Ligue des Nations : où en est la Belgique depuis le Mondial 2018 ?

Par Tom Monegier
4 min.
Thibaut Courtois et les Diables Rouges en train de saluer leur public @Maxppp

Trois ans après la demi-finale du Mondial 2018, Belges et Français vont se retrouver ce jeudi dans le cadre du Final Four de Ligue des Nations. Mais que vaut la Belgique aujourd'hui, elle qui a été sortie en quarts de finale de l'Euro 2020 par l'Italie.

10 juillet 2018, Stade de Saint-Pétersbourg en Russie. En demi-finale de la Coupe du Monde 2018, la France et la Belgique croisent le fer pour une place en finale. Grâce à un but de Samuel Umtiti de la tête, les Bleus battent les Diables Rouges sur la plus petite des marges (1-0), avant de finir le travail en finale contre la Croatie pour être sacrés champions du Monde. Les Belges, eux, termineront troisièmes après leur succès dans la petite finale face à l'Angleterre (2-0). Et un peu plus de trois plus tard, les deux sélections vont se retrouver, jeudi soir à 20h45, dans le cadre du Final Four de Ligue des Nations. Les deux rivaux vont s'affronter pour une place en finale face à l'Italie ou l'Espagne, qui se défient ce jour. Mais depuis le Mondial 2018, la sélection dirigée par Roberto Martinez a-t-elle changé ?

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Une formation qui peut faire le dos rond

Le technicien espagnol, arrivé sur le banc de la sélection belge, a souvent fait du bon travail, lui qui compte une moyenne de 2,48 points pris par match depuis son arrivée. Et après la Coupe du Monde 2018, la Belgique a un peu déroulé, avec 30 victoires, 4 nuls et 3 défaites (2-5 contre la Suisse en novembre 2018, 1-2 face à l'Angleterre en octobre 2020 et l'élimination en quart de finale de l'Euro 2020 contre l'Italie, 1-2). La Nazionale, sacrée championne d'Europe quelques jours plus tard, avait donc trouvé la solution pour stopper cette équipe belge très impressionnante sur le plan offensif. Avec des éléments tels que Romelu Lukaku, Eden Hazard, Kevin de Bruyne ou encore Dries Mertens, les Belges ont souvent envoyé un message à l'Europe, comme ce 8-0 face à la Biélorussie le 30 mars dernier dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2022. Il faut dire que l'utilisation du 3-4-3, ou 3-4-2-1, aide beaucoup.

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Adepte de ce système de jeu depuis ses débuts, Roberto Martinez a su façonner son onze de départ. Et parfois, même en souffrant, les Diables Rouges s'en sortent. Nombreux sont ceux à se souvenir du huitième de finale des Belges face au Portugal le 27 juin dernier. Sur la pelouse de l'Estadio de La Cartuja de Séville, les frères Hazard (Thorgan est d'ores et déjà forfait contre la France, NDLR) et leurs coéquipiers avaient souffert face à des Portugais joueurs. 44% de possession contre 56%, 6 tirs contre 24 (1 cadrés contre 5, aucun corner contre 3 : les statistiques étaient clairement à l'avantage de la Seleção das Quinas et pourtant... Une frappe de Thorgan Hazard a suffi pour faire craquer le Portugal. Car si elle sait se montrer impressionnante offensivement par moment, la Belgique sait aussi défendre.

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Une défense solide et une attaque de feu

Avec des pistons placés assez haut et au style plus offensif que défensif, dernièrement Alexis Saelemaekers à droite et Yannick Carrasco à gauche, les Diables Rouges se projettent rapidement vers l'avant mais le repli défensif n'est pas forcément oublié. Les deux pivots, comme Axel Witsel ou Youri Tielemans, ne se projettent pas non plus énormément et peuvent compter sur un Kevin de Bruyne en électron libre qui décroche et revient très souvent. Et hormis Romelu Lukaku, souvent titularisé à la pointe de l'attaque, les ailiers participent aussi au travail défensif. Les formations à trois défenseurs centraux marchent d'ailleurs de plus en plus, et ce n'est pas pour rien que la plupart des entraîneurs la mettent en place, comme Jorge Sampaoli à l'OM pour donner un exemple. Mais pour gagner des matches, il faut bien défendre mais aussi marquer, ce que réussit la Belgique comme expliqué plus haut.

Romelu Lukaku ayant une large palette devant, les Diables Rouges peuvent souvent alterner entre jeu long pour trouver la profondeur ou jeu dans les pieds, l'attaquant de Chelsea utilisant son gabarit pour protéger le cuir et retrouver ses partenaires. Mais le 3-4-2-1 permet aussi de trouver des espaces plus facilement. Avec des Carrasco ou Saelemaekers bien positionnés dans leur couloir, les latéraux adverses sont parfois perturbés, d'autant plus quand des Eden Hazard, Leandro Trossard ou encore Kevin de Bruyne se trouvent dans la même zone. Meilleur buteur de l'histoire des Diables Rouges avec 67 réalisations, Lukaku compte en tout cas emmener son équipe le plus loin possible dans cette Ligue des Nations et les défenseurs tricolores auront du travail jeudi soir. Car après les déceptions de la Coupe du Monde 2018 et de l'Euro 2020, la Belgique doit se racheter. Et surtout prendre sa revanche sur les Bleus.

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