CAN 2023, Maroc : les Lions de l’Atlas connaissent un nouveau fiasco invraisemblable

Par Hanif Ben Berkane
4 min.
Walid Regragui aux côtés de Nayef Aguerd et Azzedine Ounahi @Maxppp

Ce mardi, le Maroc a connu un nouveau fiasco en sortant dès les 8es de finale de la CAN 2023 face à l’Afrique du Sud (0-2). Alors que les Lions de l’Atlas pouvaient avoir un boulevard jusqu’au titre, ils se sont encore une fois plombés tout seuls. Et Walid Regragui a tenu à assumer.

Demi-finaliste de la dernière Coupe du Monde, le Maroc était très attendu dans cette CAN. En plus d’avoir une génération talentueuse, Walid Regragui pouvait compter sur l’expérience des anciens pour faire le job sur le continent africain. Car le Maroc, qui n’a gagné qu’une seule CAN dans son histoire en 1976, était loin d’être une référence. Pour autant, cette année semblait être celle où jamais alors que toutes les grosses nations ont été éliminées à la surprise générale. Le Sénégal, l’Égypte, l’Algérie ou même la Tunisie n’étaient plus de la partie. La ligne était toute tracée donc mais il fallait d’abord sortir du piège de l’Afrique du Sud.

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Walid Regragui assume

La formation d’Hugo Broos avait été la seule équipe à battre le Maroc post Coupe du Monde. Et le technicien belge avait expliqué en conférence de presse que son équipe était largement capable de recréer l’exploit. Du côté des Lions de l’Atlas, Walid Regragui n’avait cessé de rappeler que le Maroc n’a jamais été performant en CAN. Preuve avec cette statistique, les Lions restent sur 20 ans sans jamais avoir atteint le dernier carré de la compétition. Et si le sélectionneur marocain martelait ce lundi que son équipe ne vivait pas dans le passé, elle a montré tout le contraire face aux Bafana Bafana. Le Maroc a encore chuté en 8es de finale et a, comme en 2019, vu un joueur manquer un penalty décisif. Cette fois-ci, c’est Achraf Hakimi qui n’a pas su transformer son tir (84e).

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Un nouveau fiasco pour le Maroc qui avait pourtant mis les grands moyens. Surtout, Walid Regragui avait annoncé que l’objectif était le dernier carré, promettant d’ailleurs de partir si ce n’était pas le cas. Entre temps, il avait souhaité nuancer ses propos alors que le Maroc accueillera la prochaine CAN. Après cette élimination, il s’est présenté en conférence de presse pour assumer ses choix. «L’Afrique du Sud a joué le match qu’il fallait. On aurait dû mettre plus d’intensité et d’efficacité. On n’a pas profité de nos occasions. Le but nous a fait rentrer dans le match. On s’est créé des situations. Le penalty malheureusement, on le loupe. J’espère que nos jeunes joueurs vont apprendre. Je porte la responsabilité de cet échec sur mes choix de jeu et de joueurs. Je n’ai rien à reprocher aux joueurs. Dommage, car je sentais qu’on était capable de ramener la coupe à la maison cette année», a-t-il d’abord lancé.

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Un avenir sans Regragui ?

L’ancien coach du Wydad Casablanca, très marqué en conférence de presse, a enchainé. « J’assume l’élimination. Hakimi tirait bien les penaltys à l’entraînement mais là, il l’a raté. On va apprendre. C’est une compétition compliquée, on a eu des blessures, des absents, on a lancé des jeunes. Aujourd’hui, c’est l’échec du coach et pas des joueurs. On a échoué et que je prends la responsabilité. Peut-être qu’avec Boufal et Ziyech, on aurait été différent. On s’est adapté, mais on n’a pas réussi à marquer sur nos situations. Quand on perd, tout est négatif. Ce qui a fait la différence ? On a perdu une mi-temps dans l’intensité. On souhaitait les attirer, mais ils ne sont pas venus vers nous. On a eu des situations. On n’aurait pas dû attendre autant peut être. Mais le but nous a réveillés. On s’est battu avec nos armes. On avait un effectif mais il fallait faire des choix sur les côtés. Les jeunes, c’était peut être trop pour eux à ce moment. C’est mon échec. »

Forcément, Walid Regragui a également abordé son avenir après cette nouvelle débâcle. «On va discuter avec mon président. Je ne me cache jamais. Aujourd’hui, j’ai échoué donc il faut assumer », expliquait-il en après-latch avant d’enchainer en conférence de presse. «Ce n’est pas la fin du monde. Il y a beaucoup de grosses équipes qui sont sortis aussi dans cette CAN. On a des jeunes qui ont appris. Et je suis persuadé que ces jeunes gagneront une CAN à l’avenir. C’est pour ça aussi qu’on les a intégrés. (…) On est à chaud. Il y a des hauts et des bas dans les sélections. C’était une compétition difficile. On a échoué. On verra et à ce moment-là on prendra la meilleure décision pour le Maroc. » Le Maroc, après l’euphorie de 2022, est bien redescendu sur terre et a confirmé que le chemin était très long avant de s’imposer comme la nation numéro un du continent.

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