La nouvelle méthode de Thomas Tuchel affole l’Angleterre
Thomas Tuchel ne perd pas de temps. Nommé sélectionneur de l’Angleterre en mars dernier, l’Allemand bouscule déjà les codes avec une méthode de préparation inédite. Stages sous haute température, inspiration NBA, cohésion de groupe poussée à l’extrême : à un an du Mondial 2026, l’ancien coach du Bayern veut révolutionner l’approche des Three Lions et leur offrir enfin un titre majeur.

Depuis son arrivée à la tête de la sélection anglaise en mars 2025, Thomas Tuchel n’a cessé de faire parler de lui. Avec son style rigoureux et ses idées bien arrêtées, l’ancien coach du PSG et du Bayern Munich impose progressivement sa marque sur les Three Lions. Alors que l’échec cuisant de l’Euro 2024 reste encore dans les mémoires, l’Allemand veut opérer une rupture totale avec les méthodes du passé pour préparer au mieux la Coupe du monde 2026, qui se disputera aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Son projet, ambitieux, vise à moderniser la préparation de l’équipe nationale, tant sur le plan physique que mental, pour faire de l’Angleterre un véritable prétendant au titre mondial.
C’est dans cette logique que Tuchel a récemment proposé un programme de stages en conditions chaudes, avec des séances d’entraînement spécifiques à Barcelone, mais surtout la perspective d’un rassemblement prolongé à Miami. Inspiré des modèles nord-américains, notamment en NBA, ce type de "boot camp" a pour objectif de souder le groupe, d’anticiper les fortes chaleurs estivales et d’instaurer une discipline collective renforcée. Une méthode qui bouscule les habitudes de la FA et qui interpelle déjà certains clubs de Premier League, inquiets pour la charge imposée à leurs joueurs. Mais pour Tuchel, ce changement radical est indispensable s’il veut donner une nouvelle dynamique à une équipe anglaise en quête de renouveau.
Une méthode qui brûle
Depuis sa nomination à la tête de l’équipe d’Angleterre, Thomas Tuchel a instauré une approche novatrice en matière de préparation physique, suscitant des débats outre-Manche. Conscient des défis climatiques que posera la Coupe du Monde 2026 aux États-Unis, notamment les températures élevées, Tuchel a modifié le programme habituel de la Fédération anglaise. Il a ainsi organisé un stage de six jours à Barcelone avant le match qualificatif contre Andorre, afin d’acclimater ses joueurs à la chaleur. En collaboration avec les départements médicaux et scientifiques de la FA, il élabore des stratégies pour minimiser les effets de la chaleur sur les performances des joueurs. Parmi les projets envisagés, un camp d’entraînement en mars et un stage pré-Coupe du Monde à Miami sont à l’étude, bien que ces initiatives puissent susciter des réticences de la part des clubs, préoccupés par le risque de surcharge pour leurs joueurs.
Cette méthodologie proactive illustre à quel point Thomas Tuchel entend révolutionner les standards de préparation de la sélection anglaise. Fidèle à sa réputation de tacticien méticuleux et d’innovateur, l’ancien entraîneur de Chelsea et du Bayern Munich s’inspire largement de l’univers du sport américain, notamment de la NBA, pour imposer une culture de la performance adaptée aux exigences d’un tournoi estival sur le sol nord-américain. Il souhaite bâtir un groupe soudé, à la manière des franchises américaines qui partent en camp d’entraînement isolé avant chaque saison. Pour lui, ces rassemblements dans des conditions extrêmes – comme celui envisagé à Miami – ne servent pas uniquement à une préparation physique mais à forger un « esprit de corps » indispensable pour aller loin dans une compétition. Cette volonté de créer une « fraternité » entre les joueurs, en rupture avec la culture plus classique du football anglais, détonne, séduit certains et interroge d’autres. Mais elle témoigne d’une certitude : Tuchel ne veut laisser aucun détail au hasard dans sa quête d’un premier trophée international avec les Three Lions.
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