Ligue des Champions : l’Atalanta peut-elle reconquérir l’Europe ?

Par Constant Wicherek
3 min.
Les joueurs de l'Atalanta Bergame fêtent un but contre Naples @Maxppp

De retour dans la phase à élimination, l'Atalanta va se frotter au Real Madrid. Exceptionnels la saison passée, les hommes de Gian Piero Gasperini peuvent-ils à nouveau remplir de joie les amoureux du football européen ?

L'année passée, tout le monde en était fou. L'Atalanta Bergame, coachée par Gian Piero Gasperini, émerveillait la planète football par son jeu spectaculaire, festif et offensif. Lors de la dernière session de Serie A, les Bergamasques, dont la ville a été durement frappée par la COVID-19, avaient fini meilleure attaque d'Italie avec la bagatelle de 98 buts, soit 17 de plus que sont principal adversaire dans ce petit classement : l'Inter Milan !

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Mais en Europe, ce n'était pas mal non plus. Avec zéro point au bout des trois premières journées dans une poule composée du Shakhtar Donestk, de Manchester City et du Dinamo Zagreb, les Italiens avaient réussi l'exploit de se qualifier pour les huitièmes de finale en remportant deux des trois dernières rencontres (un nul en plus). Un système de jeu bien rodé, avec un Papu Gomez en maître d'orchestre et des avants-centres cliniques leur a donc permis de rejoindre la phase à élimination directe.

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Le Real Madrid est touché

Faisant fi de leur statut de petit poucet, les Transalpins ont atomisé Valencia en l'emportant 4-1 à l'aller et 4-3 au retour (8-4 sur la double confrontation) et se sont ensuite frottés au Paris SG en match unique lors du Final 8. Et les Parisiens sans l'inattendu sauveur Eric-Maxim Choupo Moting seraient tombés face à cette surprenante équipe. Mais, cette année, ils ont eu la joie de goûter à nouveau à la plus prestigieuse des compétitions européennes.

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Ils se sont sortis d'un groupe composé de Liverpool, l'Ajax et Midtjylland. ET les voilà de retour pour les huitièmes de finale, face au Real Madrid cette fois. La Casa Blanca est un gros morceau et elle le reste même si ce sera sans Karim Benzema, blessé, et que ses performances sont décevantes cette saison en Liga notamment. Mais la question que tout le monde se pose : est-ce que l'Atalanta peut rééditer des performances hors normes comme la saison passée ?

L'insouciance perdue

C'est relativement compliqué de répondre à cette question. En première partie de saison en Italie, les joueurs de Gian Piero Gasperini se sont montrés relativement efficaces. Ils sont d'ailleurs la seconde meilleure attaque de la Botte derrière l'Inter. Ils se classent 5e, mais c'est surtout dû aux excellents parcours de l'AS Roma et de l'AC Milan notamment. Toutefois, il semble qu'il se dégage autre chose de cette formation cette année.

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Comme si l'espèce d'insouciance les avait quittés. Papu Gomez, en conflit avec ses dirigeants et son coach (transféré au Sevilla FC au mercato hivernal), lors de la première partie de saison, a eu un peu moins de magie dans les pieds, le poids des années se faisant aussi sentir. Duvan Zapata n'était pas non plus le monstre d'efficacité de la saison passée et l'arrière-garde semble aussi fébrile que l'année passée, mais cette fois, les attaquants ne marquent pas un but de plus que l'adversaire.

Les nouveaux (Miranchuk, Maehle...) ont beaucoup de mal, pour le moment, à s'intégrer et à demeurer efficace lorsque le coach leur donne du temps de jeu. Si face à la Casa Blanca, cela devrait passer, puisque les hommes de Zidane semblent très atteints psychologiquement, on n'aura probablement pas un match envolé comme ceux qu'effectuait en nombre l'Atalanta la saison passée. Même si le niveau a un peu baissé, on peut se réjouir du spectacle proposé. Ce n'est pas parce qu'il y en a moins qu'il n'y en a plus...

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