Ligue 1

OL : JMA et Lacombe tentent-ils d'évincer Claude Puel ?

La crise couve du côté de l'Olympique Lyonnais. Jean-Michel Aulas a beau le nier, les faits sont là. Quatorzièmes de Ligue 1, les Gones doivent par ailleurs faire face à une guerre déclarée entre une grande partie du public de Gerland et l'entraîneur Claude Puel. Et alors que les supporters rhodaniens réclament la démission du coach, la réorganisation de l'organigramme du septuple champion de France pourrait bien pousser Puel vers la sortie.

Par Khaled Karouri
3 min.
Olympique Lyonnais Claude Puel @Maxppp

«Puel démission ! Puel démission !» Voilà les paroles prononcées mercredi soir par les Bad Gones au terme du match opposant l'Olympique Lyonnais au Paris Saint-Germain en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Déployant même une banderole et insultant encore plus copieusement le coach rhodanien, les supporters de l'OL n'ont donc une nouvelle fois pas fait dans la dentelle, bien décidés à faire part de leur aigreur vis-à-vis du technicien. Oui mais voilà, Jean-Michel Aulas n'est pas homme à se laisser dicter une ligne de conduite par la vindicte populaire. Restant sur ses convictions, l'homme fort de la maison lyonnaise a ainsi finalement maintenu sa confiance à Claude Puel, contre vents et marées.

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Dans le collimateur du public de Gerland, Claude Puel peut toujours se targuer d'avoir le soutien présidentiel. De quoi voir l'avenir à priori un peu plus sereinement. Sur les ondes de RMC, le coach du septuple champion de France revient sur ces dernières semaines loin d'être évidentes : « Je n'ai jamais songé à partir. Les problèmes doivent être résolus et une carrière d'entraineur n'est jamais facile. Mon groupe de joueurs est là pour faire gagner le club mais pas pour me soutenir. Je n'ai jamais demandé aux joueurs de monter au front pour moi. Il y a certains supporters qui sont contre moi mais j'espère les faire changer d'avis. Je ne compte pas les rencontrer prochainement » a-t-il ainsi affirmé. Alors que JMA louait récemment les efforts consentis par l'entraîneur au niveau de la communication, pas sûr que cette dernière phrase plaise au public lyonnais.

D'autant que le maintien de Claude Puel à la tête des Gones ne se fait pas sans conditions, d'ailleurs clairement annoncées par Jean-Michel Aulas. Si ce dernier a confirmé vouloir rester sur le devant de la scène comme il l'a fait ces dernières semaines, Bernard Lacombe va lui aussi voir ses fonctions étendues. C'est ce que révèle JMA, dans des propos relayés par RMC : « Ce positionnement existe depuis plusieurs saisons maintenant. Selon les moments, les résultats, il est à ma demande plus ou moins présent sur un certain nombre de choses. Il a une expérience tout à fait extraordinaire des situations de jeu et des moments difficiles. Bernard fait ce qu’on lui demande. Là, on lui demande d’être un petit peu plus proche des joueurs et d’aider à nous faire remonter les informations. Il faut qu’il soit également plus proche du staff. Cela se fait de manière non hiérarchique. Tout le monde se retrousse les manches… Et Bernard peut être un élément fédérateur de plus dans notre course à la remontée ».

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Certes, mais l'arrivée de Bernard Lacombe risque de causer quelques soucis à Claude Puel. En effet, rares sont les entraîneurs passés par l'OL à avoir entretenu de grandes relations avec le conseiller spécial du président Aulas. Gérard Houllier y était allé à l'époque de sa petite phrase, affirmant ne même pas pouvoir choisir « la couleur des poubelles », du fait de la prédominance de Lacombe dans le mercato des siens. Or, arrivé à l'été 2008 dans la peau d'un entraîneur général, Claude Puel se devait de prendre la main sur le sportif. Un peu plus de deux ans plus tard, c'est donc Bernard Lacombe qui voit ses fonctions élargies, empiétant de facto sur le territoire jusque-là réservé à l'ancien entraîneur de Lille. Et si Houllier avait fini par jeter l'éponge face à cette situation, nul doute que Claude Puel aura l'occasion de réfléchir à son sort dans les mois à venir. Une manière peut-être masquée pour JMA de pousser l'actuel entraîneur des Gones vers la sortie.

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