Le coup de gueule d'Ajaccio

Par Khaled Karouri
2 min.

Il y a comme un parfum d'agacement qui plane chez certains clubs français. Lassées par des décisions arbitrales défavorables ou des décisions de la Commission de discipline jugées cruelles, certaines écuries n'hésitent pas à taper du poing sur la table. Et alors que le Sporting Club de Bastia s'est hier manifesté, c'est au tour de l'AC Ajaccio de sortir du bois. En cause, la suspension infligée à Joris Sainati (26 ans), coupable d'avoir donné des coups de poing lors d'ACA-Tours : « Un an et 4 mois ! 16 mois ! Plus de 480 jours ! Environ 50 matchs de suspension ! Telle est la sanction infligée à notre joueur Joris Sainati… Il n’y a aucune ambigüité, pas l’ombre d’un doute, ce véritable scandale relève du parti pris, de l’a priori, il s’agit d’un déni de justice flagrant ! Nous ne contestons pas la faute du joueur, nous ne contestons pas non plus que cette faute mérite sanction. Il n’est pas moins vrai que cette condamnation est une véritable injustice au regard des faits et de la jurisprudence de la Commission de Discipline en la matière », a tout d'abord indiqué l'ACA, avant de poursuivre :

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« Nous sommes habitués, hélas, à des condamnations toujours disproportionnées à notre égard. Cette fois, on a largement dépassé les limites du supportable. C’est pour nous la preuve irréfutable que cette commission est partiale et qu’il y a dans ses jugements deux poids, deux mesures… Le gardien de Tours, à l’origine des incidents puisqu’il agresse au préalable un joueur ajaccien, est lui sanctionné de trois matchs de suspension, notre gardien Scribe qui réagit à l’agression se voit sanctionné quant à lui de cinq matchs. Il s’agit du tarif préférentiel habituellement accordé à nos joueurs quand il s’agit pour cette commission de sévir contre l’ACA. Nous aurons l’occasion de revenir dans le détail sur la longue liste des débordements de ces Messieurs avec éléments comparatifs à l’appui… Pour l’heure, nous refusons d’admettre cette provocation et nous en ferons appel, nous épuiserons tous les moyens juridiques pour faire valoir notre bon droit jusque devant les tribunaux. À compter d’aujourd’hui, nous demandons à nos joueurs appelés à passer devant la dite commission de ne plus répondre à ses convocations et de ne plus se faire représenter. Nous savons de toutes manières que nous serons, comme d’habitude, victimes de la sanction la plus lourde. Autant économiser les frais de déplacement et de représentation qui pourraient laisser croire que nous sommes dupes d’une pseudo-juridiction à sens unique ! »

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