Ligue 1 : Nantes se relance et enfonce Lens
Une semaine après l’humiliation subie à Monaco (7-1), Nantes s’est remis la tête à l’endroit en battant Lens (2-1). Les Canaris sont 14es de Ligue 1, tandis que les Artésiens enchaînent une troisième défaite et patinent à la 8e place.

L’ambiance était lourde à la Beaujoire cet après-midi, et il n’y avait pas besoin d’être avec la Brigade Loire pour le ressentir. Une semaine après une gifle historique à Louis II face à Monaco (7-1), les hommes d’Antoine Kombouaré n’avaient pas d’autre choix que de se remettre la tête à l’endroit. Mais dans les rangs de leurs supporters, on ne préférait pas se bercer d’illusions avant la rencontre, et cette banderole moqueuse mais aux airs de résignation disait d’ailleurs beaucoup de choses : «l’avantage de l’échauffement, c’est qu’on ne peut pas prendre de buts.» On ne sait pas si elle vraiment a eu son effet chez les joueurs nantais, mais à la différence du week-end dernier, c’est une équipe solidaire et pleine de caractère qui a déroulé ce dimanche (3-1).
Dans un début de match relativement équilibré, où Antoine Kombouaré était privé de son capitaine Chirivella et de Cozza, tandis que Will Still devait se passer de Machado, Chavez, Labeau-Lascary, Ojediran ou encore Satriano, ce sont les Canaris qui se mettaient déjà les premiers en évidence. L’électrique Moses Simon donnait quelques migraines à la défense artésienne, en sursis pendant plus d’une demi-heure. Mais la sanction irrévocable intervenait peu avant la pause lorsque le jeune Louis Leroux, titulaire pour la première fois de la saison, ouvrait le score (36e, 1-0). Après un centre de Simon qui faisait suite à une perte de balle de Diouf, le milieu de 19 ans fusillait d’une demi-volée du gauche Ryan, impuissant après son exploit sur une tête d’Augusto une seconde plus tôt.
Lens n’a pas montré grand-chose
Victimes de leurs limites, les Artésiens n’étaient même pas capables de cadrer le moindre tir en 45 minutes, à peine avaient-ils l’occasion d’approcher la surface nantaise. Après le repos, on était d’ailleurs plus proche du 2-0 que du 1-1, et c’est Matthew Ryan qui maintenait son équipe à flot. L’Australien mettait Leroux en échec (48e), puis réalisait un exploit devant Mohamed et Douglas Augusto (50e). Le coup de casque de Pallois touchait aussi le poteau, mais le Nantais était de toute façon hors-jeu (52e). Lens était au bord de la rupture, Aguilar tirait la langue sur chaque accélération de dragster de Simon, et l’irréparable se produisait avec ce penalty accordé à Nantes pour une main de Malang Sarr. Moses Simon inscrivait son 6e but de la saison, en toute quiétude (61e, 2-0). Sonnés mais pas encore assommés, les Lensois bénéficiaient d’un penalty logique après une main de Castelleto sur une frappe de Nzola (64e). El Aynaoui prenait Anthony Lopes à contre-pied (1-1).
Un but pour sonner la révolte, sauf que Nzola plombait son équipe stupidement dans la foulée. L’ancien attaquant de la Fiorentina, entré en cours de jeu quinze minutes plus tôt, était expulsé pour avoir lancé le ballon dans la direction de monsieur Brisard. Les espaces s’ouvraient et Pallois s’engouffrait dans la brèche avec un rush en solitaire, finalement gâché par une passe mal dosée à l’attention d’Abline. Pour Nantes, la nouveauté de cette soirée venait du retour en Ligue 1 de Francis Coquelin, 14 ans après, tandis que l’excellente nouvelle venait de l’arrêt héroïque d’Anthony Lopes, seulement quelques secondes après un exploit d’Abline gâché par Ryan (90+3e). La décision était finalement faite par la recrue hivernale Meschack Elia, à la réception d’un centre de Simon pour parachever le succès de Nantes en toute fin de match (90+5e, 3-1). Le FCN retrouve donc le chemin du succès, et s’écarte un peu des zones grises. Les hommes de Kombouaré sont désormais 14es de Ligue 1, et prennent quelques distances avec l’ASSE, barragiste avec 5 points de retard. Lens enchaîne une troisième défaite et campe à la 8e place.