Grégory Bakian, un Azuréen passé par l'OGC Nice au parcours pas comme les autres

Par Lucas Billard
9 min.
Grégory Bakian, chanteur au passé de sportif chargé @Maxppp

Passé par l'OGC Nice en jeunes, proche d'intégrer le centre de formation de l'OM avant de performer dans le sport automobile aux côtés de Jules Bianchi ou encore Sebastian Vettel, Grégory Bakian s'épanouit aujourd'hui dans la musique. Le chanteur produit par Emmanuel Petit s'est livré à Foot Mercato.

Voilà une très belle histoire, mais peu commune, à raconter. Foot Mercato est allé à la rencontre de Grégory Bakian, aujourd'hui pleinement épanoui dans la musique après un parcours bien rempli dans le monde du sport. Ce chanteur de variété française, pop électro et pop rock possède en effet un passé de sportif que peu d'autres artistes peuvent se targuer d'avoir connu. Celui qui a commencé à taper dans un ballon à 5 ans a porté le maillot de l'OGC Nice chez les jeunes, en moins de 13 ans, avant de déménager dans le Var et d'y être repéré par l'OM lors d'un tournoi. Grégory Bakian, alors attaquant et « psychologiquement pas assez dur et assez fort » pour se remettre de certains loupés, selon ses dires, manque alors de peu d'intégrer le centre de formation du club de sa ville de naissance.

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« J'ai eu la chance d'assouvir une autre passion »

S'ouvre alors un nouveau chapitre, plus prestigieux pour lui, également passé par le Sporting Club de Toulon, dans le sport automobile, dans le karting, où il s'est forgé un sacré palmarès : 2 finales de Coupes de France en karting, 3 qualifications pour les championnats de France, un titre de champion de Ligue avec la génération Jules Bianchi, Romain Grosjean, Sebastian Vettel... « Faute de budget, je n'avais pas pu participer aux championnats d'Europe de Formule 4 en 2004 », regrette-t-il, alors qu'il avait en parallèle mis un pied dans le monde de la musique en remportant Graines de Star à 16 ans, en 2002. Une aubaine pour Grégory Bakian, qui a été contraint de stopper son rêve de devenir pilote professionnel pour des raisons financières.

« J'ai eu la chance d'assouvir une autre passion, ce qui n'est pas le cas de tous les jeunes qui ont dû arrêter un sport pour des raisons indépendantes de leur volonté, nuance toutefois le chanteur ayant sorti un nouveau single, "Le Premier", le 7 octobre dernier. J'étais dans les mêmes chronos que Sebastian (Vettel) et que Jules (Bianchi, son ami dont il était proche et dont le tragique décès en 2015 l'a énormément affecté, NDLR) et même plus rapide que certains qui ont accédé à la Formule 1. Il y aura toujours, jusqu'à la fin de ma vie, un regret de ne pas avoir pu me montrer au plus haut niveau (la F1). Il y aura toujours une pointe de regrets parce que le pilotage, c'était ma vie. »

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« Je n'aurais jamais été un grand joueur de football alors que j'aurais pu être un très grand pilote »

Grégory Bakian admet malgré tout qu'il n'aurait pas atteint les sommets dans le monde du football. « Le foot, il n'y a pas vraiment de regrets, car je n'étais pas assez bon, selon moi. J'étais suffisamment bon pour jouer à un bon niveau, mais je manquais de talent. Si j'avais pu devenir pro, j'aurais sûrement reculé pour finir milieu : j'avais un bon volume de jeu, j'avais la grinta. J'aurais peut-être pu évoluer en N1, mais je n'aurais jamais été un grand joueur de football alors que j'aurais pu être un très grand pilote. Dans le foot, j'aurais peut-être pu me révéler sur le tard, comme Valbuena, Ribéry, Giroud... »

Toujours est-il que ce parcours atypique et semé d'embûches l'aura conduit vers le monde de la musique, qu'il espère cette fois conquérir. D'autant plus que le sport lui aura appris « de ne jamais rien lâcher quand on rencontre des difficultés, de savoir faire le dos rond et de laisser passer l'orage. Il ne faut jamais baisser les bras, jamais abandonner, car l'abandon est définitif. » Le lien avec sa première passion n'est jamais rompu, en témoigne sa présence sur la scène des Golden Foot, en novembre 2021, à Monaco. Surtout que les valeurs prônées par le sport en général ne manquent pas de l'inspirer pour ses chansons. Et puis, comment ne pas garder ce lien, même maintenant, quand un certain Emmanuel Petit, champion du monde 1998 avec l'équipe de France, se trouve faire partie de ses producteurs.

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Après son épopée en Coupe de France, Grégory Bakian, produit par Emmanuel Petit, veut revenir dans le foot

Grégory Bakian, qui se produira au Casino de Paris le 12 décembre prochain, en dit plus sur cette relation forte avec l'ancien milieu de terrain d'Arsenal. « Ça va faire 8 ans qu'on se connaît avec Manu, qui a intégré l'actionnariat de notre label de musique (Seiya Records). On a une relation d'amitié avant d'avoir une relation professionnelle. Manu avait eu un coup de cœur pour ce que je dégage sur scène, mon énergie, ma détermination, ma voix et les messages qui émanent de mes chansons. Il m'avait connu sur "Ce qui ne tue pas nous rend plus fort", à l'époque, qui l'avait beaucoup touché par rapport à la perte de son frère. On est dans une belle relation, il joue un peu le rôle de parrain, de conseiller. Il intervient surtout sur l'aspect humain. On échange sur les grandes lignes, il met son expérience et son aura médiatique au service du projet. »

Le natif de Marseille, dont l'objectif principal demeure de remplir le Casino de Paris (le 12 décembre prochain) avec l'ambition de terminer sa tournée en 2024 par l'Olympia et de s'associer à une grande maison de disques « pour être plus fort et mieux armé », garde toutefois dans un coin de la tête l'idée de revenir dans le monde du foot. « Ce n'est pas impossible, ça pourrait me plaire, précise le diplômé des trois premiers degrés fédéraux d'entraîneur. Après, par rapport à mon âge, je m'imagine peut-être plus dans des fonctions de dirigeant, de président de club. J'ai eu l'expérience dans un club amateur, Hombourg-Haut (R3), où j'étais conseiller du président. On avait fait une épopée historique et éliminé l'AJ Auxerre (2-1) au 8e tour de la Coupe de France (6 divisions d'écart). On s'attendait plus à en prendre 8 ou 10 ou 12 (rires). » Il promet en tout cas : « C'est certain que dans quelques années, il y aura une belle histoire à écrire dans le football. »

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L'œil de Grégory Bakian sur l'OGC Nice et l'OM

  • OGC Nice : « Je suis assez confiant, les idées, la philosophie de jeu, la rigueur, l'exigence tactique de Lucien Favre commencent à s'installer et à porter leurs fruits. C'est un des entraîneurs que je respecte et que j'admire le plus. Ça prend du temps avec lui. C'est un des plus grands tacticiens européens à mes yeux. Je suis plutôt optimiste pour la deuxième partie de saison. Il y a eu beaucoup de paris dans le recrutement, comme Ramsey, Barkley. Je suis convaincu que Nice et Lyon vont faire un gros retour sur la deuxième partie de championnat. »

  • OM : « Marseille, ça peut faire penser à certains scénarios sous Marcelo Bielsa, qui est mon entraîneur préféré. Ils produisent du jeu, il y a ce pressing haut, cette agressivité qui fait plaisir à voir. Je suis plutôt satisfait dans le jeu, dans ce qu'ils produisent, ce que ça dégage comme valeur de combativité, de persévérance, de courage. C'est entaché par cette élimination de toutes compétitions européennes. Je les vois lutter jusqu'au bout pour accrocher le podium, mais compte tenu de la philosophie de jeu prônée par Igor Tudor et la débauche d'énergie imposée aux joueurs, ils pourront très bien terminer 2èmes comme terminer 5èmes si les organismes et les têtes baissent en intensité et en rythme. »

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