Mahamadou Diarra juge sans détour ses débuts à l’AS Monaco

Lorsque Mahamadou Diarra débarque sur le Rocher dans les derniers jours du mercato, le sentiment est mitigé. Entre ceux qui estiment que le Malien est fini après deux saisons délicates au Real Madrid, et ceux qui sont convaincus qu'il va permettre à Monaco de sortir la tête de l'eau, les avis divergents. Mais après une première sortie convaincante face à l'OM quelques heures seulement après son arrivée, les dirigeants monégasques et le joueur sont convaincus qu'ils vont réussir quelque chose de grand. Oui mais voilà, un mois après, la situation sportive de l'ASM n'a guère évolué et le club entraîné par Laurent Banide est toujours dans la zone rouge.

Une situation inquiétante pour un club qui fait partie intégrante de la L1 et dont la relégation serait une catastrophe aussi bien pour le championnat que le club lui-même. Interrogé par Nice-Matin, Mahamadou Diarra explique les raisons pour lesquelles l'ASM ne s'en sort pas, à savoir un manque de motivation, de caractère et de présence sur coups de pied arrêtés. « Nos faiblesses, ce sont les actions sur balles arrêtées. C’est clair qu’il va falloir progresser dans ce domaine, mais aussi que nous soyons encore plus présents, plus motivés, de la 1re à la dernière minute. Qu’on ne donne plus l’impression à l’adversaire que nous sommes faibles, même si nous traversons un moment délicat. Une équipe qui se retrouve dans notre situation, c’est qu’elle a manqué de caractère. On a besoin d’afficher ce mental de guerriers dans les moments difficiles. »

Exigeant envers ses nouveaux partenaires, Diarra l'est également avec lui-même. Sans détour, il dresse un bilan mitigé de ses débuts, mais avoue qu'il est loin d'être encore à 100 %, lui qui a joué les intermittents durant deux saisons sur le banc du Real. « Je ne suis encore qu’à 70 %. Sur le plan du jeu, ce n’est pas si facile d’arriver dans une équipe qui se retrouve en bas de tableau. Et il fallait en plus trouver certains automatismes. Mais je pense quand même n’avoir pas grand-chose à me reprocher, au niveau de l’attitude. Avant d’arriver ici, je n’avais pas joué pendant 5 semaines et, là, je viens d’enchaîner cinq matches en un mois seulement. Mon corps n’était plus habitué à cela... Ce n’était pas évident... Maintenant, avec le soutien de mes coéquipiers, je pense, si on enchaîne en plus les victoires, pouvoir très vite retrouver mon vrai niveau. »

Monaco aura bien besoin de son nouvel homme fort pour se sortir d'une telle situation. À la question de savoir s'il regrettait son choix d'avoir rejoint la Principauté, Diarra a affirmé qu'il assumait totalement ce choix, tout en expliquant qu'il n'a jamais été habitué à se battre pour le maintien. Un objectif aussi difficile à atteindre qu'un titre de champion. « C’est très difficile. J’avais l’habitude de me battre pour être champion ou au pire pour viser une place dans les 3 premiers. Mais ça ne change pas grand-chose dans ma volonté de m’investir à fond dans ce challenge. En arrivant à Monaco, je savais à quoi m’attendre et j’assume mon choix. Je n’ai aucun regret par rapport à ça. Et j’irai au bout. » L'ancien Lyonnais affiche un superbe état d'esprit et une motivation sans faille. Reste à savoir si cela sera suffisant pour maintenir un monument du football français parmi l'élite...

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