Le vestiaire de l’OGC Nice bat de l’aile !

Par Chemssdine Belgacem
5 min.
Francesco Farioli @Maxppp

Auteur d’un début de saison presque parfait, l’OGC Nice connaît un énorme trou d’air depuis plusieurs semaines. Sur la Côte d’Azur, les critiques fusent sur des Aiglons malades et qui sont en proie à des distensions en interne.

On pensait que les Aiglons avaient définitivement pris leur envol. Griffes acérées, vision assurée, l’OGC Nice était royal en première partie de saison. Dauphins du PSG jusqu’à la 21e journée, les Niçois avaient bouclé un peu plus d’une première partie de saison de très haute volée sous la houlette de Francesco Farioli. Bien que le jeu dicté par le technicien italien n’avait pas forcément de quoi faire des émules devant leur télé, le système azuréen était efficace et il était difficile de prendre à revers la meilleure défense de Ligue 1 à l’époque. Pourtant, depuis plusieurs semaines, rien ne va plus sur la Promenade des Anglais.

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Un naufrage contre Nantes, les cadres pointés du doigt

En effet, le mois de février a été cataclysmique pour des Aiglons qui ont d’ores et déjà dit adieu au statut de dauphin du PSG. Ne remportant aucun de leurs quatre rencontres de Ligue 1 en février, les coéquipiers de Khephren Thuram ont continué de se saborder début mars avec deux autres défaites dans l’élite face à Toulouse et Montpellier, deux adversaires a priori inférieurs sur le papier. Pour autant, on croyait que les hommes de Farioli étaient guéris en donnant une leçon de réalisme à Lens dans le Nord juste avant la trêve internationale. Mais alors que cette victoire face à des Sang et Or, qui sont leurs concurrents pour les places européennes, devait insuffler une nouvelle dynamique dans les rangs du Gym, Nice est retombé dans ses travers.

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En effet, se devant de finir en beauté pour renouer avec leur début de cuvée prometteur, les Aiglons ont encore calé ce dimanche face à Nantes. Dans une rencontre abordable sur le papier, d’autant plus devant leur public, les pensionnaires de l’Allianz Riviera ont réalisé une performance moribonde face aux Canaris. Alors qu’ils ont concédé l’ouverture du score d’Abline, les Niçois ont hérité d’un penalty généreux pour revenir mais ont encore cédé sur un penalty transformé par Mostafa Mohamed (1-2). Un revers qui éloigne Nice des places européennes : désormais relégués à sept points de Brest, deuxième, la bande à Farioli sent le souffle du RC Lens sur sa nuque. Forcément, cette situation précaire tend les nerfs sur la Côte d’Azur. Et dans cette période de crise, ce sont les cadres qui prennent cher.

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Jean-Clair Todibo se fait fracasser !

En interne, cette situation fait grincer des dents. Meilleur élément de Nice depuis le début de saison avec des performances magistrales dans ses buts, Marcyn Bulka a appelé à la prise de conscience individuelle. «Chacun doit se regarder dans une glace et se demander s’il a envie, rappelle le portier polonais. Je ne comprends pas certaines attitudes. C’est pour ça que je l’ai mal pris. C’est une grande frustration. On doit éviter ça si on veut viser haut. C’est individuel. Pour moi, certains n’avaient pas envie en première mi-temps.» De son côté, Francesco Farioli n’a pas voulu surenchérir, le technicien italien a néanmoins confirmé que «quelque chose ne va pas dans les têtes, c’est difficile de l’expliquer autrement». Pointé du doigt par une frange des supporters et certains suiveurs du club azuréen, le coach transalpin peut compter sur le soutien de son capitaine Dante qui s’est fendu d’une déclaration acide à l’encontre de certains de ses coéquipiers au micro de Prime Vidéo : «oui, son discours passe toujours. Je pense que c’est trop facile de s’en prendre au coach. Encore une fois, vous mettez certains joueurs à un trop haut niveau. Ces joueurs de très haut niveau doivent aider le coach. Je suis du côté des joueurs, donc je prends cette responsabilité.»

Plusieurs déclarations sans équivoque et qui pointent forcément les jeunes cadres du doigt. Alors que Khephren Thuram est parfois critiqué pour sa nonchalance, Jean-Clair Todibo est aussi accusé d’avoir abandonné le navire niçois. Gratifié d’un 3 dans les colonnes de Nice-Matin suite à sa performance soporifique contre Nantes, l’ancien du FC Barcelone a également été repris par Daniel Riolo avec virulence : «tout le monde a vu ce qu’a dit Marcin Bulka. Quand un joueur dit ça, vous pouvez multiplier par 5 ce qu’il se dit dans un vestiaire. Donc il y a des attitudes qui sont lamentables de la part de certains joueurs, il y a eu des gros plans de joueurs, alors que l’équipe perdait, qui, limite, riaient en tribunes. La crise s’axe principalement autour de Todibo. La mentalité de Todibo, on la connaît depuis très longtemps. Il a fait 6 bons mois, puis la nature est revenue. C’est pas quelqu’un de très bien dans un vestiaire, on le savait même avant. La crise est vraiment autour de lui et de ses amis, qui ont des boulards énormissimes, qui ne font plus rien, plus d’efforts. Là-dedans, vous ajoutez Thuram et d’autres joueurs qui sont en train de totalement plomber le vestiaire de l’intérieur. Je crois que les supporters s’en sont rendu compte. La prestation a été une catastrophe, et je pense que personne n’en veut à Farioli et très honnêtement, je pense que c’est très difficile d’en vouloir à l’entraîneur même si on pourrait invoquer sa limite qui est de ne pas avoir de plan B. Mais pour qu’il ait un plan B, il faudrait qu’il ait des joueurs de rechange. Il n’en a pas. La façon dont l’effectif a été construit, avec aucun remplaçant pour la défense centrale, c’est très compliqué». La crise semble profonde à Nice…

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