Équipe de France, Bayern Munich : le double défi de Benjamin Pavard

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Benjamin Pavard avec l'équipe de France, au Qatar @Maxppp

Après avoir perdu sa place dans le onze tricolore, Benjamin Pavard va tenter de marquer des points aux yeux de Didier Deschamps demain face à la Tunisie. Un match capital pour le Français dont l'avenir est au coeur des débats à Munich.

Un double match. Mercredi soir, Benjamin Pavard devrait se remettre dans la peau d'un titulaire pour affronter la Tunisie. Un costume qu'il avait enfilé lors de la première journée de la Coupe du Monde face à l'Australie (4-1). Mais le latéral droit tricolore n'avait pas vraiment été à son avantage contre les Socceroos. Il a donc été envoyé sur le banc pour souffler et il a été remplacé par Jules Koundé samedi face au Danemark (2-1). Demain soir, il sera donc avec les coiffeurs pour défier les Aigles de Carthage dans un match qui comptera pour du beurre pour les Bleus, déjà qualifiés pour les 1/8es de finale.

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Pavard veut retrouver sa place de titulaire indiscutable

En revanche, cette rencontre sera très importante pour Pavard. Belle surprise en 2018, celui qui s'était imposé naturellement au poste de latéral droit en Russie pose question quatre ans plus tard. Si Didier Deschamps lui maintient sa confiance et continue de le sélectionner régulièrement à un poste où la concurrence n'est pas au rendez-vous, Pavard est loin d'évoluer à son meilleur niveau. Il est même menacé par Jules Koundé, défenseur central de métier et titulaire face aux Danois. Un déclassement logique mais qui n'est pas définitif.

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Le Bavarois en est conscient, lui qui veut saisir sa chance demain et montrer au staff tricolore qu'il peut encore compter sur lui. D'autant que DD doit le maintenir concerné, comme tout son groupe, si jamais il devait y avoir blessure, suspension ou méforme de son concurrent. Un concurrent qui fait aussi des erreurs et qui a évoqué leurs relations hier en conférence de presse. «C’est une concurrence tout à fait saine, on est amené à discuter. On essaie d’apporter chacun le maximum à l’équipe, après c’est le coach qui prend des décisions, bien que ce ne soit pas notre poste de prédilection. On le fait avec le maximum d’envie avec l’idée d’apporter à l’équipe.»

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Il joue aussi son avenir en club

Volontaire, Benjamin Pavard n'a pas été un plus ces derniers temps pour les Tricolores. Il n'a pas été très solide défensivement, lui qui avait failli sur l'ouverture du score australienne. Mercredi, il compte bien montrer la meilleure version de lui-même. D'autant qu'en plus de l'équipe de France, l'ancien joueur du LOSC doit aussi convaincre le Bayern Munich et les clubs qui pourraient se placer pour l'accueillir. En effet, le polyvalent défenseur français arrive à un tournant de son aventure en Bavière. L'été dernier déjà, son avenir avait été au cœur des débats.

Approché par Chelsea ou encore le Barça, Pavard, qui souhaitait être positionné dans l'axe à Munich mais qui a dû composer avec l'arrivée de Matthijs de Ligt, avait été annoncé comme un possible candidat au départ. Finalement, il était resté. Mais voilà que son cas interroge à nouveau en Allemagne. Juste avant le Mondial, le joueur s'est exprimé sur son futur dans L'Equipe. «Il n'y a pas eu de discussions particulières (concernant une prolongation, ndlr). J'ai un immense respect pour le Bayern, j'y ai appris l'exigence du très haut niveau et c'est un honneur de porter ce maillot. Après, cela fait sept ans que je suis en Allemagne, j'ai tout gagné avec le club. Je ne suis pas contre découvrir un nouveau projet. C'est peut-être le moment».

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Oliver Kahn l'a taclé

Et le joueur, dont le nom est encore lié aux Blues, a ouvert la porte à l'Italie dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport quelques jours plus tard. «Olivier (Giroud) me dit toujours que l'Italie est un pays qui vit à 100% pour le foot. Il m'a raconté la magie des derbies, les grandes fêtes de leurs fans pour le Scudetto. J'aimerais vraiment, un jour, jouer avec lui aussi parce que c'est un super ami. Nous verrons bien.» Des déclarations que l'on n'a pas apprécié à Munich. Sky Germany a récemment indiqué que les pensionnaires de l'Allianz Arena ne le retiendraient pas si une bonne offre arrivait pour lui en 2023. Ils compteraient d'ailleurs sur la belle vitrine qu'est la Coupe du Monde pour qu'il puisse taper dans l'oeil de certains clubs.

De son côté, Kicker assure que les dirigeants allemands pensent plutôt discuter avec le joueur et son agent une fois le Mondial fini. Une prolongation de son contrat, qui prend fin initialement en 2024, pourrait être évoquée. Mais ce n'est pas forcément la tendance si on se fie aux déclarations d'Oliver Kahn ce mardi à Sky Germany. Le président a confié : «personne au Bayern ne peut provoquer son départ par des déclarations, surtout pas en public. Ça ne marche pas comme ça chez nous. Benji est un peu dépendant de l'humeur. Je pense qu'il sait ce qu'il a au Bayern. On sait aussi ce qu'on avec lui. On sait gérer les émotions des joueurs, qui montent et descendent». Le Français, qui connaît des montagnes russes en club comme en sélection, joue gros au Qatar.

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