sur les tentatives non cadrées.

  • Molina (6) : l'arrière droit de l'Udinese a su se montrer offensivement comme défensivement, déjouant les plans de Spinazzola dans son couloir. Ferme dans son camp face aux percées adverses, il n'a pas hésité à s'incruster dans le dernier tiers pour assister Messi et Di Maria en attaque.

  • Romero (6,5) : de retour de blessure après avoir raté la fin de saison de Tottenham, l'ex-défenseur central de l'Atalanta Bergame a su mettre en échec les offensives italiennes, toujours présent au bon endroit pour anticiper les passes ou couper les tentatives de centres. Remplacé par Pezzella (85e).

  • Otamendi (5) : si les hommes de Roberto Mancini ont progressivement eu du mal à venir inquiéter la défense argentine, le central de Benfica leur a néanmoins offert quelques possibilités sur coups de pied arrêtés, que ce soit de la main ou un tacle en retard, qui lui vaudra un avertissement (22e). Moins sollicité au retour des vestiaires, il a pris de l'assurance dans son jeu balle au pied

  • Tagliafico (6,5) : remplaçant l'habituel titulaire Acuña, le latéral gauche de l'Ajax Amsterdam n'a pas connu de problème sur son couloir gauche, voyant Bernardeschi souvent rentrer dans l'axe et Di Lorenzo se brider offensivement. Et quand ces deux joueurs ont attaqué sur son côté, il n'a laissé personne faire son jeu dans sa zone.

  • De Paul (6) : aligné dans le double pivot, le milieu de terrain de l'Atlético de Madrid s'est contenté du sale travail dans l'entrejeu, répétant les efforts intenses pour déjouer les plans du milieu adverse. Voyant les Italiens reculer au fil du match, il n'a pas hésité à se projeter dans le camp adverse pour offrir des solutions offensives. Remplacé par Palacios (76e).

  • G. Rodríguez (6) : la sentinelle du Real Betis a passé la même soirée que son compère dans le rond central : d'abord actif pour neutraliser la domination italienne, il a ensuite passé une heure de jeu plutôt tranquille. Très sérieux dans sa prestation, l'ascendant pris par l'Albiceleste est dû à son travail pour faire circuler le ballon chez les siens.

  • Di María (7) : celui qui va quitter libre le Paris Saint-Germain cet été a fait briller sa patte gauche dans cette rencontre. D'abord par son activité sur son pied droit, concrétisée par sa spéciale - ballon piqué - pour tromper Donnarumma avant la mi-temps. Le portier italien a dû même se déployer à deux reprises pour le mettre en échec sur son enroulé (60e) puis sa reprise de volée (62e). Remplacé par N. Gonzalez (90+1e).

  • Messi (8) : voir ci-dessus

  • Lo Celso (5,5) : comme ses coéquipiers en attaque, le futur ex-milieu offensif de Villarreal a posé quelques problèmes à l'arrière-garde adverse. Souvent présent en contre, l'ancien Parisien a cependant raté une grosse occasion pour creuser l'écart (64e), ne trouvant que le petit filet extérieur. Il a raté une autre belle opportunité en fin de match pour sceller le sort de la rencontre (81e). Remplacé par Dybala (90+1e), qui conclut le festival argentin dans le temps additionnel (90+4e).

  • L. Martínez (7,5) : d'abord en difficulté dans cette rencontre, le buteur de l'Inter n'a eu besoin que d'un quart d'heure pour s'illustrer offensivement : parfaitement servi par Messi dans la surface pour ouvrir le score, le Nerazzurro a su jouer avec son corps pour se défaire de la défense et lancer Di Maria pour le break avant la pause. Un travail offensif efficace qui permet à l'Albiceleste de rentrer au vestiaire avec une belle avance au score. Peu en vue en seconde période, il est remplacé par le futur Cityzen Alvarez (85e).

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