L'UNFP recadre les Girondins de Bordeaux

Par Alexis Pereira
2 min.

Les Girondins de Bordeaux ont animé le marché des transferts depuis son ouverture, avec les arrivées de Enock Kwateng, Raoul Bellanova, Mexer, Loris Benito et Hwang Ui-jo. Mais si ces éléments ont rejoint les bords de la Garonne, le club au scapulaire a mis six professionnels de côté (les noms n'ont pas filtré). Si elle se défend d'avoir constitué un loft, l'écurie girondine s'est faite reprendre de volée par l'Union Nationale des Footballeurs Professionnels.

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*«À Bordeaux, on cultive la tradition de la mise à la cave pour laisser au vin le temps d’exprimer tout son potentiel. On « oublie » les bouteilles, tout en élevant le précieux nectar. Mais ne voilà t-il pas qu’au club de football, on mélange le temps des vendanges – le mercato – à celui de la mise en garde…

C’est ainsi que six joueurs de l’effectif des Girondins sont aujourd’hui écartés du groupe professionnel, soit pour avoir refusé de prolonger leur engagement avec Bordeaux, soit pour préférer rester sur les bords de la Gironde en respectant les modalités et la durée de leur contrat, puisque, selon l’adage, « ils n’entrent plus dans les plans de l’entraîneur… »

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Pas un, pas deux, mais six joueurs. Carton plein !

Mais là où l’histoire prend tout son corps, c’est que les négociants, pardon les dirigeants bordelais ont poussé le bouchon jusqu’à affirmer à certains joueurs que ces mises à l’écart continueraient après le 31 août, date à laquelle, selon l’article 507 de la Charte, ils ont pourtant l’obligation de les réintégrer au premier groupe professionnel ou de créer un second groupe professionnel d’un minimum de… 10 joueurs !

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Comme lors de la saison dernière – avec un total de 146 joueurs écartés !!! -, l’UNFP craint que la pratique des mises à l’écart se banalise dans le football français. Et ce d’autant plus aisément, malgré les sollicitations régulières de notre syndicat, que les ministères des Sports et du Travail ne s’émeuvent pas de voir ainsi des salariés empêchés d’exercer leur activité professionnelle.

La LFP, quant à elle, ne fait strictement rien en la matière, ni tirer les oreilles des clubs qui ne respectent ni leurs engagements ni leur salariés, ni faire appliquer les décisions, pourtant sans équivoque, de sa propre Commission juridique quand elle appelle, sans pour autant être écoutée par les clubs, à la réintégration des joueurs.

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Il nous semble d’ailleurs que, dans l’intérêt général de notre football, les syndicats des clubs devraient s’intéresser de plus près, eux aussi, à la manière dont leurs membres gèrent leurs salariés car c’est l’image du football professionnel français qui en pâtit.

À cause de ces pratiques sociales qui nous renvoient avant la mise en place du contrat à durée librement déterminée en 1969, le football français commence à ressembler, vu de l’ étranger, à une quelconque piquette, qui continuerait, pourtant, à se donner des allures de grand cru !

L’UNFP»*, peut-on lire. Dont acte.

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