Benzema, Lacazette, Fekir : un trio made in OL prêt à prendre le pouvoir en équipe de France !

L'Olympique Lyonnais a de tout temps formé des attaquants de qualité, Florian Maurice, Frédéric Kanouté, Sidney Govou, ou Loïc Rémy pouvant en témoigner. Mais depuis quelques années, cette tendance s'est accélérée, et certains crèvent littéralement l'écran, à l'image de Karim Benzema, Alexandre Lacazette, et Nabil Fekir, convoqués ensemble en équipe de France.

Par Khaled Karouri
6 min.
France Karim Benzema @Maxppp

Ce jeudi soir, le Stade de France vibrera pour un certain France - Brésil, remake de la finale de la Coupe du Monde 1998. Un match à jamais historique, et qui pourrait représenter une fête exceptionnelle pour les Lyonnais. En effet, Nabil Fekir, Karim Benzema et Alexandre Lacazette ont été convoqués par le sélectionneur national Didier Deschamps. Si les trois hommes ne devraient pas débuter en même temps face au Brésil, ils pourraient constituer à moyen terme un trio d'attaque de purs Gones pour les Bleus. Une perspective qui fait évidemment la fierté des membres du club septuple champion de France, comme nous le confirme le recruteur rhodanien Gérard Bonneau : « On peut dire que l'OL, c'est une école d'attaquants, et qu'on a un vrai savoir-faire en la matière », s'enthousiasme-t-il. Alors, comment ce trio qui fait saliver en est-il arrivé là ? Décryptage.

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Benzema, le taulier

Bien évidemment, le cas du natif de Bron s'avère être une évidence. Rapidement porté aux nues, l'attaquant n'a jamais déçu, meilleur buteur et joueur de Ligue 1 en 2008 puis transféré un an plus tard au Real Madrid : « Karim est arrivé très jeune, il est arrivé à 7-8 ans, en poussins. Il avait un environnement familial favorable, qui était derrière lui, qui a tout fait pour qu'il réussisse, et il est même venu au centre pour mieux apprendre. En dehors du foot, rien à dire, il n'y a jamais eu de problèmes avec lui. Très jeune, il avait déjà le projet de percer dans le foot, et s'en est donné les moyens. Il a vite compris quels étaient ses points forts, a travaillé sur ses points faibles comme la spontanéité et la vitesse », révèle Gérard Bonneau.

Un travail de l'ombre qui a permis à la pépite rhodanienne de devenir un taulier des Bleus mais aussi du Real Madrid, pour une ascension express qui n'étonne personne : « C'est un garçon qui, en quelques saisons, a signé pro, a joué en Ligue 1, puis est parti au Real Madrid. Il a une stabilité, il a fait toute sa formation à Lyon, à 27 ans il n'a fait que deux clubs. C'est vraiment un grand joueur, et dans les médias il sait se faire discret, il donne sa réponse aux critiques sur les terrains. C'est, aujourd'hui, le meilleur attaquant français, quoi qu'on puisse dire », assène ainsi le recruteur lyonnais.

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Lacazette, le réservé

Un statut auquel Alexandre Lacazette ne peut encore prétendre mais, actuel meilleur buteur du championnat de France de Ligue 1 avec 23 réalisations au compteur, le Kid de Mermoz fait partie des canonniers qui comptent : « Il est venu jeune, il était de Lyon 8ème. On disait qu'il avait une certaine nonchalance, mais quand on le connaît on se rend compte que ce n'est qu'une fausse apparence. C'est sa nature, il donne l'impression de ne pas avoir un gros volume de jeu, mais il a travaillé. Et puis, très jeune, il disposait d'une certaine habilité motrice extraordinaire ».

Une qualité hors du commun, associée à une propension évidente à scorer, qui ont fait du Guadeloupéen un membre du groupe tricolore : « Il marquait aussi énormément des buts, ça a toujours été un vrai attaquant. Il avait l'essentiel, cette capacité à marquer. Il a grandi entouré de sa famille qui était très proche de lui, tranquillement, sans se mettre de pression. Parfois, on ne le sentait pas concerné, mais avec le recul on se rend compte qu'il l'était. Alex, on le sait, il va finir par s'imposer, car il a une qualité d'attaquant qui est énorme », assure Gérard Bonneau.

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Fekir, la force mentale

Et si les deux premiers cités ont fait leur trou de manière linéaire, Nabil Fekir a lui emprunté un chemin différent. Véritable révélation de l'exercice en L1 (11 buts et 7 passes décisives), le numéro 18 rhodanien n'a pas eu la partie facile : « Nabil, on ne l'a pas gardé, il s'est battu. Il n'a jamais lâché, sur le plan mental il est au sommet, ce qui est primordial pour un joueur de haut niveau. Il est passé par un parcours atypique, il a fait trois ans de formation dans les clubs amateurs quand on ne l'a pas gardé, mais tout en essayant de suite de passer par la CFA, pour rester au haut niveau, il n'a rien lâché et a toujours eu un vrai projet ».

Moins buteur dans l'âme que ses deux aînés, l'Algérien d'origine peut lui évoluer comme deuxième attaquant ou meneur de jeu, ce qui lui réussit à Gerland : « Nabil, c'est le numéro 10, capable de donner des dernières passes comme de marquer des buts. Il a tout explosé en club, et peut tout exploser en équipe nationale, car des joueurs qui voient aussi vite dans la profondeur ou d'un point de vue périphérique, et qui font autant de différences en match, il y en a très peu. Nabil a des jambes, et c'est un joueur qui peut provoquer un pénalty tous les deux matches, ce qui est une force supplémentaire pour l'équipe de France ».

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Benzema-Lacazette-Fekir, l'avenir des Bleus ?

Reste maintenant à savoir ce que prépare Didier Deschamps, mais pour Gérard Bonneau, un duo Benzema-Lacazette sur le front de l'attaque française semble inévitable : « Ils ont eu une formation similaire. Être Lyonnais, ça leur donne des liens naturels quand ils se parlent, je pense qu'Alex respecte énormément Karim, et que Karim sait qu'Alex est le grand attaquant qui vient derrière lui. Ils ont des déplacements qui peuvent être complémentaires, ils ont une bonne protection du ballon, une bonne prise de balle, sont capables d'éliminer, de dézoner sur un côté. Aujourd'hui, si on ne met pas Alex avec Karim, on mettra Giroud ou Griezmann. Mais Lacazette, il a le même âge que Griezmann mais n'a rien à lui envier. Par une prise de balle, il peut déstabiliser une défense, et en plus de ça il claque des buts ! »

Quant à la question de savoir si Nabil Fekir peut les soutenir à la mène, là encore, la réponse est limpide : « Nabil est plus un numéro 10, il a cette faculté à trouver les joueurs qui se déplacent bien. Avec Alex, il y a une affinité depuis le début de la saison, ils se trouvent les yeux fermés car ils sont d'un niveau au-dessus, ça ne posera aucun souci avec Karim, qui a une expérience internationale et d'un grand club européen. Il a de la maîtrise, et va les encourager. Dans le jeu combiné, ça marche bien avec Alex à Lyon, donc pourquoi pas en équipe de France, et avec Karim ça mérite d'être essayé. Les trois ensemble, ça peut être sympa. Ça peut, pourquoi pas, être l'avenir de l'équipe de France. Je ne sais pas si l'entraîneur les mettra tous les trois ensemble, mais ils font clairement partie des 20 joueurs qui peuvent évoluer en équipe de France. Si Karim est déjà titulaire, Alex et Nabil peuvent aussi le devenir très, très vite ». À Deschamps de trancher !

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