Equipe de France : Kingsley Coman, le choix payant de Didier Deschamps

Par Maxime Barbaud
3 min.
Kingsley Coman a fait très mal au Kazakhstan @Maxppp

Préféré à Benjamin Pavard dans le couloir droit, Kingsley Coman a donné raison à son sélectionneur en offrant un récital face au Kazakhstan (8-0), illustré par deux passes décisives.

Le choix avait de quoi étonner à l'annonce des compositions. Didier Deschamps n'est pas un sélectionneur qui aime déséquilibrer volontairement son équipe en alignant beaucoup de joueurs offensifs. Pourtant c'est bien Kingsley Coman (25 ans) qui a été préféré à Benjamin Pavard au coup d'envoi face au Kazakhstan (8-0) dans le rôle de piston droit. Une décision osée, même s'il convient de relativiser cette prise de risque lorsqu'on joue la 125e nation au classement FIFA, mais surtout payante et que l'on pourrait revoir dès mardi prochain en Finlande.

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«Je ne fais jamais de one shot, c’est une option, prévenait Didier Deschamps en conférence de presse. C’est un rapport de force. Aujourd'hui, elle n’était, à mon sens, pas risquée du tout, du fait que j'imaginais qu'on allait avoir beaucoup plus le ballon, et qu’à partir de là, Kingsley, dans son couloir, se retrouverait dans la moitié adverse ou dans les trente derniers mètres. Et là, il a cette capacité, parce qu’il avait de très bonnes sensations, de percussion, qualité de centre. »

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Deux passes décisives à son actif

Dès ses premiers ballons, le Munichois a annoncé la couleur. Ses dribbles dévastateurs (2e, 20e, 54e, 67e) ont fait très mal à des Kazakhstanais qui n'ont jamais su trouver la solution pour mieux défendre. Irrésistible dans le un contre un, Coman a fait peur. La défense a fini par lui offrir un peu plus de libertés pour moins le coller et défendre autrement. L'ailier de métier n'en demandait pas tant et en profitait pour offrir des centres dangereux, dont deux décisifs pour Mbappé (12e, 32e).

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«Nous avons essayé d'empêcher les passes dans l'axe et sur les côtés mais c'est justement là où nous avons pris les trois premiers buts», regrettait Talgat Baysufinov le sélectionneur asiatique en conférence de presse, la mine déconfite après cette lourde défaite. Le récital de Coman ne s'arrêtait pas là, variant son jeu en dézonant, venant dans l'axe, libérant ainsi son couloir, et offrant quelques ballons chauds dans la profondeur (18e). Altruiste, il ne lui a manqué qu'un but pour compléter sa soirée presque parfaite.

On pourrait bien le revoir à ce poste

Il a tenté sa chance deux fois, mettant au passage Pokatilov en difficultés (44e), avant de tenter sa chance en angle fermé (52e). Sa présence dans le dos de la défense aurait même pu coûter un but gag au Kazakhstan (65e). Sur le plan défensif, les Bleus ont été assez peu mis en danger mais le Bavarois ne rechignait pas non plus à venir boucher son couloir face aux rares montées de Taykenov, son adversaire direct. Un constat qui là aussi a plu au sélectionneur français.

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«Est-ce que c’est possible de le répéter ? Oui, c’est possible. Face à d’autres adversaires, ça demande des aménagements. Si on a le ballon, ça ne pose pas de problème, puisqu’il sera toujours en phase offensive, même si aujourd’hui il a fait des efforts, lorsqu’il a fallu le faire, sur le plan défensif.» Forfait en Ligue des Nations il y a un mois, Kingsley Coman (35 sélections, 5 buts), ovationné lors de sa sortie pour Pavard (80e), vient rappeler, comme souvent, que lorsque les blessures le laissent tranquille, il est un joueur important en équipe de France.

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