Xabi Alonso a déjà tout révolutionné au Real Madrid
Dans la nuit, le Real Madrid s’est offert le scalp du RB Salzbourg. Une rencontre où on a pu avoir un bel aperçu de ce que Xabi Alonso souhaite mettre en place chez les Merengues.

Du Real Madrid d’Ancelotti à celui de Xabi. La semaine dernière, Thibaut Courtois a demandé de la patience aux médias et aux supporters après le match nul (1-1) face à Al-Hilal lors de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA. «Nous avons toujours les automatismes d’Ancelotti et cela ne va pas changer en quatre jours. Mais nous ne pouvons changer ce qu’on a fait pendant quatre ans avec lui. On a manqué d’agressivité surtout en première période.» Des propos qui avaient fait parler et que le Belge avait clarifié par la suite, en assurant que ce n’était pas une attaque contre le Mister. Hier soir, le Belge et les Merengues, qui travaillent avec Xabi Alonso et le nouveau staff depuis deux bonnes semaines, ont commencé à montrer un visage différent.
Opposés au RB Salzbourg lors de la troisième journée de la phase de poule de ce Mondial des Clubs, les Madrilènes, toujours privés de Kylian Mbappé (gastro-entérite aiguë), se sont imposés 3 à 0 grâce à des buts signés Vinicius Jr, Fede Valverde et Gonzalo Garcia. Au-delà du score, c’est surtout la manière de jouer des pensionnaires du stade Santiago-Bernabéu qui a été saluée. Pour cette rencontre, l’ancien entraîneur du Bayer Leverkusen avait choisi de miser sur une sorte de 3-5-2 avec une défense à trois, qui est un peu sa marque de fabrique. Ainsi, Dean Huijsen, Aurélien Tchouameni et Antonio Rüdiger ont été associés, avec Trent Alexander-Arnold et Fran Garcia en pistons. Arda Güler s’est installé dans l’entrejeu avec Fede Valverde et Jude Bellingham. Vinicius Jr et Gonzalo Garcia étaient devant.
Une défense à 3 et un pressing qui plaisent
Durant le match, le coach madrilène a demandé à ses troupes de presser haut et d’harceler les Autrichiens. Ce qu’on n’avait pas forcément vu très souvent à l’époque d’Ancelotti. Un travail qui a payé surtout en première période et qui a été salué par les médias. Marca a écrit à ce sujet : «Xabi Alonso commence à justifier sa signature. Madrid a offert un pressing plus harmonieux, un peu plus de vitesse, son expertise habituelle en contre-attaque, et le meilleur Vinicius depuis des mois. En deux actions juste avant la mi-temps, ils ont secoué la couche de rouille accumulée en 2025. Ils ont marqué un superbe but et en ont offert un autre grâce à une version gratuite du stratagème de Guti à Riazor. Un talon d’or ce jour-là, une étape décisive à Philadelphie.»
Le média poursuit : «il leur a ouvert les portes des huitièmes de finale, où les attend une Juventus en déclin ces dernières saisons. Aux côtés du Brésilien, Bellingham a connu une amélioration notable, Trent a laissé les premiers détails en tant qu’arrière latéral longue distance, Huijsen a confirmé qu’il ne souffre pas d’agoraphobie lorsqu’il entre dans la moitié de terrain adverse, et Gonzalo a réitéré qu’il voulait rester.» AS est aussi séduit : «un Real Madrid d’auteur. Les Blancs se sont qualifiés pour les huitièmes de finale après avoir battu Salzbourg grâce à une démonstration tactique en première mi-temps qui laisse espérer que le style de jeu de Xabi Alonso marchera avec l’équipe.» Dans un autre article, le média madrilène a ajouté : «les Autrichiens sont restés sur le qui-vive pendant une demi-heure, grâce au travail remarquable de Gonzalo à la récupération et de Huijsen en anticipant. »
Un nouveau rôle pour Güler
Outre la défense à trois, le rôle d’Arda Güler est l’une des nouveautés du Real Madrid de Xabi Alonso. Remplaçant avec Ancelotti, le Turc est en train de prendre le pouvoir avec son nouveau coach, qui veut lui donner une place plus importante. Le visage affiché par les Madrilènes a plu hier soir. Marca conclut ce concert de louanges en écrivant : «on n’a rien vu de tel depuis Mourinho. Xabi Alonso n’est pas arrivé au Real Madrid pour suivre les étoiles, mais pour tout changer. En trois matches, l’entraîneur a fait courir tout le monde, a fait d’Arda le titulaire de l’équipe, a rendu Gonzalo quasiment indiscutable et a retrouvé un système de jeu inédit depuis 25 ans à Madrid, et qu’on disait impossible à revoir au Santiago Bernabéu. Ce n’était pas un drame de voir Madrid avec trois défenseurs centraux et deux latéraux. Au contraire. Les Blancs étaient plus agressifs au pressing, déplaçaient le ballon avec plus de vitesse et peinaient moins en défense. Depuis Mourinho, chacun avec son propre style, aucun entraîneur n’avait été aussi désireux de changer les choses à Madrid.»
Prometteur pour l’entraîneur qui a été satisfait du match. «J’ai toujours eu cette idée en tête (de jouer à 3 derrière, ndlr). Les joueurs ont l’intelligence footballistique nécessaire pour comprendre pourquoi nous les utilisons. Nous avions beaucoup de stabilité et de contrôle. Les espaces entre les deux étaient très bons. J’apprécie la flexibilité. La première mi-temps a été sérieuse. On a bien joué, on a travaillé le jeu avec patience, sachant qu’on ne gagne pas en 10 minutes, mais qu’il faut être suffisamment mature pour trouver ses occasions. Et c’est ce qui s’est passé. En deuxième mi-temps, on a bien commencé et le 3-0… Je suis content des gars. On progresse. Et maintenant, la phase intéressante commence.» Concernant le pressing qui pourrait devenir une habitude, il a déclaré : « cela dépendra du match, mais il faudra savoir s’y prendre. Aujourd’hui, nous avons récupéré beaucoup de ballons dans le camp adverse en première mi-temps… même si c’était plus difficile en seconde. Mais il y a eu un bon travail.» Il faudra confirmer en 1/8es de finale face à la Juventus et peut-être avec Mbappé.
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