OM - Montpellier : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille Karim Rekik @Maxppp

Pour l’avant-dernier match de ces 16es de finale de la Coupe de France, l’Olympique de Marseille accueillait Montpellier au Vélodrome. L’OM a vaincu le syndrome à domicile et s’est imposé (2-0).

C’est dans un stade Vélodrome à moitié vide que s’est jouée la rencontre entre l’OM et Montpellier, comptant pour les 16es de finale de la Coupe de France. La formation phocéenne se présentait avec un onze presque type malgré l’absence de Lassana Diarra, le MHSC en revanche alignait une équipe plus remaniée. Et sans la manière, les Marseillais ont su se rassurer et vaincre le syndrome du Vélodrome, où ils ne gagnaient plus.

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Dès l’entame de cette rencontre, on pouvait craindre le pire pour les Phocéens puisqu’à l’instar de la rencontre de la 17e journée de Ligue 1 (2-2) le 6 décembre dernier, ce sont les hommes de Pascal Baills qui ont attaqué ce match de la meilleure des façons. Dabo esseulé dans la surface suite à un coup franc sur le côté droit, reprend de la tête et force Mandanda à une belle horizontale pour sortir le ballon du cadre (2e). La suite de la première mi-temps n’est qu’un enchaînement de frappes ratées ou de mauvaise dernière transmission, hormis cette frappe de Saihi repoussée sur sa ligne par Karim Rekik (23e). C’est sur leur seule action collective construite de la première période que les Marseillais vont ouvrir le score. Suite à un une-deux entre Nkoudou et Cabella, l’ancien Nantais rate sa frappe, mais le ballon est poussé dans le but par Bensebaini (41e).

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Au retour des vestiaires, les Olympiens n’ont pas tardé à se mettre à l’abri. Bien lancé dans la profondeur par Lucas Silva, Bouna Sarr produit son effort jusque dans la surface et force Ligali à sortir pour repousser le ballon dans les pieds de Dja Djédjé qui pousse le ballon dans le but vide (54e). Quatre minutes plus tard, Yatabaré récupère le ballon dans les pieds de l’arrière droit marseillais puis file au but pour un face à face remporté par Steve Mandanda (58e). Malgré les entrées en jeu de Ninga ou encore Boudebouz pour Montpellier, c’est bien l’OM qui s’impose et se qualifie pour les 8es de finale de la Coupe de France.

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L’homme du match : Karim Rekik (7) : le jeune néerlandais a été l’homme de la partie. Même s’il n’a pas été à proprement parlé décisif, c’est celui qui a montré le plus d’envie dès le début de la rencontre. De retour après quelques absences, l’ancien défenseur du PSV a fait le boulot, comme sur cette déviation pour empêcher Saihi d’ouvrir la marque (23e), et a gagné tous ses duels.

OM :

  • Mandanda (6) : comme à son habitude, le gardien international français est à l’aise dans les coupes nationales. Et comme à son habitude, le portier marseillais a sauvé les siens en empêchant d’abord Dabo d’ouvrir le score (2e) puis en empêchant Yatabaré (58e) de réduire l’écart en remportant son face-à-face.

  • Dja Djédjé (5) : Certes Brice Dja Djédjé a retrouvé son poste de titulaire, mais il semble un petit peu accuser le coup. Même s’il a marqué un but après un effort de plus de quatre-vingt mètres, il est resté très nerveux, manquant d’un rien d’être expulsé. Il perd un ballon dangereux devant Yatabaré (58e). Mais il y a clairement du mieux pour lui.

  • Nkoulou (5) : Nicolas Nkoulou a fait son match, comme à son habitude. Il a été à l’aise pour relancer le ballon, ne prenant pas non plus des risques inconsidérés. Si l’OM s’en sort sans but, c’est parce qu’il a été bon aux côtés de Karim Rekik alors que leur relation sur le terrain a été maintes fois remise en cause.

  • Rekik (7) : voir ci-dessus.

  • Manquillo (5): il n’a pas vraiment eu de difficultés sur son côté droit et si le latéral espagnol de l’OM sait bien faire quelque chose, c’est défendre. Il ne fait pas de bruit, mais s’installe tranquillement sur le côté gauche de la défense olympienne en l’absence de Benjamin Mendy. Petit bémol, il pourrait essayer d’apporter un peu plus offensivement.

  • Isla (5) : depuis son installation dans le onze de départ par Michel, Mauricio Isla a stabilisé le milieu de terrain marseillais en apparaissant comme le pendant parfait de Lassana Diarra. Il s’est accommodé de son nouveau partenaire au milieu de terrain et a fait le travail, ratissé et distribué.

  • Silva (5) : à l’instar de Rekik, Lucas Silva revient de loin. Mis sur le banc par Michel parce qu’il ne rentrait plus dans ses plans pour débuter un match, le Brésilien prêté par le Real Madrid a fait le travail et a rendu une copie intéressante. C’est lui qui faisait le liant entre les offensifs et la défense. Il ne semble en revanche pas avoir de rythme, et n’a ainsi pas été assez présent physiquement.

  • Cabella (4) Rémy Cabella revient de blessure et ça se sent. L’ancien Montpelliérain affrontait son ancienne équipe, et on sentait qu’il voulait faire la différence. Il a néanmoins manqué de rythme tout au long de la rencontre, ne faisant pas souvent les bons choix offensifs. Remplacé par Romao (69e) qui a été utile pour stabiliser le milieu de terrain.

  • Nkoudou (6) : Nkoudou est l’une des plus grosses armes offensives de l’Olympique de Marseille. Sa vitesse a encore fait des ravages dans la défense de Montpellier puisqu’en plus d’avoir mis en difficulté Deplagne, il a forcé Bensebaini à pousser le ballon dans ses propres filets pour l’ouverture du score (41e). Remplacé par Zambo Anguissa (84e), quelconque pour la dizaine de minutes qu’il restait à jouer.

  • Sarr (6) : Bouna Sarr est lui aussi en jambes ! Après son excellente prestation contre Caen qui lui a valu de gagner une place de titulaire pour ce soir selon son entraîneur Michel, il a réédité ses performances, en percutant et en faisant les passes justes au bon moment. Il est à l’origine du but de Dja Djédjé (54e), et aurait pu s’offrir des passes décisives si Michy Batshuayi avait été plus efficace.

  • Batshuayi (3) : Michy Batshuayi a du talent et tout le monde le sait. Mais cette soirée au Vélodrome contre Montpellier a été cauchemardesque pour lui. Il a tout raté, ses dribbles, ses contrôles, ses passes et ses frappes. L’international belge a néanmoins une excuse, puisqu’il a joué tous les matches, et il est le seul attaquant de pointe de l’OM. Remplacé par le jeune Antoine Rabillard (87e), qui s’offre un peu plus de temps de jeu parmi les pros.

MHSC :

  • Ligali (6) : sans doute l’un des joueurs de Montpellier les plus sérieux et appliqués dans cette partie. Le portier a tenté bon gré mal gré de tenir son rang, et s’est notamment bien imposé dans une sortie au devant de Nkoudou (14e), sur une parade suite à une frappe lointaine de ce même Nkoudou (36e), ou sur une belle percée de Batshuayi (79e). Pas récompensé de tous ses efforts.

  • Deplagne (5) : l’arrière droit a fait le métier, à défaut d’être particulièrement en verve. Sans faire de fioritures, le joueur âgé de 24 ans a été plutôt solide dans cette partie, plus discret que Roussillon en phase offensive, mais nettement moins mis en danger d’un point de vue défensif, avec des interventions bienvenues.

  • Rémy (5,5) : arrivé cet été après avoir évolué trois saisons durant du côté de Dijon, le défenseur central a tenté de maintenir son embarcation à flot. Jamais avare en efforts, il a notamment été à créditer de quelques interventions de qualité, comme sur ce bon retour sur Batshuayi, tout en puissance, ponctué d’une bonne relance (7e). Pas assez cependant.

  • Bensebaini (4) : l’international Espoir algérien a connu une soirée pas franchement évidente. Le natif de Constantine, s’il a plutôt été très performant dans le registre de la construction du jeu, a perdu beaucoup de crédit au niveau du placement. Et malheureusement pour lui, le renfort estival a fini par craquer, en déviant dans ses propres filets une tentative de Nkoudou (41e). Il y a des soirs comme ça…

  • Roussillon (4) : d’ordinaire très important, le latéral révélé au FC Sochaux-Montbéliard a cette fois connu une soirée difficile. Mal à l’aise face à la vivacité de ses vis-à-vis, il a tenté d’apporter d’un point de vue offensif comme sur ce centre-tir sur lequel Mandanda fut vigilant (85e), mais a surtout coulé en phase défensive. Les montées de Brice Dja Djédjé ont souvent été fatales au natif de Sarcelles. Sale soirée.

  • Saihi (6) : positionné en qualité de sentinelle devant la défense, le récupérateur tunisien a eu le mérite de ne pas lâcher. Sans être particulièrement transcendant, on l’a tout du moins connu encore meilleur, le milieu défensif a été globalement intéressant dans la construction du jeu, avec quelques passes permettant de faire mal au bloc phocéen. Un bon tir du gauche, dévié par Rekik, qui rase le montant (23e).

  • Dabo (5,5) : placé en qualité de milieu de terrain dans le système à trois dans l’entrejeu prôné ce soir, celui qui fut longtemps associé à l’OM l’été dernier n’a pas démérité. S’il n’a pas livré son meilleur match sous les couleurs héraultaises, Dabo a néanmoins montré des choses, avec une évidente domination dans les airs, comme sur cette tête qui contraignait Mandanda à sortir une belle parade (2e).

  • Ribelin (5,5) : à 19 ans seulement, le jeune Ribelin a sans doute marqué des points aux yeux du staff montpelliérain ce mercredi soir. Pas le plus connu du onze de départ du MHSC, le jeune talent a dû donner le sourire aux supporters, avec quelques accélérations qui ont fait le plus grand bien à son équipe. Précis techniquement et vif ballon au pied, il a pu montrer un bel aperçu de ses qualités. Remplacé par Camara (84e).

  • Berigaud (3,5) : l’ancien joueur d’Evian-Thonon-Gaillard a été somme toute transparent sur la pelouse du Stade Vélodrome. Sur courant alternatif au niveau de ses coups de pied arrêtés, l’attaquant a du reste été aux abonnés absents dans le champ, jamais en vue face à l’arrière-garde de l’Olympique de Marseille. Bien dommage pour celui qui fut il y a quelques années un joli talent de la Ligue 1. Remplacé par Ninga (61e), qui s’est procuré une belle occasion dans la foulée (63e).

  • Yatabaré (3,5) : seul en pointe, l’ancien joueur de l’En Avant Guingamp ne s’est pas mis énormément d’occasions sous la dent. Et pourtant, l’avant-centre a eu une opportunité en or de réduire la marque pour son équipe mais, dans un face-à-face avec Steve Mandanda, le joueur de 29 ans a perdu son duel devant un portier marseillais impeccable (58e).

  • N’Diaye (3,5) : à 20 ans, le Sénégalais n’a pas franchement montré grand-chose ce mercredi soir. Dans une partie où le MHSC a fini par céder face à l’Olympique de Marseille, le natif de Thies n’a pas pu démontrer ses qualités, et s’est avant tout contenté de rester bien en place en phase défensive. Rien à signaler pour le reste. Remplacé par Boudebouz (62e).

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