Les résultats des compétitions européennes faussées par le volcan islandais ?

Dans la vie, il y a parfois des impondérables, des obstacles bien difficiles à prévoir et auxquels il faut pourtant faire face. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'éruption du volcan Eyjafjöll a pris tout le monde de court. Perturbant considérablement l’espace aérien européen, le nuage de cendres qui s'est formé suite à ce surprenant événement empêche tout avion de décoller, selon le sacro-saint principe de précaution.

Affectant donc les voyageurs, ce nuage noir vient également troubler le bon déroulement des compétitions footballistiques. Et en cette semaine de matches européens, force est de constater que cela tombe plutôt mal. Devant faire contre mauvaise fortune bon cœur, les clubs engagés en Ligue des Champions et en Europa League vont devoir prendre la route.

Ainsi, le FC Barcelone poursuit actuellement son trajet direction Milan. Après avoir passé la nuit à Cannes, les Catalans touchent au but. Même combat pour l'Olympique Lyonnais, qui a mobilisé pour l'occasion huit mini-vans. Les joueurs rhodaniens sont partis aujourd'hui à 13h30 et devraient faire escale à Stuttgart avant de rallier Munich. Enfin, pour ce qui est de l'Europa League, Fulham s'apprête aussi à prendre la route direction Hambourg pour y disputer la demi-finale aller de cette compétition. Même chose pour Liverpool, qui après avoir joué ce soir face à West Ham en championnat, devra suivre un trajet long de 20 heures pour arriver à Madrid et y défier l'Atlético.

Vous l'aurez donc compris, les demi-finales des deux coupes européennes auront bien lieu, mais à quel prix. Si comme le veut l'expression consacrée Show must go on, reste que l'équité doit être placée au centre des débats. Et à ce petit jeu là, nul doute que cette affaire et ses trajets d'un ancien temps, effectués aujourd'hui par les équipes citées précédemment, devraient faire grincer quelques dents.

Dès hier dans les colonnes du Daily Mirror, l'entraîneur de Fulham, Roy Hodgson, mettait la pression sur l'UEFA : « L'UEFA a toujours fait en sorte que les matches soient équitables et que les équipes qui voyagent puissent ne pas connaître l'enfer pour arriver sur les lieux des matches. Je fais confiance à l'UEFA pour résoudre le problème ». Mais face à la fermeture prolongée de l'espace aérien, les clubs n'auront donc d'autres choix que de prendre la route. Reste à savoir si l'instance européenne obligera les équipes qui se déplaceront au retour à en faire autant. Au nom cette fois de la sacro-sainte équité.