OL : Alexandre Lacazette vide son sac

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Alexandre Lacazette lors de sa présentation à la presse @Maxppp

De retour à l’Olympique Lyonnais l’été dernier, Alexandre Lacazette voulait aider son club formateur à repartir de l’avant. Malgré ses buts et sa bonne volonté, l’attaquant français a pu constater que le chantier est immense. Discret dans les médias, le capitaine rhodanien a évoqué ce sujet et bien d’autres lors d’un long entretien. Morceaux choisis.

Le Général a fait son grand retour ! Le 9 juin dernier, Alexandre Lacazette est officiellement revenu à l’Olympique Lyonnais. Parti à l’âge de 26 ans à Arsenal après 100 buts en 203 matches de Ligue 1, l’attaquant a décidé de dire oui aux Gones. Pourtant libre, il avait plusieurs propositions entre les mains. Des clubs français, espagnols, mais aussi du Moyen-Orient étaient venus frapper à sa porte. Mais ils n’ont pas fait le poids face à son club formateur. Bien qu’il ait un peu hésité, car il ne voulait pas gâcher ce qu’il avait fait auparavant entre Rhône et Saône, le footballeur âgé de 31 ans n’a pas réfléchi bien longtemps.

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Après cinq années de bons et loyaux service chez les Gunners, il est donc revenu à la maison. Une annonce qui a fait le bonheur du club lyonnais et de ses supporters, heureux de pouvoir compter sur un élément issu de la formation et qui possède ce fameux ADN OL. C’est d’ailleurs autour de cet ADN OL que les pensionnaires du Groupama Stadium avaient décidé de bâtir leur nouveau projet. Outre Lacazette, Corentin Tolisso et Rémy Riou, tous les deux formés à Lyon, sont aussi revenus. Plusieurs éléments made in Lyon ont également été prolongés à l’image de Maxence Caqueret, Anthony Lopes ou Rayan Cherki.

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Lacazette a trouvé l’OL changé

Tout était donc réuni sur le papier pour que cela fonctionne. Après un bon départ lors des cinq premières journées (4 victoires et 1 nul), les Olympiens sont retombés dans leurs travers. Quatre défaites et un nul plus tard, Peter Bosz a été remercié. Laurent Blanc est venu le remplacer, mais n’a pas encore vraiment trouvé la solution. Le Président peut néanmoins compter sur Alexandre Lacazette pour marquer des buts. Il en a mis 15 en 23 matches toutes compétitions confondues cette saison. Il a aussi délivré 4 assists. Le capitaine lyonnais est impliqué sur 53% des buts de son équipe. Mais ce n’est pas suffisant pour autant.

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Car l’OL, dixième de L1, n’avance plus. Une situation qui n’est pas facile à vivre pour "Lacaz" qui a retrouvé un OL changé comme il l’a avoué à So Foot. L’avant-centre a parlé d’une saison de transition et s’est défendu ensuite en précisant qu’il n’était que là depuis six mois quand le journaliste lui a fait remarquer que cette transition était très longue. Il a aussi répondu au tacle de Peter Bosz, qui a confié que les joueurs de l’OL n’avaient vraiment de mentalité de gagnants et trop de pouvoir, en indiquant que chacun avait sa vision des choses. Le Français a été bien plus bavard quand il a été questionné sur l’ADN OL dont on parle tant.

L’attaquant ne veut plus entendre parler d’ADN OL

«Je pense qu’il faut arrêter avec ça. On l’a eue parce qu’à une période où le club allait mal, on a utilisé beaucoup de joueurs du centre et ça a permis à l’équipe de rester en haut. Nous avions forcément cet ADN parce que nous étions quasiment tous issus du centre et que nous avions compris le projet, mais là, même si nous sommes encore nombreux à avoir été formés ici, la plupart des joueurs sont très jeunes et encore en période d’apprentissage. À mon époque, on avait beaucoup d’anciens pour nous épauler et moins de pression sur les épaules. Donc ce truc de "l’ADN lyonnais" qu’on ressort à chaque fois, faut arrêter, d’autant qu’en grandissant, j’ai aussi compris que ce n’était pas toujours plaisant pour les autres joueurs qui viennent de l’extérieur.»

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Enfin, quand on lui a indiqué que faire appel aux anciennes gloires du club ne fonctionnait pas, il a rétorqué : «ça ne marche pas…Je viens d’arriver, quand même ! Quand ils font le Final 8, c’est Juni le directeur sportif, non ? Et puis dans ce cas-là, on peut dire pareil d’Arsenal. À chaque fois, ils font revenir des anciens, dans le staff, chez les coachs des jeunes, des dernières années avec Arteta.» Nul doute que Juninho appréciera ces déclarations, lui qui a été pointé du doigt récemment par le président Jean-Michel Aulas. Annoncé comme l’une des têtes d’affiche de ce nouveau projet basé sur l’ADN OL, Alexandre Lacazette a donc un avis bien tranché sur la question.

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