FC Barcelone - Real Madrid : les notes du match

Dans le cadre de la 35e journée de Liga, le FC Barcelone a renversé le Real Madrid (4-3) au terme d’un Clasico totalement dingue. Une victoire permettant aux hommes d’Hansi Flick de faire un très grand pas (quasi définitif) vers le titre. Buteur, Lamine Yamal a brillé, au même titre que Raphinha ou encore Ferran Torres…

Par La Rédaction FM
13 min.
Raphinha et Yamal @Maxppp

C’était une rencontre très attendue. Ce dimanche, le FC Barcelone et le Real Madrid s’affrontaient pour le dernier Clasico de la saison. Un Clasico plus que décisif. Éliminé de la course à la Ligue des Champions par l’Inter Milan ce mardi, le Barça n’avait plus que la Liga à jouer. Avec 4 points d’avance sur le Real Madrid, il fallait donc s’imposer pour quasiment assurer le sacre en fin de saison. Pour les Madrilènes, très logiquement, une victoire était impérative pour se permettre de rêver jusqu’au bout et ne pas connaître une saison plus que décevant. Pour ce choc, Carlo Ancelotti décidait de miser sur un trio Mbappé, Vinicius, Güler avec Bellingham au milieu de terrain. Côté Barça, le phénomène Lamine Yamal était titulaire avec Torres et Raphinha.

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Et ce Clasico a tenu toutes ses promesses. Il ne fallait que 3 minutes de jeu pour voir le Real Madrid prendre les devants. Kylian Mbappé, hors-jeu au départ, mais remis en position licite par une déviation de Cubarsi, s’écroulait dans la surface au contact de Szczęsny. Penalty logique que le Français transformait sans trembler pour prendre la tête du classement des buteurs de la Liga (1-0, 5e). Bousculé, le Barça encaissait même un second but quelques minutes plus tard. Encore une fois, Mbappé profitait des largesses défensives barcelonaises pour faire le break sans trembler (2-0, 14e). On pensait alors vivre un nouveau tournant dans la saison des deux équipes. Mais les hommes d’Hansi Flick ont montré qu’ils avaient parfois besoin de se faire piquer pour se réveiller.

Un match dingue

Après ce second but madrilène, le Barça reprenait le contrôle du jeu et ne tardait pas à réduire l’écart. Eric Garcia était à la retombée d’un corner et relançait la rencontre (1-2, 19e). Un but important qui faisait douter la Casa Blanca qui était méconnaissable. Et c’est tout logiquement que le Barça finissait par égaliser à la demi-heure de jeu. Lamine Yamal, encore lui, envoyait un enroulé dont il a le secret dans le petit filet de Courtois (2-2, 32e). Dans la foulée de ce but, le Barça mettait KO le Real Madrid puisque Pedri servait Raphinha pour le but du 3-2 dans un match fou (34e). Incapable de réagir, le Real Madrid ne montrait plus rien et faisait preuve d’une fébrilité technique inquiétante. Lucas Vazquez, capitaine du jour, réalisait même une énorme boulette avant la pause qui profitait à Raphinha. Le Brésilien récupérait le cuir dans ses pieds et allait tromper Courtois (4-2,45e).

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Classement live

Un but qui enterrait définitivement le Real Madrid ? Pas vraiment puisqu’au retour des vestiaires, alors que le Barça ratait plusieurs fois l’occasion d’enfoncer le clou, Vinicius Jr servait parfaitement Mbappé pour le but du triplé (3-4, 70e). Un but qui offrait réellement une fin de match folle entre les deux équipes avec des occasions des deux côtés et des espaces fous. Le Real Madrid loupait d’ailleurs plusieurs fois le but de l’égalisation. Tout juste entré en jeu pour sa première en pro, Victor Munoz (21 ans) se présentait seul face à Szczęsny sur son premier ballon. Mais il loupait complètement son face à face (88e). Dans la foulée, c’est Mbappé qui voyait son tir repoussé par un Szczęsny vigilant. Le score ne bougera plus malgré le but, sur un numéro en solitaire, de Fermin Lopez annulé pour une petite main. Avec ce succès, le Barça a 7 points d’avance sur le Real Madrid, à trois journées de la fin. Le Barça vient, sans doute, de gagner le titre ce dimanche.

- L’homme du match : Lamine Yamal (8,5) : très discret en début de match, le prodige barcelonais n’aura pas tardé avant de rappeler le phénomène qu’il est. Auteur d’une première frappe dangereuse parfaitement repoussée par Courtois (17e) et d’une nouvelle tentative timide (24e), il s’offrait finalement un éclair de génie en égalisant d’une frappe enroulée parfaite dans le petit filet opposé (32e). Toujours aussi déroutant techniquement, le numéro 19 catalan régalait ensuite les fans catalans de ses extérieurs délicieux (32e, 74e). Tout proche du doublé, il voyait son but refusé pour une position de hors-jeu de Raphinha au départ de l’action (52e). Une chose est sûre, ce gamin est différent !

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FC Barcelone

- Szczesny (5,5) : une nouvelle fois titularisé dans les cages barcelonaises, le Polonais a vécu un début de match cauchemardesque. Coupable d’une intervention irrégulière sur Mbappé, il devait s’incliner, de justesse, sur le penalty parfaitement transformé par le Bondynois (5e). Abandonné par sa défense sur le deuxième but de Mbappé, il vivait finalement depuis le premier rang le réveil tonitruant du Barça. Peu inquiété par la suite, il était une nouvelle battu par le Bondynois, idéalement servi par Vinicius. Dans les derniers instants, il sauvait cependant les siens en repoussant une frappe du champion du monde 2018 (90+1e).

- Martin (5,5) : préféré à Baldé, trop juste physiquement, dans le couloir gauche, le numéro 35 du Barça a rendu une copie très sérieuse. Fort d’une très belle contribution offensive, à l’instar de ce premier centre dangereux (13e) ou de cette énorme frappe à 30 mètres détournée par Courtois (19e), l’Espagnol s’est cependant rendu coupable de quelques choix douteux. Jamais inquiété par Güler, il aura globalement parfaitement combiné avec Raphinha. Remplacé par Baldé (57e), qui n’a pas tremblé dans son duel face à Brahim Diaz.

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- Cubarsi (4) : autoritaire dans sa première intervention, le jeune prodige espagnol a ensuite montré quelques faiblesses. S’il remettait malheureusement en jeu Mbappé sur l’action menant au pénalty et à l’ouverture du score (5e), il a surtout régulièrement été pris dans son dos, notamment sur le doublé de Mbappé (15e). Plus serein au fil des minutes et profitant du réveil blaugrana, il cédait finalement sa place, sur blessure, à l’heure de jeu. Remplacé par Christensen (57e), plutôt rassurant dans la dernière demi-heure.

- Martinez (5) : aligné dans la charnière centrale catalane, l’ancien défenseur de la Real Sociedad et de Bilbao a parfois souffert des prises de profondeur de Mbappé ou Vinicius. Globalement, il aura surtout fait preuve d’une belle assurance dans ses interventions. Une prestation cohérente dans l’ensemble même s’il se rend coupable sur le troisième but de l’ancien Parisien. En fin de match, son expérience aura toutefois permis aux Culers de préserver l’essentiel.

- Garcia (6) : remplaçant de Jules Koundé, blessé à la cuisse, le défenseur espagnol de 24 ans a rapidement subi les vagues madrilènes. En difficulté face à Vinicius durant le premier quart d’heure, il est finalement progressivement monté en puissance. Très solide dans son duel avec le Brésilien par la suite, il redonnait surtout espoir aux siens après un corner dévié par Torres au premier poteau (19e). En seconde période, il poursuivait son entreprise pour diminuer l’apport de Vini, globalement très décevant. Remplacé par Hector Fort (77e).

- De Jong (8) : douché par le doublé express de Kylian Mbappé, le milieu de terrain néerlandais restera, pour autant, l’un des très grands artisans de la remontada barcelonaise. En contrôle, à l’image de ce pied enlevé au dernier moment pour éviter d’offrir à Mbappé un second pénalty (43e), FDJ a tout bien fait (2 petits ballons perdus en première période). Impressionnant défensivement et d’une propreté sans nom balle au pied, l’ex-joueur de l’Ajax Amsterdam a tout simplement écoeuré les Merengues. Un match de véritable patron.

- Pedri Gonzalez (8,5) : que dire du crack barcelonais. Essentiel dans le collectif d’Hansi Flick, il n’a cessé de travailler sur le plan défensif. Précieux dans son dépassement de fonction à l’instar de son travail effectué sur l’égalisation des Blaugranas (32e), il était également à la récupération avant d’être passeur décisif sur le but de Raphinha (35e). Une justesse techniquement et un apport considérable (7 duels remportés sur 11 disputés, 6 ballons récupérés), notamment au retour des vestiaires pour permettre aux siens de préserver cette victoire si précieuse. Bluffant.

- Olmo (4,5) : peut-être le Barcelonais le plus décevant lors de ce Clasico. Gêné par le positionnement souvent très axial de Lamine Yamal, le champion d’Europe espagnol n’a pas eu un grand rendement dans ce choc de la 35e journée. Coupable d’un certain déchet technique et rarement impliqué dans les circuits de passe du Barça, il cédait finalement sa place à un quart d’heure du terme. Remplacé par Fermin Lopez (77e), buteur au bout du temps additionnel pour définitivement enterrer les Madrilènes avant que la VAR n’annule son but.

- Yamal (8,5) : voir ci-dessus

- Raphinha (8,5) : l’ancien Rennais restera sans aucun doute l’un des grands hommes de ce Clasico. Peu impactant en début de match et sonné après le doublé de Mbappé, il contribuait pleinement au réveil des Culers. Exemplaire défensivement et toujours disponible pour ses partenaires, il climatisait finalement le Real juste avant la pause. Alors que son équipe venait de revenir au score, il s’offrait un doublé : d’abord d’une frappe croisée du gauche (35e) avant de s’offrir un doublé sur un caviar de Torres (45e). Déjà tout proche de faire le break sur une merveille d’extérieur du pied de Yamal (42e), il poursuivait sur sa lancée au retour des vestiaires en faisant preuve d’une détermination et d’une combativité de tous les instants. Seule ombre au tableau ? Cet énorme raté après un centre parfait de Yamal (74e). Difficile de lui en vouloir…

- Torres (8) : pas de Lewandowski, pas de problème. Préféré au Polonais, amoindri physiquement, pour débuter ce Clasico, l’attaquant de la Roja a sublimé cette rencontre par son altruisme. D’abord en difficulté face à l’arrière-garde madrilène, il a progressivement pris le meilleur sur ses adversaires directs. Passeur décisif pour Garcia en déviant de la tête au premier poteau le corner des siens, il était encore décisif sur l’égalisation de Lamine Yamal (32e). Lancé dans la profondeur, il était même tout proche de renvoyer Tchouameni au vestiaire mais l’arbitre décidait de sanctionner le Français d’un simple carton jaune. Auteur d’une nouvelle offrande pour Raphinha juste avant la pause (sa troisième passe décisive de la rencontre), Torres a par ailleurs fait preuve d’une énorme activité, tout en se montrant précieux dans son jeu de déviation.

Real Madrid

- Courtois (5,5) : la partie a démarré fort, et le portier merengue n’a pas eu besoin de round d’observation. À la 8e minute, il détournait un centre-tir de Garcia en corner. Sur une reprise de Lamine Yamal aux abords de la surface, il se détendait brillamment pour une nouvelle fois sauver son camp (18e). Quelques instants plus tard, il devait encore s’envoler pour repousser une frappe de Martín qui prenait le chemin de la lucarne (19e), avant de s’incliner sur le corner suivant, ne pouvant rien faire (19e). Une dizaine de minutes plus tard, il se retrouvait de nouveau impuissant face à Lamine Yamal (32e), avant d’être totalement abandonné par sa défense alors que Raphinha se présentait face à lui (33e). Sur le quatrième pion encaissé, difficile de lui en vouloir encore, puisqu’il est fusillé par Raphinha à bout portant (45e). Plus tranquille en seconde période, il devait encore s’employer pour empêcher Lamine Yamal de clore le cercueil merengue (73e). Le gaucher venait une nouvelle fois le solliciter, mais encore une fois, il se montrait solide (79e).

- Vazquez (3) : un match raté de la part de l’Espagnol. Friable, comme souvent, le capitaine du Real n’a pas posé beaucoup de problèmes aux Blaugranas pour mener leurs offensives. Sur le troisième but adverse, il est totalement en retard sur Raphinha et lui offre un véritable boulevard (33e), puis perd le ballon devant le Brésilien sur le quatrième, offrant le but à l’adversaire (45e). Remplacé par Endrick (85e).

- Asensio (3,5) : un nouveau Clásico difficile pour le joueur de 22 ans. Ses quelques bonnes actions, à l’image de cette intervention face à Torres lancé dans la profondeur, ont rapidement été noyées par la tornade barcelonaise. Tout est allé trop vite pour lui à partir du moment où les locaux ont réduit la marque grâce à Garcia. Un but sur lequel il est d’ailleurs devancé par son vis-à-vis (19e). Averti d’un carton jaune (49e), il aura globalement trop souffert.

- Tchouaméni (4) : un après-midi compliqué pour le Français. Membre le plus solide, ou plutôt le moins fragile, d’une arrière-garde en grande difficulté, il a toutefois manqué de sérénité lors de situations chaudes, à l’image de ce dégagement totalement manqué qui aurait pu offrir un but aux Blaugranas (38e). Il aurait même pu provoquer un penalty sans la clémence de l’arbitre (81e). Averti d’un carton jaune pour un tirage de maillot (36e), il a surtout déçu.

- Fran Garcia (3,5) : pas grand-chose de positif pour l’arrière gauche de Carlo Ancelotti. Souvent mis en difficulté par Lamine Yamal et les montées de Garcia, il n’est pas parvenu à verrouiller son côté. Sur le but de l’égalisation inscrit par le joueur de 17 ans, il le laisse trop facilement repiquer dans l’axe (32e). Il n’a rien apporté offensivement.

- Ceballos (3) : le milieu de terrain a été inexistant. Peu impliqué dans les tâches défensives, il n’a eu aucune influence sur le jeu de son équipe lorsque le ballon était entre ses pieds. Très monotone dans sa façon de jouer, il n’a pas créé le moindre déséquilibre. Remplacé par Modric (4,5) (46e), qui n’a pas non plus réussi à manœuvrer comme il l’aurait voulu et n’a pas mis le rythme escompté.

- Valverde (4,5) : l’Uruguayen a davantage évolué devant la défense ce samedi. Il s’est montré utile à ce poste, avec une grosse débauche d’énergie dans le travail de récupération. Il a montré beaucoup d’engagement, n’hésitant pas à salir son short. Plus haut sur le terrain en seconde période, il a tenté quelques percées, sans grande réussite. Averti d’un carton jaune pour une faute sur Lamine Yamal (29e).

- Bellingham (4) : l’Anglais s’est montré volontaire, mais cela a été insuffisant. Il a parfois été vu faisant des appels dans la profondeur, mais ne s’est pas montré décisif malgré ses prises d’initiative. Lui qui est souvent très habile pour conserver le ballon dans sa moitié de terrain ne s’est pas montré à l’aise dans ce secteur, avec beaucoup d’imprécisions techniques.

- Güler (2,5) : alors que sa titularisation faisait saliver les fans madrilènes, le Turc ne s’est pas montré au niveau à Montjuïc. Son équipe était coupée en deux, et le joueur de 20 ans s’est surtout retrouvé encerclé lorsqu’il avait le ballon. S’il a apporté un peu de verticalité, il ne l’a pas fait bien souvent. Remplacé par Brahim (5) (46e), qui s’est montré très remuant et a réussi de nombreuses fois à conserver le ballon dans des situations difficiles.

- Mbappé (8) : face à l’adversaire qui lui réussit le mieux depuis son arrivée en Espagne, le Français a une fois de plus réalisé une belle prestation, qui pourrait se résumer en un mot : clinique. L’ancien Parisien a peu touché le ballon, mais l’a bonifié de façon assez extraordinaire à chaque fois. Dès la 3e minute, il obtenait un penalty après une sortie musclée de Szczęsny, qu’il transformait brillamment. Très en jambes, il profitait ensuite d’un service magistral de Vinicius pour s’offrir un doublé dès le quart d’heure de jeu. Il aurait pu signer un triplé, mais sa frappe venait mourir au pied du poteau (56e). Ce n’était que partie remise, puisqu’il profitait à nouveau d’une offrande de Vinicius pour réduire la marque à 3-4 (70e). Difficile de lui reprocher quelque chose malgré la défaite…

- Vinicius (4,5) : comme Mbappé, le Brésilien a été peu en vue au cours des quatre-vingt-dix minutes, mais s’est montré décisif lorsqu’il en a eu l’occasion. D’un extérieur du pied absolument sublime, il alertait Mbappé pour son deuxième but (15e). S’il ne faisait pas trembler les filets, il offrait un nouveau caviar à son coéquipier alors que la partie semblait pliée (70e). Remplacé par Muñoz (88e).

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