Manchester City : comment intégrer Erling Haaland ?

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Erling Haaland et Pep Guardiola @Maxppp

Ce n'est plus qu'une question de jours avant l'officialisation, Erling Haaland jouera bien à Manchester City la saison prochaine. Pour le club anglais, c'est l'occasion d'ajouter un pur buteur à son effectif pléthorique, et de corriger ce qui semble coûter cher en Ligue des Champions. Mais Erling Haaland présente-t-il le bon profil pour cela ? Eléments de réponse.

Le Real Madrid serait-il encore en vie en Ligue des Champions si Manchester City avait pu compter sur un pur numéro 9 ? Le club mancunien a eu des wagons d'occasions sur la double confrontation face à son rival espagnol mais ni Jesus, ni Foden, ni Mahrez, ni Grealish n'ont su clouer définitivement le cercueil au moment où il l'aurait fallu. Depuis plusieurs saisons, c'est un reproche adressé à Pep Guardiola, l'entraîneur des Citizens, celui de ne pas savoir utiliser un pur buteur.

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Au Bayern Munich, il n'a pas laissé un grand souvenir à Robert Lewandowski, qui a continué à empiler les buts après son départ. Du côté de Manchester City, celui qui occupait le poste avant l'arrivée de l'Espagnol, Sergio Agüero, ne s'est pas non plus totalement épanoui avec le style de jeu pratiqué. La possession à outrance et la domination territoriale ne sont pas forcément les meilleurs alliés des attaquants qui dévorent les espaces. Alors, comment va s'intégrer Erling Haaland dans le jeu de Manchester City ?

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Un sevrage de ballons

Au Borussia Dortmund, le Norvégien a souvent pu exprimer ses qualités de contre-attaquant, où sa puissance et sa vitesse font des ravages. Mais il ne faut pas le réduire à cela. Rappelez-vous son arrivée fracassante à Dortmund au mercato hivernal 2020. Il avait inscrit la bagatelle de 12 buts sur ses 8 premiers matches. Sur ses 12 buts, 9 ont été inscrits en une seule touche, dans la surface. Haaland sait jouer placé et son gabarit lui permet de s'imposer physiquement dans les petits espaces.

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Le Manchester City de Guardiola joue bien sûr beaucoup sur la largeur, et offre aux ailiers plus de ballons qu'à l'attaquant axial. Prenons l'exemple d'Agüero, qui touchait en moyenne 49,6 ballons par match à l'arrivée de Guardiola pour descendre à 37,3 ballons par match en 2019-2020, son plus faible total depuis son arrivée à City en 2011. Pas un problème a priori pour Haaland, qui, comparé aux autres grands buteurs de la compétition (Ronaldo, Messi, Lewandowski, Mbappé, Benzema, Salah) est celui qui touche le moins de ballons par rencontre en Ligue des Champions depuis 2019-2020, avec une moyenne de 36,5.

Faire sa place et... attendre

A priori, on peut se dire que débarquer dans une équipe qui offre la plus grande possession, le plus de touches dans la surface adverse et le plus de buts inscrits en Premier League est une aubaine pour un attaquant comme Erling Haaland. Cela dit, il suffit de voir l'étrange turnover pratiqué par Guardiola à ce poste pour comprendre que ce n'est pas une sinécure. Agüero a peu à peu perdu son poste, Gabriel Jesus est brinquebalé dans l'axe, sur un côté ou sur le banc, Sterling y a laissé sa régularité et sa place, Foden, Bernardo Silva et même Gündogan ont joué les faux numéros 9. Guardiola adore le mouvement perpétuel, les fausses pistes, moins le jeu de position classique.

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A priori, Haaland ne se plaindra pas de toucher peu de ballons, il y est habitué. Il devra être là pour profiter des offrandes de ses partenaires dans la surface, quitte à attendre de longs moments avant de voir le cuir lui parvenir. Mais il sera bien plus indiqué que Foden ou Grealish pour terminer le travail dans les grands rendez-vous, chose qui a cruellement manqué à Manchester City dans sa quête de la Ligue des Champions.

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