Le cas Erling Haaland irrite la Norvège

Par Alexis Pereira
3 min.
Erling Haaland qui célèbre son but sous les couleurs norvégiennes ! @Maxppp

En Norvège avec sa sélection, Erling Haaland, buteur la semaine passée contre la Slovaquie (2-0), cristallise les critiques.

Silence radio. En début de rassemblement la semaine passée, le message a été clair. Erling Haaland (21 ans) ne répondra à aucune sollicitation médiatique durant cette fenêtre internationale. L'idée de la sélection de Norvège et son encadrement est de le protéger alors que l'avenir du buteur du Borussia Dortmund en club - sa clause libératoire fixée à 75 M€ pour cet été promet une bataille féroce entre les cadors européens comme le Real Madrid, Manchester City, le FC Barcelone ou même le Paris SG - est sur toutes les lèvres un peu partout en Europe et dans le monde. Un choix assumé publiquement par le sélectionneur national Stale Solbakken il y a quelques jours.

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«Je suis partisan de l'ouverture et de l'accessibilité. Mais parfois, il faut respecter le fait qu'une personne se trouve dans une situation extraordinaire. Et cela signifie parfois qu'il faut protéger la personne, soit parce qu'on le veut, soit parce qu'il le veut, soit parce qu'un de ses proches le veut. (...) Je pense que nous devrions avoir une compréhension extrême qu'il pourrait être un peu plus protégé lors de ce rassemblement. (...) Il va faire des choix extrêmement importants et est sous la pression que très peu d'entre nous peuvent supporter. (...) Nous avons peut-être l'un des trois joueurs les plus attrayants du monde, qui a maintenant une énorme pression sur lui, où chaque mot et chaque phrase sont passés au crible. Peu importe à quel point je peux me vanter de votre honnêteté (les journalistes présents), il est vrai que les traductions dans tous les pays peuvent être spéculatives», a-t-il confié.

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Un traitement de faveur critiqué

Vendredi, l'attaquant a participé activement à la victoire des siens, en amical, face à la Slovaquie (2-0), en ouvrant le score. Son 13e but en 16 sélections. Oui mais voilà, sa célébration - un doigt sur la bouche, l'autre sur l'oreille - a interpelé et fait jaser. Au pays, on ne comprend pas son choix de rester muet. Certains éditorialistes, comme dans le journal Adressa, comparent ce silence à la sortie médiatique de la célèbre fondeuse norvégienne Thérèse Johaug, qui a pris position face aux médias par rapport au conflit en Ukraine, pointant du doigt un manque certain de courage.

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Présent face aux médias ce lundi, Solbakken a encore dû assumer. «Je pense qu'il est injuste que nous essayions de trouver les erreurs que nous pouvons avec Erling. (...) Je ne peux pas dire que la meilleure chose aurait probablement été si Erling était assis ici et répondait ouvertement à toutes les questions, mais il a une justification très factuelle et la présente d'une manière que je n'ai aucun mal à accepter. Maintenant, c'est une situation extrême pour lui. Je suis donc désolé pour les critiques, car je ne pense pas que ce soit juste», a-t-il lancé, ne craignant pas de perdre son autorité auprès du reste du groupe face à ce traitement de faveur. «Moi, en tant que leader, je fais ce que je pense être juste pour le groupe. Ça ne plaira jamais complètement à tout le monde», a-t-il conclu. Face à l'Arménie, ce mardi, toujours en amical, Erling Haaland répondra peut-être à ces nouvelles critiques comme il sait si bien le faire. Sur le terrain.

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