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Super League : Aleksander Ceferin tape encore du poing sur la table

Dans son discours d'introduction au Congrès de l'UEFA, Aleksander Ceferin en a remis une couche pour tacler les 12 clubs dissidents de la Super League.

Par Alexis Pereira
3 min.
Alexander Ceferin durant un meeting de l'UEFA début mars 2020 @Maxppp

Branle-bas de combat à l'UEFA. Depuis l'annonce de la création de la Super League ce dimanche, l'instance dirigeante du football européen multiplie les réactions. Aleksander Ceferin s'est montré très dur ce lundi à l'encontre d'Andrea Agnelli, président de la Juventus, et Ed Woodward, vice-président de Manchester United, notamment. Moins vindicatif mais toujours aussi ferme, le Slovène s'est une nouvelle fois adressé à ces patrons de clubs avec un message fort.

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«Cette crise de la Super League nous rendra plus forts. Nous ne douterons pas. Nous sommes invincibles. Pour certains, les fans se sont convertis en clients et les compétitions en produits. Pour certains, rater la qualification en Ligue des Champions n’est plus un échec sportif mais une catastrophe industrielle et ils ne veulent plus prendre le risque. Ils ont oublié que le football est imprévisible et que c’est ce qui rend ce sport si beau», a-t-il lâché, remerciant Nasser Al-Khelaïfi (Paris SG), Karl-Heinz Rummenigge (Bayern Munich), Jean-Michel Aulas (Olympique Lyonnais) et José Castro (Séville FC) d'être restés solidaires, avant de poursuivre.

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«Où était Manchester United lors de la décennie avant l'arrivée Sir Alex Ferguson ? Où était la Juventus il y a 15 ans ? En Serie B si je me souviens bien... Si les clubs qui ont dominé le football européen il y a plus de 30 ans avaient décidé de créer une Super League, qu’est-ce que cela aurait donné ? Nottingham Forest, Porto, Borussia Mönchengladbach, Steaua Bucarest, l'Étoile Rouge de Belgrade par exemple. Cela aurait aussi été une Super League. Le football change, certains ne le voient pas, ils ne le voient que sur leur compte en banque», a-t-il taclé.

«Changez d'avis»

Le patron de l'UEFA n'en est pas resté là. «Ces clubs qui se pensent grands et intouchables, s’ils sont des géants européens, c’est aussi grâce à l’UEFA qui a garanti l'organisation de compétitions équitables. Où seraient-ils sans l’UEFA ? Ils tentent de tirer profit de la situation critique pour nous voler le football. Ils veulent privatiser le football, l’un des derniers biens communs. Nous sommes prêts, nous nous y attendions, ce n’est pas une surprise. Nous développerons notre idée, que nous travaillons depuis 2 ans», a-t-il lancé, invitant notamment les clubs anglais à revenir sur leur décision.

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«Vous avez fait une grosse erreur, certains disent que c’est de la cupidité, de l’ignorance ou que sais-je. Ce qui compte, c’est qu’il est encore temps de faire machine arrière. Tout le monde fait des erreurs dans la vie. Changez d'avis. (...) Allons-nous les autoriser à voler le football ? Non, vous pouvez me croire, nous ne les laisserons pas faire. Changez d’avis pour le bien du football», a-t-il martelé avant d'insister. «Nous ne pouvons pas perdre ce match. Il n’y aura pas de compromis sur le modèle voté pour le nouveau format de Ligue des Champions. Il y aura plus de matches, plus d’opportunités pour les petits de croire en leur rêve».

Sa conclusion, ensuite, a déclenché une véritable standing ovation parmi l'assistance. «Messieurs, dames, avec ces réformes, nous construisons le football du futur pendant que des égoïstes tentent de tuer le beau jeu. Les humains peuvent choisir entre leurs intérêts propres et la solidarité. Vous, nous, avons choisi la solidarité. C’est le bon choix, celui qu’on ne regrettera jamais. Qui nous permettra de sortir de cette crise plus fort. Le football vous remercie», a-t-il envoyé. Le dialogue avec les dissidents s'annonce musclé.

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