L’échec fracassant de Wayne Rooney fait jaser l’Angleterre

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Wayne Rooney limogé par Birmingham City @Maxppp

Le nouvel échec retentissant de Wayne Rooney en Angleterre fait jaser. Lui le leader offensif de Manchester United et de la sélection anglaise pendant de longues années ne semble pas à la hauteur une fois sur un banc de touche. Entre moqueries et affection, la presse britannique s’en donne à coeur joie.

« Le football est une affaire de résultats – et je reconnais qu’ils n’ont pas été au niveau que je voulais qu’ils soient. Cependant, le temps est la denrée la plus précieuse dont un entraîneur a besoin et je ne pense pas que 13 semaines aient été suffisantes pour effectuer les changements nécessaires. Personnellement, il me faudra du temps pour surmonter cet échec. J’ai l’intention de prendre du temps avec ma famille pour me préparer à la prochaine opportunité de mon parcours en tant que manager.» Voilà comment Wayne Rooney a réagi publiquement à la nouvelle de son éviction du banc de Birmingham City. Nommé en octobre dernier, alors que le club de deuxième division était classé 6e, il le quitte à peine 3 mois plus tard, auréolé d’un triste bilan de 2 victoires en 15 rencontres et d’une piteuse 20e place en Championship.

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Forcément, au lendemain du limogeage de l’ancienne star du football anglais, la presse n’y va pas de main morte. « Wayne Rooney est à la casse et risque de finir sa carrière de manager à l’âge de 38 ans après avoir quitté Birmingham », titre ainsi le Daily Mail. « La brillante carrière de joueur de Rooney a duré près de 20 ans. Son mandat d’entraîneur pourrait être terminé avant même qu’il n’atteigne son 39e anniversaire.» The Guardian va même plus loin, en expliquant que penser à Wayne Rooney en tant qu’entraîneur n’est pas une bonne idée. « Wayne Rooney n’a jamais été employé en tant que manager que par le genre de conseil d’administration qui pense que c’est un bonne idée d’employer Wayne Rooney comme manager. N’importe quel club qui peut peser tous les faits et néanmoins conclure que Rooney est la bonne réponse : c’est exactement le genre de club que Rooney devrait éviter comme la peste.»

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Wayne Rooney ne lâchera pas l’affaire

Mais une fois les vacheries évacuées, on ressent une forme d’affection, et la volonté de ne pas accabler celui qui a longtemps fait rêver le peuple anglais. Rooney aurait des circonstances atténuantes. « Avec le recul, Rooney peut se demander pourquoi il a accepté ce poste. Était-ce vraiment celui qu’il lui fallait ? », se demande le Daily Mail. Pour la première fois de sa carrière pourtant, Rooney débarquait dans un club ambitieux, avec des propriétaires américains désireux d’accéder au plus vite à la Premier League. Ce qui leur a fait prendre la mauvaise décision : limoger John Eustace, entraîneur apprécié des joueurs et du public, mais probablement pas assez vendeur à leurs yeux. Attirés par le nom de Rooney plus que par son CV d’entraîneur, avec des passages médiocres à Derby County et DC United, deux clubs sans grand dessein, ils se sont trompés. Wayne Rooney n’avait probablement pas le profil idoine.

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Mais est-il déjà condamné à stopper sa carrière d’entraîneur, comme d’autres glorieux anciens dont le passage sur le banc s’est avéré un échec (Gary Neville, Paul Scholes) ? The Guardian le défend. « Quant à Rooney, qui n’est pas idiot et qui cherche désespérément à réussir, il est difficile de l’écarter de son poste de manager pour l’instant, ou de dire qu’il a définitivement échoué », peut-on lire. Reste à savoir où il pourra rebondir après un tel échec. « Le plus grand joueur offensif anglais de son époque veut travailler et il est peu probable qu’il laisse son ego faire obstacle à ce qui sera désormais selon toute vraisemblance un passage par les parties inférieures de la pyramide, voire vers un poste dans l’un des États du Golfe. Ce qui servira au moins à Rooney, c’est une humilité qui lui est toujours venue naturellement », clame le Daily Mail. Comme quoi tout n’est pas perdu pour Rooney…

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