La justice française s’attaque à Vincent Labrune et Nasser al-Khelaïfi !
Une nouvelle plainte explosive secoue le football français. L’association AC ! Anticorruption a saisi le Parquet national financier ce 4 juillet 2025, visant plusieurs figures majeures du ballon rond, dont Vincent Labrune et Nasser Al-Khelaïfi. Neuf chefs d’accusation sont retenus, sur fond de soupçons de détournement, manipulation des droits télévisés et liens opaques avec des intérêts qataris.

Stades embrasés, coulisses dévastées : jamais le football français n’avait cumulé autant de foyers d’incendie. Entre l’enquête sénatoriale qui a dévoilé au printemps les failles béantes de sa gouvernance, le fiasco retentissant des droits télévisés et la décision, actée en conseil fédéral, de dissoudre purement et simplement la Ligue de football professionnel (LFP) à l’horizon 2026, le paysage a été littéralement retourné. Audits financiers successifs, suspicions de conflits d’intérêts, bilans catastrophiques : tout a concouru à nourrir la défiance, tandis que plusieurs clubs voyaient leurs comptes passés au crible par des cabinets indépendants mandatés par l’État.
À cette déliquescence institutionnelle se sont ajoutés les épisodes violents en tribunes — matches interrompus, envahissements de terrain et sanctions en cascade — et une saison gangrenée par des polémiques arbitrales à répétition, du recours erratique à la VAR aux soupçons de pressions politiques sur le corps arbitral. Autant dire que l’exercice 2024‑2025, achevé dans la confusion, a préparé le terrain à un nouveau coup de tonnerre : la plainte explosive révélée ce 4 juillet 2025 contre plusieurs pontes du foot hexagonal, que les deux paragraphes suivants détaillent en profondeur.
9 chefs d’accusation contre des dirigeants influents !
Selon les informations de Ouest-France, dans sa nouvelle plainte déposée le 4 juillet 2025 auprès du Parquet national financier, l’association AC ! Anticorruption élargit encore le spectre d’un dossier déjà sulfureux depuis l’enquête ouverte en février 2024 pour détournement de fonds publics, consécutive à la création de la filiale commerciale de la LFP. Outre les perquisitions réalisées le 5 novembre 2024 au siège de la Ligue et les auditions menées dans le cadre d’une commission d’enquête sénatoriale, l’association cible désormais nommément une constellation d’acteurs influents : le président de la LFP Vincent Labrune, le patron du PSG Nasser Al‑Khelaïfi, mais aussi plusieurs dirigeants de clubs – Jean‑Pierre Caillot (Reims), Laurent Nicollin (Montpellier), Loïc Féry (Lorient), Waldemar Kita (Nantes), Jean‑Pierre Rivère (Nice), Bernard Caïazzo (ex‑ASSE) – ainsi que l’ancien maire de Poissy, aujourd’hui député, Karl Olive. Ils sont visés par neuf chefs d’accusation d’une gravité exceptionnelle : escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs, extorsion aggravée, prise illégale d’intérêts, blanchiment aggravé, évasion fiscale, abus de confiance et détournement de fonds publics, sans oublier la violation du droit sportif.
Le cœur de la plainte décrit une « vaste escroquerie » fondée, selon AC ! Anticorruption, sur la centralisation du pouvoir autour du tandem Al‑Khelaïfi/Labrune : manipulation des droits TV pour favoriser beIN Sports, imposition de la marque Visit Qatar dans les contrats de sponsoring, et rôle trouble attribué au courtier Pitch International et à son fondateur Paul McGrath. Les liens financiers entre la LFP, le fonds CVC Capital Partners et les intérêts qataris sont passés au crible, tout comme l’élection surprise de Labrune en 2020 – aux dépens de Michel Denisot – puis sa réélection contestée en 2024 face à Cyril Linette. L’association affirme que certains présidents auraient été « incités » à soutenir l’ex‑dirigeant de l’OM, dont la rémunération aurait finalement doublé malgré l’annonce d’une baisse salariale liée à la suppression de sa part variable ; l’achat du nouveau siège parisien de la LFP pour 127 millions d’euros figure également parmi les points jugés suspects. Autant d’éléments qui, promet le journaliste indépendant Romain Molina dans un livre attendu le 7 juillet, pourraient révéler les dessous d’un système destiné à « détourner les ressources du football français au profit d’intérêts privés étrangers ».
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