Un Clasico fou en finale de la Coupe du Roi, où le Barça et le Real Madrid se sont livrés une bataille intense à Séville. Au terme du suspense, c’est le Barça qui a triomphé (3-2). Voici les notes du match.

Jour de Classico ce samedi soir entre le FC Barcelone et le Real Madrid en finale de Coupe du Roi. Un match sous très haute tension avec les grosses polémiques autour de l’arbitrage et l’équipe madrilène qui avait menacé de ne pas jouer cette finale. Mais ce samedi, la rencontre avait bien lieu du côté du stade La Cartuja de Séville. Pour ce match, Hansi Flick décidait de miser sur un trio Lamine Yamal, Raphinha et Ferran Torres en l’absence de Lewandowski. Côté Real Madrid, Kylian Mbappé débutait sur le banc et Ancelotti revenait donc à un 4-3-1-2 avec le trio offensif de la saison dernière Bellingham, Vinicius Jr, Rodrygo. Mais la logique était respectée en première période avec une équipe du Barça qui écrasait complètement l’équipe madrilène. Dominatrice, l’équipe catalane déroulait son football avec un Lamine Yamal inspiré et un Pedri toujours aussi élégant balle au pied.
Il fallait deux parades de Courtois (19e, 21e) pour garder son équipe en vie. Mais le gardien belge ne pouvait rien faire sur l’ouverture du score logique du Barça. Sur un excellent travail de Lamine Yamal, qui a dégainé une teinture blonde spécialement sur ce match, Pedri reprenait le cuir à l’entrée de la surface et envoyait un missile dans la lucarne d’un Courtois battu (1-0, 28e). Un but qui récompensait la domination barcelonaise et qui frustrait un Real Madrid nerveux et toujours aussi agressif sur chaque décision arbitrale alors que Tchouameni échappait miraculeusement à un carton rouge sur Olmo. Les coéquipiers de Vinicius Jr, très discret dans ce premier acte, rentraient à la pause avec un but à rattraper mais surtout avec un niveau de jeu très en dessous des attentes.
Koundé délivre le Barça et offre la victoire
Conscient des manquements de son équipe et de la nette supériorité du Barça, Carlo Ancelotti décidait de changer les choses et sortait Rodrygo pour faire entrer… Kylian Mbappé. Un changement qui changeait complètement la physionomie du match tant le Français a pesé sur la défense adverse. C’est d’abord Vinicius qui aurait pu profiter des espaces créés par Mbappé mais sa double occasion était repoussée par Szczesny (49e). Le Real Madrid montait en puissance et comme un symbole, c’est Kylian Mbappé qui égalisait. L’ancien Parisien était récompensé de son excellente entrée en transformant un coup franc (qu’il avait obtenu lui-même), le premier de sa carrière. Il croisait son tir et ne laissait aucune chance à Szczesny (70e). Un but qui enflammait complètement la rencontre.
Les deux équipes se rendaient coup pour coup mais c’est le Real Madrid qui était le plus tranchant. Et quelques minutes plus tard, Aurélien Tchouameni renversait le match en mettant un coup de casque sur un corner bien tapé d’Arda Güler (2-1, 78e). Le Turc, qui était entré en même temps que Modric, réalisait une excellente entrée et aidait clairement son équipe à revenir dans la rencontre. On pensait alors que le Real Madrid avait fait le plus dur. Mais le Barça arrivait à revenir dans ce match grâce à Ferran Torres. L’attaquant espagnol se jouait de Courtois après une offrande de Lamine Yamal et marquait dans le but vide (2-2, 85e) pour arracher la prolongation. Car le score ne bougera plus dans le temps réglementaire malgré un penalty sifflé à la 90e+6 en faveur du Barça. Mais le VAR revenait sur la décision de l’arbitre central et prolongeait le suspens de 30 minutes. Sur un rythme bien moins intense que lors de la fin de match, il fallait attendre la 115e pour voir le but décisif. Et après les deux Français du Real, c’est celui du Barça qui frappait. Jules Koundé profitait d’une mauvaise relance de Modric pour intercepter le cuir et envoyer une frappe rasante (3-2, 115e). Le score ne bougera plus dans une fin de match tendu. Le Barça est sacré ce samedi soir et condamne quasiment le Real Madrid à une saison blanche.
- L’homme du match : Koundé (8) : début de match un peu compliqué pour le défenseur français, avec quelques hésitations dans son positionnement. Trop haut sur le terrain, il a laissé Vinicius lui échapper dans son dos dès la 5e minute. Plus solide par la suite, il s’est illustré offensivement avec un superbe coup de casque sur coup franc (20e) qui a failli surprendre Courtois. Défensivement, il a rectifié le tir en réalisant une intervention capitale pour bloquer une frappe de Fran García à la 22e minute, puis en effectuant un dégagement crucial devant sa cage face à Vinicius à la 52e minute. Puis, à la 116e minute, il a profité d’une erreur défensive pour inscrire un magnifique but depuis l’entrée de la surface. Une prestation solide et complète de Koundé, marquée par des gestes défensifs précieux et un superbe but en prolongation, synonyme de victoire pour le Barça.
FC Barcelone
- Szczesny (5) : plutôt tranquille en première période, le gardien polonais a été battu sur le but hors-jeu de Bellingham, sans réelle chance de l’arrêter. Après la pause, il a été mis à l’épreuve dès les premières minutes avec un double arrêt crucial face à Vinicius (50e), sauvant ainsi son équipe d’une égalisation. Il a ensuite encore brillé en repoussant une tentative dangereuse de Mbappé (53e). Cependant, il est finalement battu par Mbappé sur un coup franc juste après la 70e minute et ne peut rien faire sur le but d’Aurélien Tchouaméni à la 77e. Une copie mitigée.
- Koundé (8) : voir ci-dessous
- Cubarsi (6) : performance moyenne pour Cubarsi, souvent pris de court durant le match. Il a eu du mal à s’imposer dans les duels au sol et n’a pas réussi à peser sur le jeu de son équipe. Son influence est restée limitée tout au long de la rencontre.
- I.Martinez (5) : Solide dans l’ensemble, Martinez a réalisé une belle intervention face à Mbappé à la 57e minute. Il a dominé dans les duels au sol, en remportant 9 sur 5, mais a cependant perdu 8 ballons durant la rencontre. Sa prestation a été correcte, mais il a manqué de constance dans certaines phases du jeu.
- Martin (4,5) : bien positionné dans son couloir en début de match, Martin a montré de bons appels (2e, 4e) mais a manqué de précision dans ses derniers gestes. Une belle connexion avec Raphinha à la 14e minute, mais il a ensuite peiné à concrétiser ses intentions. À la 37e, il a reçu un carton jaune pour un tacle en retard, ce qui a terni sa performance. Globalement, il n’a pas été assez influent dans le jeu et a livré une prestation insuffisante. Remplacé par Ronald Araujo à la 84e minute.
- Pedri (7) : assez discret en début de rencontre, le milieu barcelonais est monté en puissance au fil des minutes. À la 16e minute, il a tenté de trouver un coéquipier avec un centre bien dosé, finalement capté par Thibaut Courtois. Plus tranchant ensuite, il a parfaitement exploité une remontée rapide pour inscrire un superbe but et ouvrir le score à la 28e minute. Globalement, une prestation solide et précieuse pour son équipe. Remplacé par Eric Garcia à la 98e minute.
- De Jong (5) : bonnes premières interventions, avec un beau geste technique devant la surface à la 7e minute et un pressing efficace sur Vinicius à la 14e. Très présent dans la distribution des ballons, il a offert une bonne fluidité au jeu de son équipe. Cependant, son match a pris une mauvaise tournure après une faute flagrante sur Mbappé (68e), qui partait seul au but, offrant un coup franc dangereux et un carton jaune. Finalement, il est impliqué dans l’égalisation de l’adversaire, ce qui ternit sa prestation. Remplacé par Gavi à la 84e minute.
- Olmo (5,5) : il n’a pas pris beaucoup de risques dans ce match, mais a su rester propre dans ses interventions. S’il a manqué d’impact offensif, il a été discipliné défensivement et n’a commis aucune erreur notable. Sa prestation a été solide, mais relativement discrète dans l’ensemble. Remplacé par Fermin Lopez à la 60e minute, qui a envoyé une frappe au-dessus de la barre de Courtois à la 107e minute
- Yamal (7,5) : véritable feu follet sur son aile, Yamal a constamment cherché à dynamiter la défense madrilène. Dès la 12e minute, il a signé une belle accélération sur son côté, sans parvenir à conclure l’action. À la 19e, il a frôlé l’ouverture du score d’une frappe des 16 mètres, qui a échoué à quelques centimètres du but de Courtois. Solide aussi défensivement, il a réussi un bon retour sur Vinicius à la 26e minute. Deux minutes plus tard, il a été récompensé de ses efforts en délivrant une superbe passe décisive pour l’ouverture du score de Pedri. Dès le retour des vestiaires (46e), il a tenté à nouveau sa chance, et a ensuite offert une nouvelle passe décisive à Ferran Torres en fin de match, continuant à être un atout précieux pour son équipe.
- Raphinha (6) : très en jambes dès l’entame, le Brésilien a rapidement pesé sur l’attaque de son équipe. Sur la première offensive (1re minute), il a bien identifié l’appel de Ferran Torres mais a mal ajusté sa passe, laissant échapper une belle occasion. Toujours disponible entre les lignes, il a ensuite signé une belle ouverture pour Torres à la 16e minute. Actif et inspiré, Raphinha a apporté du rythme et des solutions dans les phases offensives. Toutefois, il a manqué de précision pour réellement impacter et dynamiser la deuxième période du match.
- Torres (7) : : volontaire et généreux dans ses courses, Torres a montré de l’engagement. Trop altruiste en début de match, il a tenté une passe extérieure pour Raphinha dans la surface (2e), mais Tchouaméni a bien anticipé et intercepté l’action. Cependant, il a su réagir en fin de match, se retrouvant face à face avec le gardien. Sa feinte a parfaitement déstabilisé Courtois, et il n’a eu plus qu’à pousser le ballon au fond des filets pour égaliser. En prolongations, une de ses frappes a frôlé le poteau, manquant de peu de donner l’avantage à son équipe.
Real Madrid
- Courtois (5) : après un début de match tranquille malgré la domination catalane, le Belge a dû s’employer pour claquer une tête de Koundé juste au-dessus de sa barre (21e). Alors que son équipe ne touchait pas le ballon, mais que les Culés ne tentaient pas leur chance, il était fusillé par Pedri, qui envoyait une frappe en pleine lucarne (29e). Toujours peu mis à contribution, il devait attendre la 47e minute pour voir une nouvelle tentative arriver à son but : une frappe lointaine de Raphinha, qu’il captait facilement. Après que son équipe soit parvenue à renverser le cours de la partie, il la sauvait d’une horizontale exceptionnelle pour empêcher Yamal d’égaliser (82e), avant de manquer sa sortie devant Torres (84e). Sur la frappe de Koundé, il est trop court (115e).
- Vazquez (3,5) : une soirée difficile pour le capitaine merengue. Sur son couloir droit, il a laissé d’immenses boulevards aux Blaugranas, qui s’y sont volontiers engouffrés, notamment en début de match. Sur le plan offensif, il n’a rien apporté, et s’est montré peu à l’aise balle au pied face à la pression. Remplacé par Modric (5,5) (55e), auteur d’une bonne entrée, apportant de la maîtrise à un milieu de terrain qui en manquait énormément. Il offre cependant le 3e but aux Catalans, avec une passe directement dans les pieds de Koundé (115e). Averti d’un carton jaune (90e+1).
- Asencio (5,5) : le jeune talent sorti de la Fabrica a livré une prestation sérieuse. Si le Real Madrid a beaucoup souffert, surtout lors du premier acte, il ne s’est pas laissé déborder, parvenant souvent à agir dans le bon timing. Il s’est montré serein dans ses relances malgré le pressing, et n’est fautif sur aucun des buts encaissés.
- Rüdiger (5,5) : le défenseur central a globalement tenu la baraque ce samedi soir. À plusieurs reprises, il est venu enrayer les offensives adverses, à l’image de cet excellent retour sur Torres, qui partait seul au but (38e). Sa seule grosse erreur est sur le but de Torres, où il est pris de vitesse (84e), bien qu’il ait semblé en difficulté en fin de match, notamment en prolongations. Remplacé par Endrick (110e).
- Mendy (non noté) : tout juste revenu de blessure et aligné d’entrée par Carlo Ancelotti, le Tricolore s’est écroulé sur la pelouse au bout de 8 minutes et n’a pas eu le temps de montrer quoi que ce soit. Remplacé par Garcia (5,5) (11e), qui a montré des difficultés à contenir Lamine Yamal. Offensivement, il n’a pratiquement rien apporté, si ce n’est quelques maladresses dans ses passes. Lors du second acte, il s’est contenté de rester derrière.
- Valverde (5,5) : alors que le Barça avait quadrillé le milieu de terrain, l’Uruguayen n’a pratiquement jamais pu se projeter et déséquilibrer le bloc adverse. Sur ses quelques montées près de la zone de vérité, il n’a pas réussi à se mettre en position de frappe, ni à briller par ses passes tranchantes. Replacé arrière droit en deuxième mi-temps, il a paradoxalement apporté plus de danger et effectué plusieurs montées.
- Tchouaméni (7) : le Français s’est montré précieux dans le travail défensif, à l’image de cette interception d’une passe particulièrement dangereuse de Torres dès le début de la partie (2e). Tout au long du match, il a dépensé beaucoup d’énergie pour récupérer le ballon. Avec le cuir, il a trouvé plusieurs bonnes passes pour amorcer des contres. Et comment ne pas citer son fait le plus marquant : sa tête victorieuse pour donner l’avantage aux Merengues (77e). Averti d’un carton jaune pour un tacle sur Olmo (31e).
- Ceballos (4,5) : le milieu de terrain a réalisé une prestation bien trop neutre. Lui aussi soumis à un pressing extrêmement intense, il n’a pratiquement jamais essayé de jouer vers l’avant, et s’est même parfois fait peur en tentant de conserver la balle dans l’entrejeu. Remplacé par Güler (6,5) (55e), très tranchant dans ses passes. Il est à l’origine du deuxième but des siens, bottant un corner directement sur la tête de Tchouaméni (77e).
- Bellingham (7) : l’Anglais, comme ses partenaires, a mis une mi-temps à se chauffer. Très souvent encerclé sur ses prises de balle et malgré sa qualité dans les petits espaces, il a souvent été forcé de rendre le ballon face à la pression catalane, tentant toutefois de jouer vers l’avant. Sa seconde période est en revanche de haute volée, étant notamment à l’origine de la première grosse opportunité madrilène après avoir servi Vinicius (50e). Au fil du match, il a porté davantage le ballon dans le camp adverse, apportant énormément de danger.
- Rodrygo (4) : un match assez transparent de l’attaquant merengue. Sur les rares attaques menées par son équipe, c’est Vinicius qui a été servi la plupart du temps. Les offensives n’allant jamais au bout, il n’a pas fait courir le moindre danger à l’arrière-garde blaugrana. Remplacé par Mbappé (7) (46e), qui a réalisé une entrée de très haute volée, forçant Szczęsny à la parade rapidement (54e). Il a brillé par sa qualité de percussion, à l’image de cette action sur laquelle il aurait pu être passeur décisif pour Vinicius (56e). Il agit en véritable sauveur, marquant le coup franc de l’égalisation qu’il avait lui-même provoqué d’un petit pont sublime, bien que cela n’ait pas suffit (70e).
- Vinicius (5,5) : une finale frustrante pour le Brésilien. Très esseulé en attaque en première période, il n’a pas pu faire grand-chose sur les offensives madrilènes. Ses tentatives de dribbles ont souvent été infructueuses, malgré beaucoup de volonté. L’entrée de Mbappé lui a libéré de l’espace, ce qui lui a permis de bénéficier d’une première opportunité, mais Szczęsny réalisait une double parade (50e). Après un bon travail de Mbappé puis un crochet supersonique, il butait encore une fois sur le portier polonais (56e). Remplacé par Brahim (89e), qui, positionné en tant qu’ailier, n’a pas été en grande réussite dans ses dribbles malgré ses tentatives.
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